Les banksters de BNP-Paribas profitent de l’adoption d’un changement de règles comptables appliqué sur l’exercice 2018 pour publier des résultats qui ne permettent pas de faire des comparaisons fiables par rapport aux résultats antérieurs.
En particulier, les créances dites douteuses publiées maintenant sont encore plus… douteuses qu’auparavant !
Pour rappel, les banksters de la zone ont réussi à obtenir la possibilité de ne pas comptabiliser les prêts à leur juste valeur, en net, ce qui n’est pas le cas aux Etats-Unis, évidemment.
Ainsi, les données publiées par BNP permettant de chiffrer ces créances dites douteuses, alias les prêts dits non performants (NPL, Non Performing Loans) aboutissent à des montants nettement inférieurs en 2018 à ce qui était publié lors des exercices précédents.
Exit le tableau complet qui était publié dans mon analyse de l’exercice 2018,
Document 1 :
Seul un document très succinct montre que les NPL non comptabilisés se montent à… 5,7 milliards d’euros à la fin de ce 2° trimestre,
Document 2 :
Le plus drôle est que les banksters de BNP-Paribas publient un autre document (sur Excel)… en anglais précisant que ces NPL ne tiennent pas compte des pertes sur la dette… grecque !
Document 3 :
Les banksters de BNP-Paribas prennent les Français pour des ignares, des idiots inutiles ou (et) des nuls incapables de comprendre les résultats des banques, et ils ont raison finalement.
Le tableau permettant de calculer le montant des véritables capitaux propres est quand même encore publié,
Document 4 :
Compte tenu du bilan publié, il est alors possible d’évaluer le multiple d’endettement de la banque,
Document 5 :
D’après les données publiées par les banksters de BNP-Paribas, la situation s’est dégradée sensiblement au cours de ce dernier trimestre : le total des dettes représente 28,67 fois le montant des véritables capitaux propres, correspondant à un ratio Core Tier 1 de 3,49 % alors que ces chiffres devraient être à 10,
Document 6 :
BNP Paribas | 2017 Q2 | 2017 Q3 | 2017 Q4 | 2018 Q1 | 2018 Q2 |
---|---|---|---|---|---|
1 Assets | 2 142,96 | 2 158,50 | 1 960,25 | 2 150,52 | 2 234,49 |
2 Equity | 99,318 | 100,544 | 101,983 | 100,102 | 98,711 |
3 Deductions | 14,427 | 15,591 | 16,712 | 16,52 | 15,022 |
4 Goodwill | 9,791 | 9,653 | 9,571 | 9,482 | 8,389 |
5 Tangible eq | 75,1 | 75,3 | 75,7 | 74,1 | 75,3 |
6 Liabilities | 2 067,86 | 2 083,20 | 1 884,55 | 2 076,42 | 2 159,19 |
7 Leverage (µ) | 27,53 | 27,67 | 24,9 | 28,02 | 28,67 |
8 Core Tier 1 (%) | 3,63 | 3,61 | 4,02 | 3,57 | 3,49 |
Sommes en milliards d’euros.
Les banksters de BNP-Paribas reconnaissent d’ailleurs piteusement la justesse de mes analyses car ils avouent un ratio de Bâle plein de 4,0% proche du ratio Core Tier 1 tel que je le calcule,
Document 7 :
En conséquence, le véritable leverage de BNP-Paribas devrait être évalué à… 31,10 (!) en appliquant le principe de fair value pour ces prêts dits non-performants (cf. colonne notée 2017 efv),
Document 8 :
BNP Paribas | 2018 Q2 efv | 2018 Q2 n |
---|---|---|
1 Assets | 2 234,49 | 765,6 |
2 Equity | 98,711 | 98,711 |
3 Deductions | 20,722 | 20,722 |
4 Goodwill | 8,389 | 8,389 |
5 Tangible eq | 69,6 | 69,6 |
6 Liabilities | 2 164,89 | 696 |
7 Leverage (µ) | 31,1 | 10 |
8 Core Tier 1 (%) | 3,21 | 10 |
Normalement, c’est-à-dire en appliquant le principe de fair value pour ces prêts dits non-performants et la règle prudentielle d’endettement préconisée par ce bon vieux Greenspan, à savoir un leverage de 10 maximum, pour des capitaux propres tangibles de 69,6 milliards d’euros, BNP-Paribas devrait avoir au maximum 10 fois plus de dettes, soit un total des actifs de… 696 milliards (comme indiqué dans la colonne notée 2017 n).
1 469 milliards d’euros se trouvent donc en trop dans les actifs de BNP-Paribas !
Finalement, BNP-Paribas est au même niveau de surendettement que les mécanos de la Générale et des grandes banques italiennes qui font si peur aux Marioles de la BCE.
Ainsi s’explique la situation potentiellement catastrophique de la zone euro dans laquelle s’est produite une hypertrophie létale à terme de la masse monétaire.
Un tsunami bancaire peut se produire à tout moment.
Des banques en faillite qui tombent comme des dominos et de la création monétaire : c’est ce qui s’est passé en Allemagne de l’entre-deux-guerres, cf. le dernier ouvrage de Pierre Jovanovic Hitler ou la revanche de la planche à billets.
Cliquer ici pour voir sa vidéo de présentation.
Cliquer ici pour voir son site.
Cliquer ici pour accéder aux documents présentant les résultats de BNP-Paribas d’où sont tirées ces données.
Cliquer ici pour lire mon article précédent sur les résultats de BNP-Paribas.
Je dois avouer que sans JPC je ne pourrais pas savoir ce genre de magouilles. On manque de JPC et de gens curieux qui cherchent la vérité. Dans un monde socialiste la pauvreté c’est la richesse. Au moins pour les technocrates qui en vivent bien.
« changement de règles comptables appliqué sur l’exercice 2018 »
Changer les règles comptables quand tout va bien, comme c’est bizarre !
Heureusement, la République qui piétine embauche des Nettoyeurs avec tout à Alla-Ben pour las Crasses de L’AN, le grand ménage du printemps n’est pas fini, surtout si les Shipolata Corses font les merguez.
En France, il n’y a pas que la RATP et la SNCF qui déraillent, même les aéroports font décoller le spectacle live de notre contre-culture international, à défaut des avions, évidement.
Merci pour les clients de la BNP qui pourrons aller se faire voir chez les Grecs en connaissance des causes.
il vous reste 28 jours et spread US 0,33% et celui du canada 0,20%
Que remarquons nous?
le canada résiste car les écarts de taux entre us et canada étaient le double début juillet. Cela montre qu’il n’est pas si facile que cela de faire un spread a zéro car les sommes en jeu permettent de gérer des allocations d’actifs.
BNP a 3% de fonds propres tangibles SANS COMPTER la datte grecque. …
ça fait très très très peur
Mr Chevallier,
je ne comprend pas tres le passage ci dessous:
« Pour rappel, les banksters de la zone ont réussi à obtenir la possibilité de ne pas comptabiliser les prêts à leur juste valeur, en net, ce qui n’est pas le cas aux Etats-Unis, évidemment. »
il me semble ques les banques FR au moins publie en Net, sous la section 5.d des etats financiers, le montant brut est a 774,108.
In millions of euros Gross Value Impairment (note 3.h) Carrying amount
Loans and advances to customers 774,108 (26,309) 747,799