Alstom, eurasisme et déclin

D’après ce bon vieux Arthur, Laffer, l’un des quatre piliers des Reaganomics, c’est-à-dire de ce qui conditionne la Richesse des nations et de leurs habitants, c’est la mondialisation : les marchés doivent être ouverts, les marchandises et les capitaux doivent pouvoir circuler librement, pour assurer l’optimum économique partout dans le monde pour le plus grand profit de tout le monde.

C’est cette mondialisation qui a permis à la Chine de décoller, ce qui profite aux Chinois, aux Américains et aux autres populations, le contre-exemple le plus clair étant la Corée du Nord communiste presque totalement fermée du reste du monde.

Les dernières péripéties des aventures d’Alstom montrent une fois de plus que les Français n’ont toujours rien retenu des leçons des Reaganomics en s’opposant aux projets d’investissements en France de General Electric.

En multipliant les interventions de l’Etat, en imposant entre autres réglementations les 35 heures, les gouvernements français successifs ont fait fuir les capitaux français à l’étranger et, évidemment, ils n’ont pas attiré les capitaux étrangers en France, ce qui s’est accentué ensuite avec les turbulences financières auxquelles les Gos banques franchouillardes n’ont pas réagi comme elles auraient dû le faire (en restaurant un leverage dans les normes), le tout aboutissant à l’arrêt des investissements comme le montrent les chiffres des investissements directs étrangers (IDE) publiés par la Banque de France,

Document 1 :

Sur des périodes glissantes de 12 mois, les fortes variations mensuelles des IDE sont lissées et les tendances lourdes des IDE sont plus facilement compréhensibles : les investissements directs français à l’étranger ont culminé à 200 milliards d’euros par an au début des années 2000 car les dirigeants des entreprises françaises ont eu la lâcheté de collaborer avec les gouvernements socialisants en place (tout en investissant à l’étranger) au lieu défendre les intérêts français en s’opposant à ces projets socialistes délirants.
Depuis les turbulences financières de 2008, les investissements français (à l’étranger) et étrangers en France sont en baisse,

Document 2 :

Pour février 2014, le dernier mois dont les chiffres sont publiés, les investissements étrangers en France ont même atteint un chiffre record officiellement de… zéro !

Pas d’investissement, français ou étranger en France aujourd’hui, c’est… pas de croissance, pas d’emplois, du chômage persistant en France à l’avenir… en plagiant l’ancien chancelier Helmut Schmidt.

Depuis 1997, le cumul des déficits des investissements directs étrangers (IDE) a atteint 600 milliards d’euros !

Document 3 :

Les Français, qu’ils votent à gauche ou à droite, sont toujours persuadés que leur ennemi principal est le capitalisme libéral symbolisé par les Américains, auxquels ils préfèrent un socialisme plus ou moins accentué appliqué sur tout le continent eurasiatique.

C’est la bonne vieille théorie de l’eurasisme (ou la soi-disant nouvelle du néo-eurasisme).

Alstom, comme d’autres grandes entreprises françaises mal gérées, est un tonneau des Danaïdes : plus de 3 milliards d’euros d’aides publiques ont déjà été attribuées généreusement par notre histrion ignare en 2003 ce qui n’a pas empêché la suppression de milliers d’emplois.

La rentabilité d’Alstom est faible. Les écarts d’acquisition sont supérieurs à ses capitaux propres !

Les entreprises françaises sont exsangues comme le montrent le niveau extraordinairement bas de l’agrégat monétaire M3-M2, cf. mes analyses à ce sujet, qui en font des proies faciles pour leurs concurrents américains en superforme, disposant, eux, de trésoreries abondantes (ou européens, allemands).

Le déclin français est maintenant évident. C’est trop tard pour agir.

Cliquer ici pour (re)lire le discours d’Arthur Laffer sur les quatre piliers des Reaganomics.

2 réflexions sur “Alstom, eurasisme et déclin”

  1. J’avoue que ce déclin me laisse perplexe. La France est quand même le pays où Dexia est à 0,04 € cts l’action sans licenciement (et surtout pas ceux qui ont recruté dans les années 90 à l’issue de leur Sup de Co). Le pays des Sup de co dirigées par des anciens de l’audit anglo saxon type PWC. Le pays de l’Ena, de Sciences Po, de HEC, normal Sup. Le pays de l’UMPS, du Crédit Agricole, de la SG, des compagnies d’assurances superformantes. Des recruteurs d’entreprises qui savent. En d’autres termes le pays des caddors, des superpros, des vendeurs en défiscalisation. Sans oublier le 1% patronal le top du top des dirigeants. Donc j’ai du mal à comprendre ce déclin.

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