Crédit Suisse vient de publier ses comptes pour ce dernier trimestre…
Comme UBS, Crédit Suisse ne respecte pas les exigences de Bâle III avec un multiple d’endettement réel (mon µ ou leverage) de 24,9 en progrès par rapport au trimestre précédent (et de 5 points en un an, ce qui montre que c’est bien là le point essentiel !) alors que le maximum autorisé est de 10 soit un ratio Tier réel de 4,0 % contre un minimum de 10 %,
Document 1 :
Crédit Suisse | 2011 Q4 | 2012 Q1 | 2012 Q2 | 2012 Q3 | 2012 Q4 |
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Liabilities | 1 015,49 | 966,435 | 1 008,68 | 987,61 | 888,555 |
Equity | 33,674 | 33,585 | 34,774 | 35,682 | 35,632 |
Leverage (µ) | 30,2 | 28,8 | 29 | 27,7 | 24,9 |
Tier 1 (%) | 3,3 | 3,5 | 3,4 | 3,6 | 4 |
Les sommes sont en milliards de francs suisses. Les règles de Bâle III sont intégralement prises en compte dans ce tableau, en particulier en ne retenant que les véritables capitaux propres (en excluant les minoritaires).
Le montant des capitaux propres augmente peu mais le total du bilan baisse beaucoup, ce qui est relativement satisfaisant.
Document 2 :
Avec un leverage de 32, la banque des frères Lehman a fait faillite en septembre 2008. Il en a été de même avec MF Global en 2011. La limite létale est donc 30.
Il faudrait injecter… 48,5 milliards de francs dans de véritables capitaux propres pour respecter les règles de Bâle III !
Comme je l’ai déjà écrit, Les petits Suisses sont les meilleurs banquiers du monde, sauf ceux d’UBS et de CS qui leur font courir un risque systémique. Il est difficilement compréhensible qu’ils ne réagissent pas à ce sujet, surtout dans l’atmosphère de guerre financière qui règne.
Seul Jean-Pierre Danthine vice-président de la Banque Nationale Suisse (BNS) a déclaré que ces deux banques n’ont toujours pas réglé leurs problèmes fondamentaux, ce qui obligerait les contribuables à les sauver en cas de défaillance, ce qui est toujours possible.
CS est encore miraculeusement en sursis, pour l’instant. Tout le reste n’est que mauvaise littérature par et pour idiots inutiles voire nuisibles.
Cliquer ici pour lire des informations financières sans le dernier rapport financier de Crédit Suisse.
Merci pour les informations.
Je suis malgré tout étonné de la capacité à déleviétiser de cette banque.
130 milliards de dettes en moins en une année, ce n’est pas rien ( ce qui fait du environ 12% de dettes en moins en une année)
Et cela n’a rien à voir avec Goldman ds USA par exemple qui oscille toujours très régulièrement entre 850 et 890 milliards de dollars de dettes. (et qui gagne de l’argent sur le dos des idiots utiles en jouant à la baisse le cours de sa propre action)
vous dites que de plus il observent scrupuleusement les règles de Bale III lorsqu’ils fournissent des chiffres.
Et je n’ai pas entendu parler de crédit crunch qui affecterait l’économie suisse.
Je ne comprends pas comment font nos franchouillards font pour ne pas déleviétiser.
Est-ce uniquement parce que celui qui est Noyer dans leur défense ne se secoue pas les puces pour leur ordonner de le faire ?
Si le Noyer sortait des ronces, les banksters franchouillards pourraient-ils déleviétiser ?
Tiens comme c’est pas bizarre…. rien d’annoncé à la BCE
« Un euro fort est un signe du retour de la confiance. » dit Draghignol.
Nul doute que les stratèges ont déjà entonné le couplet de la bonne nouvelle.
http://www.romandie.com/news/n/BCE_la_hausse_de_l_euro_un_signe_du_retour_de_la_confiance_Draghi50070220131553.asp
C’est marrant mais tout de même très cohérent : d’un coté goldman annonce qu’il faut une baisse des salaires de 30% en france, de l’autre, son pion à la BCE, le sinistre Draghignol, refuse d’utiliser la devise comme une arme économique comme le font les autres banques centrales.
Certains n’oublient jamais pour qui ils travaillent… et d’autres refusent de voir des évidences qui sont sous leurs yeux.
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Je partage tout à fait votre constatation