Les Africains devraient adopter des monnaies nationales librement convertibles en application des principes du monétarisme. C’est la condition nécessaire pour qu’ils puissent sortir de la pauvreté…
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Les Africains devraient suivre les conseils de certains économistes, eux-mêmes africains, qui ont bien compris qu’ils sont surtout victimes de l’application de certains aspects délétères du monétarisme qui leur sont imposés par des pays développés.
Malheureusement les conseils donnés par ces économistes ne sont suivis d’effets…
Il est étonnant de constater que même les dirigeants des pays africains ne tirent pas les leçons données par l’un d’entre eux, à savoir Mouammar Kadhafi comme le rapporte brillamment Franklin Nyamsi qui explique en quelques minutes ses grandes réussites…
En effet, Mouammar Kadhafi a réussi à mener une politique sociale inimaginable, donc jamais réalisée auparavant et… jamais réalisée par la suite !
Ainsi par exemple, sous la présidence de Mouammar Kadhafi, l’électricité était gratuite pour les Libyens qui pouvaient emprunter sans payer d’intérêts ; l’éducation et les soins étaient gratuits ; les femmes recevaient l’équivalent de 50 000 dollars (USD) lors de leur mariage et une somme équivalente lors de la naissance de chacun de leurs enfants ; les ménages pouvaient recevoir la moitié du prix d’achat de leur voiture et l’essence ne coutait que 0,14 cents (centimes de dollar, USD) le litre !
Politique démagogique, irréalisable, dira immédiatement toute personne sensée !
Eh non ! C’est bien la réalité qui a été… réalisée… tout en dégageant l’équivalent de… 150 milliards de dollars (USD) d’excédents… imprudemment placés dans des institutions financières occidentales.
En effet,
Le bloc américain n’a pas supporté trop longtemps la réussite de cette politique. Mouammar Kadhafi a été assassiné (par la France) et les avoirs de la Libye (150 milliards de dollars, USD) ont été gelés par le bloc américain, cf. la Résolution 1970 de 2011 du Conseil de Sécurité de l’ONU, paragraphe 17,
Document 1 :
Ces avoirs de la Libye, 150 milliards de dollars (USD) en 2011 correspondent actuellement à 200 milliards de dollars qui ont donc été volés en réalité par les pays du bloc américain.
Evidemment, en rapportant ces faits en langage peu académique, Franklin Nyamsi a un succès quantitativement limité car largement occulté par tous les médias, y compris par ceux qui se présentent comme étant alternatifs, c’est-à-dire en dehors de la doxa des médias dits grands.
Certains économistes africains ont bien analysé ces problèmes monétaristes mais certains d’entre eux ont arrêté de défendre de telles analyses car personne ne les reprend, ce qui est bien dommage.
Il est regrettable, mais compréhensible, que les Africains, souvent peu informés, ne reprennent pas ces idées pour les imposer à ceux qui dirigent leurs Etats.
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Pour ma part, je rajoute quelques éléments essentiels renforçant la justesse de l’application du monétarisme en Afrique…
En effet, l’un des principaux concepts du monétarisme est constitué par le ratio de la masse monétaire M3 sur le PIB annuel courant, en pourcentage.
Or j’ai été surpris de constater que la Banque Mondiale donnait cette information !
Ainsi, pour le Niger, cette masse monétaire M3 ne représentait que… 21 % du PIB à la fin de l’année 2022,
Document 2 :
Pour rappel, ce ratio M3/PIB ne doit pas dépasser 80 % du PIB, ce qui signifie que la masse monétaire totale d’une nation ne doit pas dépasser cette limite car dans ce cas des déséquilibres fondamentaux apparaissent qui conduisent irrémédiablement à une crise majeure comme en 1929 et au début des années 30 aux États-Unis, ou à une longue crise larvée comme au Japon depuis des décennies.
Inversement, quand ce ratio M3/PIB est largement inférieur à cette norme de 80 %, ce qui est rare, cela signifie qu’il n’y a pas suffisamment d’argent dans cette nation.
Donc, pour reprendre cet exemple du Niger, la solution est simple : des investissements massifs y sont nécessaires.
Il suffirait par exemple que des investisseurs chinois interviennent pour exploiter les richesses naturelles que renferme le sous-sol nigérien (uranium, hydrocarbures, or, etc.)… comme l’a fait en son temps Mouammar Kadhafi avec beaucoup d’intelligence en utilisant les investisseurs du bloc américain qui se sont malheureusement retournés contre lui par la suite.
Tout est simple comme le disait et le répétait jadis Milton Friedman.
Il en est de même pour les autres pays de la zone du franc CFA, comme le Mali,
Document 3 :
Au Burkina Faso,
Document 4 :
Au Togo,
Document 5 :
Et même en Côte d’Ivoire !
Document 6 :
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Franklin Nyamsi est docteur en philosophie et professeur agrégé de l’Université de philosophie, en France donc, cliquer ici pour voir ses interventions en vidéos sur YouTube, peu académiques mais il développe des idées particulièrement pertinentes que n’ont jamais les universitaires et autres bonimenteurs…
Cliquer ici pour consulter le document de l’ONU instituant le gel des avoirs libyens.
Cliquer ici pour visionner la vidéo particulièrement pertinente d’Afrique Média sur les problèmes économiques et monétaristes en Afrique.
Ces problèmes monétaires et monétaristes de l’Afrique demandent à être complétés par d’autres articles, en particulier sur le franc CFA…
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