Citigroup 2° trimestre 2018

Citigroup a été jusqu’au 3° trimestre 2017 la première et la seule grande banque (de la liste des Importantes Institutions Financières Systémiques Mondiales, Global Systemically Important Financial Institutions, G-SIFIs) à respecter la règle prudentielle d’endettement préconisée par ce bon vieux Greenspan, à savoir un leverage réel inférieur à 10, ce qui correspondait à un ratio Core Tier 1 réel supérieur à 10 % mais cette performance se dégrade depuis ces trois derniers trimestres !

Document 1 :

Citigroup2017 Q22017 Q32017 Q42018 Q12018 Q2
1 Assets1 864,061 889,131 843,061 922,101 912,33
2 Equity210,766208,381181,487182,759181,059
3 Deductions5,0074,7864,624,4984,761
4 Goodwill22,34922,34522,25622,65922,058
5 Tangible eq183,41181,25154,611155,602154,24
6 Liabilities1 680,651 707,881 688,451 766,501 758,09
7 Leverage (µ)9,169,4210,9211,3511,4
8 Core Tier 1 (%)10,9110,619,168,818,77

Sommes en milliards de dollars.

La performance était absolument remarquable mais les dirigeants de Citigroup ont vite repris les mauvaises habitudes de banksters !

Ils publient les données permettant de calculer le montant des capitaux propres tangibles

Document 2 :

… ce qui permet de calculer les ratios qui donnent une image fidèle de la réalité, car Citigroup, comme les autres banques américaines enregistre les prêts à leur juste valeur à l’actif, ce que ne font pas du tout les banques européennes !

Document 3 :

Ainsi, les prêts accordés, sont enregistrés en net, Total loans, net, c’est-à-dire en brut moins les provisions pour pertes, Allowance for loan losses.

Pour rappel, l’analyse de la situation réelle des banques européennes montre qu’elles sont plombées par leurs encours douteux… plus que douteux qui sont en fait des pertes réelles importantes mal camouflées et non comptabilisées.

Conclusions :
Comme je l’ai déjà écrit…
1 / La comptabilité des banques américaines donne bien une image fidèle de la réalité en particulier en enregistrant les prêts à leur juste valeur (fair value), c’est en dire en respectant les principes comptables qui doivent être appliqués, ce que ne font pas les banques européennes !
2 / Ainsi, pervers, les Américains ont laissé faire les autorités bancaires européennes, qui, sous la dépendance de leurs banksters, n’ont pas réussi à leur imposer de comptabiliser leurs actifs (ni leurs passifs !) à leur juste valeur.
3 / Le plus extraordinaire est que la nomenklatura euro-zonarde a réussi à entretenir une propagande telle que personne n’a mis en évidence cette gigantesque tromperie !
En effet, aucun journaleux, aucun analyste financier ou autre (expert) comptable n’a dénoncé ces pratiques comptables condamnables
.

Cliquer ici pour lire le dernier rapport financier de Citigroup.
Cliquer ici pour lire mon article précédent sur cette banque.

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