Bank of New York Mellon 4° trimestre 2016

Le total du bilan de Bank of New York Mellon est relativement modeste pour les Etats-Unis mais elle fait partie des 8 banques américaines présentant des risques systémiques (Global Systemically Important Banks, G-SIBs) d’après la BRI.

Son multiple d’endettement est beaucoup trop élevé mais en forte baisse grâce à un désendettement important, ce qui lui permet, avec un leverage réel de 17,57 correspondant à un ratio Core Tier 1 réel de 5,69 %, de ne plus être la pire des big banks américaines too big to fail !

Document 1 :

Bk of New York Mellon2015 Q42016 Q12016 Q22016 Q32016 Q4
1 Assets393,72372,87372,351374,114333,469
2 Equity38,03738,45938,55939,69538,811
3 Preferred st2,5522,5522,5523,5423,542
4 Goodwill17,61817,60417,50117,44917,316
5 Tangible eq17,86718,30318,50618,70417,953
6 Liabilities375,853354,567353,845355,41315,516
7 Leverage (µ)21,0419,3719,121917,57
8 Core Tier 1 (%)4,755,165,235,265,69

Sommes en milliards de dollars.

Le montant des capitaux propres tangibles, est le montant de ces capitaux propres diminué des écarts d’acquisition (goodwill) et des actions de préférence, sans pondérer les actifs selon les préconisations de ce bon vieux Greenspan et comme le préconisent aussi Axel Weber, la BRI (le fameux Bâle I), la Fed, la Prudential Regulatory Authority du Royaume-Uni et la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC).

Il faudrait augmenter les capitaux propres de 12,35 milliards de dollars pour que cette banque respecte les règles prudentielles d’endettement édictées par ce bon vieux Greenspan, à savoir un leverage de l’ordre de 10.

Document 2 :

Les bénéfices de 870 millions de dollars correspondent à un ROE calculé sur le montant des capitaux propres publiés de 9,0 % et de 19,4 % sur le montant des capitaux propres tangibles, ce qui est un exploit qu’aucune grande banque ne réussit !

La capitalisation boursière est de l’ordre de 49,8 milliards de dollars correspondant à un PER élevé de 14,98 pour une banque malgré un taux de distribution faible à 1,61 % pour un dividende de 0,72 dollar.

Le cours est revenu au niveau de ses plus hauts de 2007, ce qui montre que les bons spéculateurs ont bien compris que cette banque est bien gérée malgré un multiple d’endettement trop élevé,

Document 3 :

Bien que certaines banques aux Etats-Unis ne respectent pas parfaitement les règles prudentielles d’endettement, le système bancaire fonctionne normalement comme le montre le fait que la banque centrale n’est pas obligée de se substituer aux marchés comme c’est le cas dans la zone euro.
Evidemment, ce genre d’analyse passe mal auprès des fanatiques anti-banques et anti-américains.

Cliquer ici pour voir le communiqué de la banque sur ses derniers résultats financiers.

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