J’ai montré dans l’article précédent que, malgré l’arrêt de la publication des données de la masse monétaire globale M3 des États-Unis décidé par Ben Bernanke lors de la prise de ses fonctions à la présidence de la Fed à partir du mois de février 2006, il est possible d’utiliser un autre concept pour mettre en évidence les relations entre les variations de la masse monétaire détenue par les Américains et du PIB réel…
En effet, cette masse monétaire détenue par les Américains est égale à la somme de l’agrégat monétaire M2 (dont les chiffres sont encore et toujours publiés par la Fed) et des fonds mutuels de trésorerie (Money Market Mutual Funds, MMMF).
L’augmentation de cette masse monétaire détenue par les Américains entraine une baisse du PIB réel, et inversement, ce qui se vérifie sur la longue période, depuis que ces données sont publiées par notre ami Fred de Saint Louis.
Plus précisément, c’est la variation de ce que j’appelle la masse monétaire libre, qui est la différence entre la variation d’une année sur l’autre en pourcentage de cette masse monétaire définie par la somme de l’agrégat monétaire M2 et des dépôts dans les fonds mutuels de trésorerie (MMMF), et (moins) la variation du PIB réel qui provoque une réaction inverse du PIB réel,
Document 1 :
Sur la longue période, l’augmentation de la masse monétaire libre tend à baisser de 5,5 % à 3,5 % présentement, la croissance du PIB réel tend elle aussi à baisser de 3,5 % à 2,0 % comme l’indiquent les droites arithmétiques de tendance qui sont presque parallèles,
Document 2 :
L’axe de symétrie entre le PIB réel et la masse monétaire libre est lui aussi sur une tendance baissière de deux points, de 4,5 % à 2,5 % sur la longue période,
Document 3 :
Les courbes de tendance polynomiales d’ordre 5 de la masse monétaire libre et du PIB réel confirment une certaine tendance qui est présentement et temporairement convergente,
Document 4 :
La prise en compte du seul agrégat monétaire M2 ne suffit pas à donner une image fidèle de la réalité de l’évolution de la masse monétaire libre dans la mesure où l’incidence des dépôts dans les fonds mutuels de trésorerie ne sont pas pris en considération,
Document 5 :
L’écart entre les variations de la masse monétaire libre calculée avec les MMMF par rapport à celle les excluant (c’est-à-dire en ne retenant que les seuls chiffres de l’agrégat monétaire M2) est faible mais non négligeable,
Document 6 :
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Pour mémoire, évolution des dépôts dans les fonds mutuels de trésorerie (MMMF),
Document 7 :
Zoom sur la période récente,
Document 8 :
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