Bons et mauvais bons des Trésors, bizarre, bizarre comme c’est étrange…

Depuis le 18 juin, les rendements des mauvais bons du Trésor français en fin de séance européenne sont étonnamment largement supérieurs à ceux qui sont publiés en fin de séance américaine, ce qui ne se produit pas habituellement, du moins dans de telles proportions.

Seuls les rendements des mauvais bons du Trésor français sont touchés par cet étrange phénomène.
Bizarre, bizarre comme c’est étrange

En conséquence, les écarts entre les rendements des mauvais bons du Trésor français et ceux du Bund divergent très nettement en quelques heures,


Données du Wall Street Journal en fin de séance américaine et de l’AFP en fin de séance européenne.

Tout se passe comme si des investisseurs européens judicieux connaissant bien la situation dans la zone euro (de bons spéculateurs), vendent en masse leurs mauvais bons du Trésor français alors que ces idiots d’Américains qui ne comprennent rien aux subtilités de l’exception française continuent à croire que tout va bien dans ce village Potemkine.

L’AFP rapportait le 18 juin que pour Pour Cyril Regnat, stratégiste obligataire chez Natixis […] le marché obligataire est « globalement calme« .

Bizarre, bizarre comme c’est étrange

Complément : les risques qui pèsent sur BNP aux Etats-Unis sont peut-être la cause de ces étranges bizarreries, cf. ce dernier article de Reuters à ce sujet, cliquer ici pour le lire.

5 réflexions sur “Bons et mauvais bons des Trésors, bizarre, bizarre comme c’est étrange…”

  1. Après les 9 M de USD pour BNP et sans doute l’interdiction de  » trader » en dollar pendant plusieurs mois avec pour conséquence une chute du « ratio tiers core 1 » …

    et

    « Officials at Germany’s Deutsche Bank AG , Italy’s UniCredit UCG. SpA and France’s Crédit Agricole SA are all now bracing for bigger penalties than they had previously expected to resolve investigations into alleged violations of U.S. sanctions, industry officials say. »

    http://online.wsj.com/articles/potential-bnp-penalty-worries-european-banks-1403638199

    Nos Grosses Banques Françaises risquent d’ être encore plus à risques

    et depuis hier

    http://www.zerohedge.com/news/2014-06-26/nirp-strikes-spain-create-tax-bank-deposits

  2. Record historique battu.

    Chômage en mai 2014 : catégories A, B, C, D, E :

    France métropolitaine :

    5 695 700 inscrits à Pôle Emploi.

    France entière (y compris l’outre-mer) :

    6 024 100 inscrits à Pôle Emploi.

    C’est un record historique.

    C’est la première fois qu’il y a 6 millions d’inscrits à Pôle Emploi.

    Variation sur un mois : + 0,5 %.

    Variation sur un an : + 5,1 %.

    http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-CNMTPE.pdf

    Vous vous rappelez toutes les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht ?

    – « Si le traité de Maastricht était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)

    – « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)

    – « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)

    – « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)

    – « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)

    – « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)

    – « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)

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