Banksters de la BCE, actualisation au 10 juillet 2024

Les banksters de la BCE prêtent de l’argent qu’ils n’ont pas à des banksters de la zone qui en manquent. C’est de la cavalerie financière et de la création monétaire ex nihilo létale à terme.

***

Les actifs de la BCE ont augmenté depuis sa création, de plus en plus fortement jusqu’à une inversion à partir du 24 juin 2022 après avoir atteint un plus haut record historique à 8 836 milliards d’euros.

Par la suite les dirigeants de la BCE ont fait baisser le total de ses actifs de 2 338 milliards d’euros pour atteindre la modique somme de 6 498 milliards d’euros au 5 juillet dernier !

Document 1 :

Ces actifs sont constitués pour l’essentiel par des titres (Securities) pour 4 707 milliards d’euros au 5 juillet dernier et de prêts (Lending) à des banques commerciales qui sont en forte baisse puisqu’ils sont tombés à… 60,6 milliards d’euros après avoir culminé à… 2 217 milliards d’euros le 25 juin 2021 !

Document 2 :

Ces prêts ont fortement augmenté à partir du 6 mars 2020, c’est-à-dire à partir du moment où les autorités européennes ont interdit à la population de travailler tout en lui prêtant jusqu’à 2 217 milliards d’euros sous le prétexte de cette histoire de coronavirus, dans le cadre des opérations dites de TLTROs III (Targeted Longer-Term Refinancing Operations).

Cependant, ces prêts généreusement accordés (avec parfois des taux… négatifs (!) ont fortement baissé (par exemple le 28 décembre 2022 et le 30 juin 2023) surtout pour des raisons dites techniques, car les banksters européens devaient diminuer leurs actifs compte tenu des montants de leurs capitaux propres.

Zoom sur l’évolution des seuls prêts accordés par la BCE à ses banksters,

Document 3 :

Euh…

Comment ont été financés les 8 836 milliards d’euros d’actifs de la BCE ?

Pour rappel, les actifs de toute entreprise et de toute banque y compris ceux d’une banque centrale sont financés par son passif, c’est-à-dire par des dettes et des capitaux propres, liabilities and equity en anglais, le mot passif n’existant pas logiquement dans cette langue.

Or les capitaux propres de la BCE sont négligeables.

Les actifs de la BCE sont donc financés pour l’essentiel par des dettes, liabilities, mais qui sont les créanciers ?

Qui ?

Euh… ben… ce sont les banksters des banques commerciales qui ont prêté ces centaines de milliards d’euros à la BCE !

Oui mais les banksters des banques commerciales n’avaient pas d’argent puisqu’ils étaient obligés d’emprunter des centaines de milliards d’euros à la BCE qui n’avait pas d’argent elle non plus !!!

Euh… ben… toute personne ayant un minimum d’intelligence comprend tout de suite que cette histoire est ubuesque et qu’il s’agit en fait d’une gigantesque opération de cavalerie financière !

En réalité, les banksters de la BCE se sont toujours entendus avec leurs homologues des banques centrales, par exemple le 26 juin 2020, pour leur prêter… 564 milliards d’euros supplémentaires à condition qu’ils les redéposent en retour le même jour à la BCE !

Ainsi, au cours de la même journée de banque, la BCE prête l’argent qu’elle n’a pas à ses banksters (qui n’ont pas d’argent).

Ces banksters des banques commerciales déposent alors cet argent (qu’ils sont censés avoir) en retour à la BCE.

Ces opérations sont faites après la clôture de la séance de banque (en back office).

Débit égale crédit, actif égale passif, tout donne l’impression d’être (presque) en ordre mais c’est de la pure création monétaire ex nihilo !

Les dettes de la BCE sont donc constituées des dépôts des banques commerciales auprès de la BCE qui se sont montés à un plus haut record de 4 910 milliards d’euros le 11 novembre 2022 pour retomber à 3 255 milliards au 5 juillet, ce qui constitue en grande partie de l’argent qui n’existe pas en réalité selon les règles comptables internationales en vigueur (IFRS),

Document 4 :

Il existe une antériorité à cette création monétaire ex nihilo : l’Allemagne de l’entre-deux guerres, cf. le livre de notre ami Pierre Jovanovic, Hitler ou la revanche de la planche à billets.

Une remarque importante : aux États-Unis, il n’y a pas de création monétaire ex nihilo car c’est l’État fédéral qui a emprunté de l’argent sur les marchés financiers avant de le distribuer généreusement.

C’est une hypertrophie monétaire de plus de 5 200 milliards de dollars qui subsiste aux États-Unis, ce qui les handicape gravement, comme le montre le fait que la masse monétaire M2 représente 73,5 % du PIB courant annuel alors que ce ratio ne devrait pas dépasser 55 %, cf. mes analyses à ce sujet.

Pour rappel, l’argent sain est le premier pilier des Reagonomics comme l’a dit et répété Arthur, Laffer et le gros problème aux États-Unis est que l’argent n’y plus sain depuis le mois de juillet 2011.

***

Je dénonce en vain depuis des années cette arnaque gigantesque qu’est cette cavalerie financière qui alimente cette création monétaire ex nihilo orchestrée par les autorités monétaires de la zone euro, ce qui n’intéresse personne (ou presque) jusqu’à ce que ce problème révèle son importance… qui prend un tour nouveau après cette histoire de coronavirus, puis la guerre en Ukraine puis à Gaza et maintenant avec une aggravation particulièrement inquiétante de ces conflits alimentés par les juifs révisionnistes américains.

La vieille Europe continentale est une des plus grandes victimes de ces manipulations à l’échelle planétaire.

***

Pour rajouter une petite touche négative, il faut remarquer que les moyens de financement des actifs que sont les billets et les dettes des banques commerciales (banknotes et liabilities) ont été insuffisants depuis 2008 pour financer les actifs que sont les prêts et les titres acquis par la BCE.

Document 5 :

L’écart a été gigantesque au plus fort le 31 décembre 2021 avec un trou de 1 250 milliards d’euros…

Document 6 :

… ce qui a obligé à de mystérieux et anonymes non-résidents de la zone euro à apporter jusqu’à 710 milliards d’euros à la fin d l’année 2021 pour combler ce trou afin que la BCE puisse ne pas sombrer,

Document 7 :

Ce sont donc ces mystérieux et anonymes non-résidents de la zone euro ne pouvaient être que des dirigeants de pays musulmans exportateurs d’hydrocarbures qui ont sauvé l’euro-système fin 2021 et à chaque fois que cela était nécessaire mais ils ne l’ont pas fait entièrement gratuitement…

Cf. un prochain article à ce sujet.

Ces apports politiques sont encore insuffisants pour que la BCE puisse présenter un bilan donnant une apparence normale…

En effet, les Etats membres de la zone ont été obligés d’apporter jusqu’à près de 900 milliards d’euros fin juin 2022 pour que les gens de la BCE puissent clore leur bilan semestriel,

Document 8 :

Ces Etats membres (déjà surendettés) sont encore obligés d’apporter présentement encore près de 200 milliards d’euros pour que l’euro-système ne coule pas tout de suite !

Pour information, copie d’écran des actifs de la BCE avec les prêts et les titres…

Document 9 :

… et leurs moyens de financement que sont les billets en circulation et les dépôts des banques commerciales,

Document 10 :

Les capitaux propres de la BCE ne sont que d’une centaine de milliards d’euros pour un total du bilan de 6 498 milliards d’euros, ce qui est négligeable et dangereux car ses pertes s’accentuent !

Bravo les artistes.

Toutefois, le montant du compte de réévaluation (750 milliards d’euros) peut être assimilé à des capitaux propres mais il peut fondre rapidement en cas de déficits importants et prolongés…

Cliquer ici pour lire mon article précédent à ce sujet.

© Chevallier.biz

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.