Même en prenant en considération les écarts d’acquisition qui se montent encore à près de 70 milliards de dollars, Bank of America monte sur la troisième marche du podium du classement des Importantes Institutions Financières Systémiques Mondiales (Global Systemically Important Financial Institutions, G-SIFIs), avec un leverage réel de 13,13 correspondant à un ratio Core Tier 1 réel de 7,62 % en détérioration par rapport aux trimestres précédents,
Document 1 :
Bank of America | 2017 Q1 | 2017 Q2 | 2017 Q3 | 2017 Q4 | 2018 Q1 |
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1 Assets | 2 247,70 | 2 254,53 | 2 283,90 | 2 281,23 | 2 328,48 |
2 Equity | 268,153 | 270,987 | 272,459 | 267,146 | 266,224 |
3 Deductions | 34,851 | 33,314 | 29,923 | 29,734 | 32,445 |
4 Goodwill | 68,969 | 68,969 | 68,968 | 68,951 | 68,951 |
5 Tangible eq | 164,333 | 168,704 | 173,568 | 168,461 | 164,828 |
6 Liabilities | 2 083,37 | 2 085,83 | 2 110,33 | 2 112,77 | 2 163,65 |
7 Leverage (µ) | 12,68 | 12,36 | 12,16 | 12,54 | 13,13 |
8 Core Tier 1 (%) | 7,89 | 8,09 | 8,22 | 7,97 | 7,62 |
Sommes en milliards de dollars.
Les chiffres retenus pour les calculs du leverage sont les actifs tangibles c’est-à-dire les capitaux propres publiés diminués des actions de préférence, du goodwill et des minoritaires selon les règles préconisées par ce bon vieux Greenspan, sans pondérer les actifs, comme c’est le cas avec le ratio Core Tier 1 et comme le préconisent Axel Weber, la BRI (le fameux Bâle I), la Fed, la Prudential Regulatory Authority du Royaume-Uni et la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC).
Document 2 :
Bank of America, comme les autres banques américaines enregistre les prêts à leur juste valeur à l’actif, ce que ne font pas du tout les banques européennes !
Document 3 :
Ainsi, les prêts accordés, sont enregistrés en net, Loans net of allowance à l’actif, c’est-à-dire en brut moins les provisions pour pertes, Allowance for loan losses.
Document 4 :
Comme je l’ai écrit précédemment, la comptabilité des banques américaines donne bien une image fidèle de la réalité en particulier en enregistrant les prêts à leur juste valeur (fair value), c’est en dire en respectant les principes comptables qui doivent être appliqués, ce que ne font pas les banques européennes !
Cliquer ici pour lire le document financier de Bank of America d’où sont tirés ces chiffres.
Cliquer ici pour lire mon article précédent sur cette banque avec d’autres informations.
Le spread USD 2/10 chute à 0,425. Ca strike.
42,4 pb !
0.419!!
Au risque de passer pour un inculte… je me demande comment ces banques américaines peuvent vous paraître aussi « solides » lorsqu’on considère leurs clients, sachant que plus d’un américain sur deux est incapable de faire face à une dépense imprévue de 400$, que près de 95 millions d’américains sont chômeurs non déclarés, que plus de 50 millions d’américains vivent des food-stamps, etc….
Au passage, la malheureuse personne décédée lors de l’incident technique (explosion moteur) aux USA était une Vp de chez Wells Fargo vice presidente de la com’… le hasard… le hasard vous dis-je…
Oui, c’est bien vrai, l’Amérique est au bord du gouffre…
Le risque systémique pouvant provenir de n’importe où, nul besoin d’être au bord du gouffre pour s’écraser le moment venu.
Pourquoi on tente toujours d’aller voir chez les autres si c’est pire …
Oui, ils vont aussi morfler. mais a cote de nous, se sera une partie de rigolade !!! car eu ils ont un système industriel et productif, nous on a rien et plus rien depuis bien longtemps !!!