Citigroup est depuis le 1° trimestre 2015, la première grande banque (de la liste des banques systémiques mondiales) à respecter la règle prudentielle d’endettement préconisée par ce bon vieux Greenspan à savoir un leverage réel inférieur à 10 correspondant à un ratio Core Tier 1 réel supérieur à 10 % et sans tricher,
Document 1 :
Citigroup | 2014 Q3 | 2014 Q4 | 2015 Q1 | 2015 Q2 | 2015 Q3 |
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1 Assets | 1 882,51 | 1 842,18 | 1 831,80 | 1 827,10 | 1 808,36 |
2 Equity | 202,96 | 199,717 | 202,652 | 205,472 | 205,63 |
3 Preferred st | 8,968 | 10,468 | 11,968 | 13,968 | 15,218 |
4 Goodwill | 24,5 | 23,592 | 23,15 | 23,012 | 22,444 |
5 Tangible eq | 169,492 | 165,657 | 167,534 | 168,492 | 167,968 |
6 Liabilities | 1 713,01 | 1 676,52 | 1 664,27 | 1 658,60 | 1 640,39 |
7 Leverage (µ) | 10,11 | 10,12 | 9,93 | 9,84 | 9,77 |
8 Core Tier 1 (%) | 9,89 | 9,88 | 10,07 | 10,16 | 10,24 |
Sommes en milliards de dollars.
La performance est absolument remarquable !
Document 2 :
Les dirigeants de Citigroup ont entrepris des restructurations énergiques en sortant de la banque les activités les moins rentables (le total des actifs baisse) et en diminuant les coûts, ce qui conduit à des bénéfices de 4,3 milliards de dollars et un ROE de 10,2 % par rapport à l’actif net tangible.
Une réussite parfaite !
Comme je l’ai déjà écrit,
Partout dans le monde, les autres grandes banques ne respectent pas les règles de bonne gestion prudentielle d’endettement, ce qui est particulièrement dangereux.
La situation est encore pire dans la vieille Europe comme le montrent les chiffres des leverages réels et le blocage du marché interbancaire dans la zone euro.
Les dirigeants des big banks américaines too big to fail ont très bien compris qu’il fallait qu’elles respectent cette règle prudentielle d’endettement préconisée par ce bon vieux Greenspan à savoir un leverage réel de 10,0 au maximum correspondant à un ratio Core Tier 1 réel de 10,0 % au minimum sans qu’il soit nécessaire de la faire passer en tant que règle impérative, c’est-à-dire en tant que loi.
Il est très instructif de constater qu’en Europe, c’est le contraire qui se passe : les dirigeants des big banks too big to fail ont réussi à faire adopter des réglementations absconses qui les arrangent, en particulier avec ces actifs pondérés des risques.
Comme les Européens lambda ne comprennent rien à ces problèmes bancaires fondamentaux, personne (ou presque !) ne réagit comme il aurait fallu le faire.
Pour l’instant, tout va bien, enfin presque, apparemment, en Europe.
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