Bank of China n’est pas la plus grande banque chinoise par le total de son bilan, mais c’est celle qui est retenue parmi les 28 plus grandes banques du monde présentant un risque systémique (SIMIs).
Elle a publié ses résultats pour le dernier trimestre 2012.
Le total de ses dettes représente 14,6 fois le montant de ses capitaux propres : c’est le multiple d’endettement, mon µ, le leverage dont l’inverse est le ratio Core Tier 1 réel qui progresse à 6,9 %,
Document 1 :
Bank of China | 2011 Q4 | 2012 Q1 | 2012 Q2 | 2012 Q3 | 2012 Q4 |
---|---|---|---|---|---|
Liabilities | 11 829,79 | 12 894,02 | 12 825,59 | 12 743,69 | 12 824,28 |
Equity | 723,914 | 761,472 | 756,195 | 791,703 | 824,677 |
3 Preferred st | - | - | - | - | - |
4 Goodwill | - | - | - | - | - |
5 Tangible eq | 723,914 | 761,472 | 756,195 | 791,703 | 824,677 |
6 Liabilities | 11 105,88 | 12 132,54 | 12 069,40 | 11 951,98 | 11 999,60 |
7 Leverage (µ) | 15,3 | 15,9 | 16 | 15,1 | 14,6 |
8 Tier 1 (%) | 6,5 | 6,3 | 6,3 | 6,6 | 6,9 |
Sommes en milliards de renminbis.
Bank of China ne respecte pas les règles prudentielles de ce bon vieux Greenspan et de la BRI mais elle est, après les meilleures big banks américaines celle qui en est la plus proche.
Document 2 :
D’après les déclarations de cette banque, les actifs sont enregistrés normalement à leur juste valeur de marché, donc sans écarts d’acquisition (goodwill),
Document 3 :
Le leverage de Bank of China vient de baisser sous les 15 depuis, dans une zone plus ou moins acceptable, mais elle ne se développe plus à cause du ralentissement de l’activité en Chine.
Les autorités chinoises sont bien conscientes de cette faiblesse relative et elles sont prêtes à imposer une augmentation de capital en cas de besoin.
Cliquer ici pour lire le dernier rapport financier de cette banque.
Le 21 novembre 2010, la Troïka avait prêté 85 milliards d’euros à l’Irlande.
Le 3 mai 2011, la Troïka avait prêté 78 milliards d’euros au Portugal.
Problème : aujourd’hui, l’Irlande et le Portugal sont en faillite.
L’Irlande et le Portugal sont incapables de rembourser ces deux prêts.
Mais attention ! Le défaut de paiement de l’Irlande et du Portugal ne doit surtout pas être appelé : « défaut de paiement ».
Il ne faut pas prononcer le mot tabou : « défaut de paiement ».
A la place, il faut dire : « Nous allons essayer de trouver un accord sur l’extension des maturités ».
Vendredi 12 avril 2013 :
Union Européenne : « essentiel » de trouver un accord pour allonger les prêts de l’Irlande et du Portugal (Rehn),
Il est « essentiel » de trouver vendredi un accord sur un allongement des prêts accordés à l’Irlande et au Portugal dans le cadre de leurs programmes d’aide respectifs, a affirmé le commissaire européen en charge des Affaires économiques, Olli Rehn à Dublin.
Ce thème sera abordé vendredi par les ministres des Finances européens, réunis exceptionnellement à Dublin.
« Nous allons essayer de trouver un accord sur l’extension des maturités », a estimé, plus prudent, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem, à son arrivée à Dublin.
L’Union européenne avait donné un accord de principe à cette mesure qui doit aider les deux pays à revenir sur les marchés financiers et avait demandé à la troïka des bailleurs de fonds (UE, BCE et FMI) de présenter les meilleures options possibles. Selon un document qui a fuité cette semaine, l’option la plus équilibrée serait d’allonger de sept ans les prêts des deux pays, qui avaient demandé au départ une extension de quinze ans.
« J’espère que nous obtiendrons » une extension de sept ans, a affirmé le ministre irlandais des Finances, Michael Noonan, qui a indiqué s’être entretenu à ce sujet jeudi avec son homologue portugais Vitor Gaspar.
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp-00513638-ue-essentiel-de-trouver-un-accord-pour-allonger-les-prets-de-l-irlande-et-du-portugal-rehn-557792.php
L’Irlande est le seul de ces pays à pouvoir s’en sortir grâce à son taux bas des impôts sur les bénéfices, ce qui maintient un excédent commercial
heu … merci BA et jp-chevallier pour les infos.
Y’a pas de quoi être optimiste en lisant ça (sauf chez qui vous savez 🙂 )
Petite question :
Comment ils vont faire à la BCE pour boucler le bilan si ils annoncent de la dépréciation d’actif ?
Ou alors ils vont conserver la leur valeur nominale de ces obligs qui ne seront jamais remboursées ?
Mais si ils conservent à valeur nominale, en plus des obligs grèques et autres PIIGS, c’est les germes d’une inflation gigantesque qui existe dans le bilan de la BCE. Mais elle est toujours latente car bloquée artificiellement par Drgahignol qui fait semblant d’espérer le remboursement.
Si un beau jour la BCE annonce la dépréciation d’actifs, ce sera assimilable à une création monnétaire et il y aura donc inflation.
Je ne comprend pas bien de quel droit la BCE ne valorise pas les titres qu’elle détient en mark to market?
Comme toutes les banques, les titres détenus à échéance sont valorisés en nominal, ce sont les titres détenus à fin de transaction qui peuvent être marqués (pas toujours loin de là) en mark to market.
En moyenne à peine 10% de l’actif est en mark to market.