Les 8 plus grandes banques américaines présentant un risque systémique d’après la liste retenue par la BRI ont un leverage global de 12,7 correspondant à un ratio Core Tier 1 réel de 7,9 % en légère amélioration par rapport à la fin de l’année dernière,
Document 1 :
2015 Q2 | Citigroup | Goldman Sachs | Wells Fargo | Bank of America | Morgan Stanley |
---|---|---|---|---|---|
1 Assets | 1 827,10 | 860 | 1 720,62 | 2 149,03 | 825,253 |
2 Equity | 205,472 | 87,654 | 189,558 | 251,659 | 67,518 |
3 Preferred st | 13,968 | 11,2 | 21,649 | 22,273 | 7,52 |
4 Goodwill | 23,012 | 4,166 | 25,705 | 69,775 | 9,74 |
5 Tangible eq | 168,492 | 72,288 | 142,204 | 159,611 | 50,258 |
6 Liabilities | 1 658,60 | 787,712 | 1 578,41 | 1 989,42 | 774,995 |
7 Leverage (µ) | 9,84 | 10,9 | 11,1 | 12,5 | 15,4 |
8 Core Tier 1 (%) | 10,16 | 9,2 | 9 | 8 | 6,5 |
Sommes en milliards de dollars.
Il faudrait augmenter les véritables capitaux propres (c’est-à-dire l’actif net tangible constitué des capitaux propres diminué des actions de préférence et des écarts d’acquisition, sans les minoritaires) de 208 milliards de dollars pour que ces 8 big banks respectent les règles prudentielles d’endettement édictées par ce bon vieux Greenspan, à savoir un leverage inférieur à 10 selon cette méthode de calcul, le dénominateur étant le total des dettes, c’est-à-dire celui du bilan moins l’actif tangible,
Document 2 :
2015 Q2 | JPMorgan | State Street | Bk of New York Mellon | Total |
---|---|---|---|---|
1 Assets | 2 449,60 | 294,571 | 396,525 | 10 522,69 |
2 Equity | 216,287 | 21,5 | 38,27 | 1 077,92 |
3 Preferred st | 24,918 | 2,212 | 2,552 | 106,292 |
4 Goodwill | 47,476 | 5,729 | 17,807 | 203,41 |
5 Tangible eq | 143,893 | 13,559 | 17,911 | 768,216 |
6 Liabilities | 2 305,71 | 281,012 | 378,614 | 9 754,48 |
7 Leverage (µ) | 16,02 | 20,7 | 21,1 | 12,7 |
8 Core Tier 1 (%) | 6,24 | 4,8 | 4,7 | 7,88 |
Les réglementations lourdes et complexes ne servent à rien. La seule intervention de ce bon vieux Greenspan expliquant une fois encore le principe de base des règles bancaires, à savoir que les banques doivent avoir un total de leurs dettes inférieur à 10 fois le montant de leurs véritables capitaux propres a suffi pour que toute la communauté financière et bancaire américaine s’y aligne, ce qui est loin d’être le cas en France !
Au fil du temps, après de fortes turbulences, ces big banks respectent presque ces règles, Citigroup étant la plus performante avec un leverage inférieur à 10.
Le système bancaire américain fonctionne normalement maintenant. Ce n’est pas le cas dans la zone euro.
Par rapport à la fin de l’année dernière, les capitaux propres réels ont augmenté globalement de 10 milliards de dollars pour ces banques et le total des dettes a baissé de 28 milliards, ce qui est parfait.
Une remarque importante : les Américains s’inquiètent de la puissance de leurs grandes banques alors que le total des actifs de leurs 8 plus grandes banques représente 59,5 % du PIB annuel des Etats-Unis (17 700 milliards de dollars environ à la fin du 1° trimestre).
A titre de comparaison, le total des actifs de nos 4 Gos banques (qui sont loin de respecter les règles prudentielles d’endettement) représente plus de 3 fois le PIB annuel de la France, ce qui n’inquiète pas les Français !
Tout est simple.
Cliquer ici pour lire mon article sur les banques américaines fin 2014.