J’ai déjà mis en évidence que les risques systémiques présentés par les banques américaines sont nettement inférieurs à ceux d’une sélection de banques européennes et il en est de même pour le 3° trimestre 2016,
Document 1 :
Les différences par rapport au trimestre précédent sont très faibles,
La solution que j’ai adoptée est basée sur le multiple d’endettement (l’effet de levier, le leverage) car il s’agit de l’instrument d’analyse préconisé par ce bon vieux Greenspan dans les années 80 (qu’il a réactualisé après les turbulences financières de 2008) et qui s’exprime de la façon suivante : les banques ne doivent pas emprunter plus de 10 fois le montant de leurs capitaux propres.
Son inverse (en pourcentage) est le ratio Core Tier 1 qui doit être supérieur à 10 %,
Document 3 :
Le graphique proposé par Thomas Hoenig reprenant les chiffres des colonnes 6 ou 8 du tableau (Global Capital Index) de la FDIC confirme globalement mes analyses (cf. en fin d’article les liens). Il n’est actualisé qu’à la fin de chaque semestre,
Document 4 :
La méthode que j’utilise a l’avantage d’être claire, simple et facile à déterminer systématiquement pour toutes les banques dans le monde… dans la mesure où les chiffres qu’elles publient sont considérés comme donnant une image fidèle de la réalité.
Elle repose sur le principe de base du fonctionnement des banques qui sont des entreprises dont l’activité principale est de prêter l’argent qu’elles ont et l’argent qu’elles n’ont pas mais qu’elles empruntent, ce qui n’est possible qu’en n’empruntant… mais pas trop, la limite étant ce multiple d’endettement de 10.
L’élection du Donald a fait bondir logiquement les capitalisations des banques américaines ainsi que… celles des banques européennes, ce qui n’est pas logique !
Document 5 :
Cependant, la très forte sous-capitalisation des banques européennes est cependant logique car elles sont loin de respecter les règles prudentielles préconisées par ce bon vieux Greenspan.
En effet, à titre de comparaison, par exemple, les actifs de BNP sont proches de ceux de Bank Of America, JPMorgan et Wells Fargo,
Document 6 :
Thomas Hoenig a présidé la Fed de Kansas City de 1991 à 2011 et il est maintenant Vice Chairman de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) depuis 2012.
Il est donc particulièrement bien qualifié pour analyser les problèmes bancaires aux Etats-Unis et dans le monde et il a une excellente culture de business économiste monétariste.
C’est donc une référence en la matière…
Suite au prochain numéro.
Cliquer ici pour accéder aux données du Global Capital Index.
Cliquer ici pour voir le tableau du Global Capital Index :
Cliquer ici pour lire le discours de Thomas Hoenig sur le Global Capital Index.
Cliquer ici pour lire mon article sur le même sujet pour le 2° trimestre.
Complément : les rendements du Schatz viennent encore d’égaler leur plus bas record car beaucoup de banques de ces cochons de pays du Club Med sont au bord du gouffre…
Lu dans Le Monde :
« Livret A, livret de développement durable (LDD) : l’épargne réglementée est une exception française, régulièrement source de tensions entre les banques tricolores et le superviseur européen. Selon une information dévoilée par l’agence Reuters, mardi 20 décembre, six établissements – BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole, BPCE, le Crédit mutuel et La Banque postale – ont déposé des recours ces dernières semaines auprès de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).
Ils contestent la façon dont la Banque centrale européenne (BCE) calcule l’impact des fonds de l’épargne réglementée sur leurs ratios de solvabilité. Dit autrement, ils estiment que la collecte du Livret A et du LDD n’a pas à alourdir les exigences de fonds propres (ou capitaux propres) qu’ils doivent respecter. Et ce, d’autant que plus de la moitié de cette collecte ne reste pas dans leurs bilans : elle est transférée à la Caisse des dépôts (CDC),.. »
La BCE ne publie plus le déposit facility depuis aujourdhui.
SERIE KEY:
123.ILM.W.U2.C.L022.U2.EUR