Banques américaines, 1° trimestre 2013

Les 8 plus grandes banques américaines présentant un risque systémique d’après la liste retenue par la BRI ont un leverage global de 12,9 correspondant à un ratio Core Tier 1 réel de 7,7 % en amélioration par rapport au trimestre précédent,

Document 1 :

2013 Q1CitigroupWells FargoGoldman SachsBank of AmericaMorgan Stanley
1 Assets1 881,731 436,639592 174,61801,376
2 Equity190,222162,08677,228238,43362,726
3 Preferred st3,13714,4126,218,781,508
4 Goodwill25,47425,6374,68369,937,509
5 Tangible eq161,611122,03766,345149,72353,709
6 Liabilities1 720,121 314,60892,6552 024,89747,667
7 Leverage (µ)10,610,813,513,513,9
8 Tier 1 (%)9,49,37,47,47,2

Sommes en milliards de dollars.

Il faudrait augmenter les véritables capitaux propres (c’est-à-dire l’actif net tangible constitué des capitaux propres diminué des actions de préférence et des écarts d’acquisition, sans les minoritaires) de 215 milliards de dollars pour que ces 8 big banks respectent les règles prudentielles d’endettement édictées par ce bon vieux Greenspan, à savoir un leverage inférieur à 10 selon cette méthode de calcul, le dénominateur étant le total des dettes, c’est-à-dire celui du bilan moins l’actif tangible,

Document 2 :

2013 Q1State StreetJPMorganBk of New York MellonTotal
1 Assets218,1892 389,35355,94210 216,84
2 Equity20,869207,08635,69994,34
3 Preferred st0,4899,9581,06855,552
4 Goodwill5,91248,06717,92205,132
5 Tangible eq14,468149,06116,702733,656
6 Liabilities203,7212 240,29339,249 483,18
7 Leverage (µ)14,11520,312,9
8 Tier 1 (%)7,16,74,97,7

Globalement, le total des actifs tangibles augmente de 28 milliards de dollars par rapport au trimestre précédent et le total des dettes de 29 milliards

Document 3 :

USA 12 Q4CitigroupWells FargoGoldman SachsMorgan StanleyBank of America
1 Assets1 864,661 422,97939782,3732 209,97
2 Equity186,465157,54475,71662,022236,956
3 Preferred st2,562126,21,50818,768
4 Goodwill25,67332,95,0997,58769,976
5 Tangible eq158,23112,64464,41752,927148,212
6 Liabilities1 706,431 310,32874,583729,4462 061,76
7 Leverage (µ)10,811,613,613,813,9
8 Tier 1 (%)9,38,67,47,37,2

… ce qui entraine une amélioration notable du leverage qui était à 13,4 la fin de 2012,

Document 4 :

USA 12 Q4State StreetJPMorganBk of New York MellonTotal
1 Assets222,5822 359,14358,9910 159,69
2 Equity20,869195,01136,431971,014
3 Preferred st0,4899,11,06851,695
4 Goodwill5,97748,17218,075213,459
5 Tangible eq14,403137,73917,288705,86
6 Liabilities208,1792 221,40341,7029 453,83
7 Leverage (µ)14,516,119,813,4
8 Tier 1 (%)6,96,25,17,5

Fin 2012, il aurait fallu augmenter les capitaux propres de ces 8 big banks de 235 milliards de dollars pour qu’elles respectent les règles prudentielles d’endettement édictées par ce bon vieux Greenspan.

Les réglementations lourdes et complexes ne servent à rien. La seule intervention de ce bon vieux Greenspan expliquant une fois encore le principe de base des règles bancaires, à savoir que les banques doivent avoir un total de leurs dettes inférieur à 10 fois le montant de leurs véritables capitaux propres a suffi pour que toute la communauté financière et bancaire américaine s’y aligne.

Au fil du temps, après de fortes turbulences, ces big banks respectent ces règles, Citigroup et Wells Fargo étant les plus performantes.

Le système bancaire américain fonctionne normalement maintenant.

Tout est simple.

7 réflexions sur “Banques américaines, 1° trimestre 2013”

  1. On peut aussi interpréter ces efforts, d’une manière pro-active, plutôt que suibie:

    Stratégiquement, les banques américaines se positionnent pour survivre aux banques européennes lors de la crise à venir, leur tailler des croupières et récupérer des activités intéressantes à vil prix.

    Elles sont pragmatiques à l’américaine, sachant profiter de l’ère du crédit facile, sans oublier que cela aura une fin.
    Les incultes sont les banquiers du vieux monde.

    Elles seront les grandes gagnantes de la future crise en Europe.
    Même en cas de fusion de l’économie mondiale, elles pourraient s’en sortir.

    Il ne faut pas oublier que les USA dépendent de manière faible (environ 15%) de l’étranger pour faire tourner leur économie (même si certains secteurs stratégiques seraient critiques).

    Les USA peuvent se refermer sur eux-mêmes, l’état venant au secours de ses banques de manière transitoire.

    1. Les dérivés sont marqués en exposition nette en US GAAP et en exposition brute en IFRS, c’est pour ça que les banques américaines sortent de très bons leverage, il manque juste la moitié du bilan pour celles qui font des dérivés.

  2. Bonjour.
    Je découvre ce site hyper intéressant que je ne manquerais pas de communiquer à mes proches et collègues…
    C’est peut-être une question stupide mais quelles opérations faites-vous pour obtenir le Leverage (µ) et le Tier 1???
    Merci de me répondre…
    Cordialement.

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