Banques américaines, 2° trimestre 2018

Les 4 plus grandes banques américaines présentant un risque systémique d’après la liste retenue par la BRI (Importantes Institutions Financières Systémiques Mondiales, Global Systemically Important Financial Institutions, G-SIFIs) ont à la fin de ce dernier trimestre un leverage global de 12,21 correspondant à un ratio Core Tier 1 réel de 8,19 % sans grands changements par rapport aux trimestres précédents,

Document 1 :

2018 Q2Wells FargoCitigroupBank of AmericaJPMorganTotal
1 Assets1 879,701 912,332 291,672 590,058 673,75
2 Equity205,188181,059264,216257,458907,921
3 Preferred st26,5794,76130,39326,06887,801
4 Goodwill26,42922,05868,95154,535171,973
5 Tangible eq152,18154,24164,872185,323656,615
6 Liabilities1 727,521 758,092 126,802 404,738 017,14
7 Leverage (µ)11,3511,412,912,9812,21
8 Core Tier 1 (%)8,818,777,757,718,19

Sommes en milliards de dollars.

Pour rappel : un leverage au maximum de 12,5 était préconisé par ce bon vieux Greenspan dans les années 80, connu sous l’expression de ratio Core Tier 1 (l’inverse du leverage en pourcentage qui devait être supérieur à 8 %) mais après les turbulences financières des années 2008, il a relevé ses exigences à un leverage inférieur à 10 (le total des dettes ne doit pas dépasser 10 fois le montant des véritables capitaux propres).

Ces quatre big banks too big to fail respectent donc les anciennes règles prudentielles préconisées par ce bon vieux Greenspan mais, selon les nouvelles règles, ces banques devraient diminuer le total de leurs actifs globalement de 2 000 milliards de dollars.

Les réglementations lourdes et complexes ne servent à rien. La seule intervention de ce bon vieux Greenspan expliquant une fois encore le principe de base des règles bancaires fondamentales, à savoir que les banques doivent avoir un total de leurs dettes inférieur à 10 fois le montant de leurs véritables capitaux propres, a suffi pour que toute la communauté financière et bancaire américaine s’y aligne, ce qui est loin d’être le cas en France !

Document 2 :

2018 Q1Wells FargoCitigroupBank of AmericaJPMorganTotal
1 Assets1 915,391 922,102 328,482 609,798 775,76
2 Equity205,752182,759266,224256,201910,936
3 Preferred st27,4294,49832,44517,6582,022
4 Goodwill26,44522,65968,95154,533172,588
5 Tangible eq151,878155,602164,828184,018656,326
6 Liabilities1 763,511 766,502 163,652 425,778 119,43
7 Leverage (µ)11,6111,3513,1313,1812,37
8 Core Tier 1 (%)8,618,817,627,598,08

Citigroup a été la plus performante de ces big banks avec un leverage inférieur à 10, ce qui n’est plus le cas actuellement.

D’une année sur l’autre, le total des capitaux propres de ces big banks a baissé de 35 milliards de dollars tandis que le total de leurs dettes a augmenté de 96 milliards, ce qui est exactement l’inverse de ce qu’il aurait fallu faire !

Document 3 :

2017 Q2Wells FargoCitigroupBank of AmericaJPMorganTotal
1 Assets1 930,871 864,062 254,532 563,178 612,64
2 Equity205,23210,766270,987258,483945,466
3 Preferred st26,7895,00733,31417,56382,673
4 Goodwill26,57322,34968,96953,38171,271
5 Tangible eq151,868183,41168,704187,54691,522
6 Liabilities1 779,001 680,652 085,832 375,637 921,12
7 Leverage (µ)11,719,1612,3612,6711,45
8 Core Tier 1 (%)8,5410,918,097,898,73

Les dirigeants de ces banques reprennent vite leurs mauvaises habitudes mais ils sont sous surveillance étroite des marchés et des autorités. Ils ne dépassent pas les limites.

Le système bancaire américain fonctionne donc normalement maintenant mais ce n’est pas le cas dans la zone euro.

Une remarque importante : les Américains s’inquiètent de la puissance de leurs grandes banques alors que le total des actifs de leurs 4 plus grandes banques représente 42,5 % du PIB annuel des Etats-Unis (20 402,5 milliards de dollars en ce 2° trimestre).
A titre de comparaison, le total des actifs des 4 Gos banques françaises représente 3 fois le montant du PIB annuel de la France
!

La capitalisation boursière de ces banques américaines est largement supérieure à leurs capitaux propres tangibles, ce qui montre que les investisseurs avisés ont confiance en elles, alors que ce n’est pas le cas des Gos banques françaises.
Une fois de plus, les marchés confirment que mes analyses, basées sur les préconisations de ce bon vieux Greenspan, sont justes et en parfaite concordance avec celles de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) contrairement à ce que prétendent mes détracteurs…

Pour rappel, les banksters européens ont réussi à faire adopter des règles absconses pour enduire dans l’erreur à l’insu de leur plein gré les idiots inutiles qui leur font confiance en retenant des ratios prudentiels bidon calculés sur les actifs dits pondérés, ce qui est une tromperie grossière qui marche quand même.

Par ailleurs, les banksters de la zone ont réussi à faire accepter par les autorités dont les Marioles de la BCE la possibilité de comptabiliser les prêts (qu’ils accordent à leurs clients) à leur valeur nominale (en brut) sans en soustraire les prêts dits douteux, ou dits non performants (Non Performing Loans, NPL), c’est-à-dire en net, ce qui ne donne pas une image fidèle de la réalité.

Au contraire, les banques américaines publient les montants de leurs prêts à leur valeur nette, ce qui est fiable.

Tout est simple.

Cliquer ici pour lire mon article précédent sur ce sujet sur la fin 2017 avec les données des Gos banques françaises.
Cliquer ici pour lire mon article précédent sur ce sujet (3° trimestre 2017).

5 réflexions sur “Banques américaines, 2° trimestre 2018”

  1. Les dotations aux provisions pour risques credit viennent bien en diminution des encours bruts, non ? D’autre part les contentieux sont biens aussi intégrés dans les bilans, avec les provisions qui leur sont liés

  2. Pendant ce temps une chèvre a porté plainte pour viol en France. Personne n’a demandé à celle ci, si dés fois elle avait obtenu un orgasme ou pas ?!
    Schiappata va donc foutre des amandes aux yeux de travers. Et ne touchez plus aux chèvres !!!
    Les putes autour de chez moi (une bonne dizaine en camion j5) ont crée un lobby anti chèvres. Non mais.
    La fRance avance donc toujours de travers, et c’est pas benatruc qui dira le contraire. On ne peut pas enfiler une chère, alors qu’un théo…
    Bref, ma confusion de ce pays ne mérite pas mieux que mon charabia. Une bonne poubelle avec beaucoup de whisky devrait faire l’affaire.

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