Goldman Sachs 2° trimestre 2014

Goldman Sachs restera sur la troisième marche du podium des grandes banques américaines (et mondiales) à risque systémique mais son leverage réel s’améliore en tombant à 11,7 ce qui correspond à un véritable ratio Core Tier 1 de 8,6 %,

Document 1 :

Goldman Sachs2013 Q22013 Q32013 Q42014 Q12014 Q2
1 Assets938923912916860
2 Equity78,04377,61678,4779,09981,629
3 Preferred st7,27,27,27,29,2
4 Goodwill4,4944,4584,3764,4864,469
5 Tangible eq66,34965,95866,89467,41367,96
6 Liabilities871,651857,042845,106848,587792,04
7 Leverage (µ)13,11312,6312,5911,7
8 Core Tier 1 (%)7,67,77,927,948,6

Sommes en milliards de dollars.

Les chiffres retenus pour les calculs du leverage sont les actifs tangibles c’est-à-dire les capitaux propres diminués des actions de préférence, du goodwill et des minoritaires selon les règles préconisées par ce bon vieux Greenspan, sans pondérer les actifs, comme c’est le cas avec le ratio Core Tier 1 et comme le préconisent Axel Weber, la BRI (le fameux Bâle I), la Fed et la Prudential Regulatory Authority du Royaume-Uni.

Les capitaux propres augmentent depuis ces quatre derniers trimestres et surtout, le total des dettes a fortement diminué au cours de ce dernier trimestre.
Il faudrait augmenter les capitaux propres de 10 milliards de dollars pour que Goldman Sachs ait un leverage inférieur à 10.

Document 2 :

Les bénéfices trimestriels se montent à 1,950 milliards de dollars, ce qui fait un ROE (annualisé) de 11,5 % calculé sur les actifs nets tangibles, ce qui est très satisfaisant !

La présentation des comptes, succincte, permet cependant de calculer correctement et facilement le véritable leverage,

Document 3 :

Cliquer ici pour accéder aux documents justificatifs de cette analyse.

2 réflexions sur “Goldman Sachs 2° trimestre 2014”

  1. Dette publique de l’Argentine :

    1998 : dette de 34,5 % du PIB.
    1999 : dette de 37,6 % du PIB.
    2000 : dette de 43 % du PIB.
    2001 : dette de 45 % du PIB.

    20 décembre 2001 : l’Argentine connaît des émeutes, c’est le chaos social, le président argentin Fernando de la Rúa s’enfuit en hélicoptère. L’Argentine se déclare en défaut de paiement.

    Wikipedia :

    Le gros de la population n’étant pas bancarisé, la perception des rémunérations et salaires devient un véritable casse-tête, ce qui provoque une aggravation radicale de la crise en décembre 2001, provoquant un véritable chaos social, et des émeutes des classes sociales les plus appauvries par la crise. La répression cause 31 morts, le ministre des Finances est relevé de ses fonctions, mais cela ne suffit pas et le président Fernando de la Rúa signifie sa démission en s’enfuyant du palais du Gouvernement en hélicoptère. Le gouvernement, le FMI et la parité entre le peso et le dollar américain sont les thèmes les plus critiqués. En dix jours, quatre présidents se succèdent (Camaño, Rodriguez Saa, Puerta, Duhalde), le gouvernement argentin se déclare en état de cessation de paiement.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Argentine#Crise_de_2001

    Il reste deux jours à l’Argentine pour éviter le défaut de paiement.

    La justice américaine l’a en effet condamnée à payer 1,5 milliard de dollars à deux fonds vautours, une décision qui bloque du même coup le remboursement des autres créanciers. 500 millions de dollars sont consignés, ce qui pourrait conduire le pays au défaut de paiement technique.

    Mercredi 30 juillet, les détenteurs de bons argentins doivent en effet percevoir leurs intérêts sur des créances restructurées suite au gigantesque défaut connu par le pays après la crise de 2001.

    Pour rappel, l’Argentine fait face à deux types de créanciers. Ceux qui ont accepté une  décote de 70% après la crise de  2001, les créanciers restructurés, qui constituent la grande majorité. Mais il y a aussi ceux qui ont refusé la décote de leur créance et qui, coute que coute, exigent un remboursent à 100%: les  « vautours ». C’est notamment le cas des fonds américains Eliott et Aurelius.

    Un juge américain, de son côté, a bloqué les versements des interêts aux autres créanciers. L’Argentine n’a donc plus le droit de les payer tant que les fonds vautours ne sont pas remboursés.

    Ce que l’Argentine refuse de faire pour l’instant. Car si elle paye les fonds vautours maintenant, une clause dite « Rufo (Rigths Upon futur offer) pourrait imposer automatiquement à l’Argentine d’améliorer son offre vis a vis de ses autres créanciers, ce qui pourrait déclencher une vague de renégociations. Et au lieu de rembourser un milliard et demi, cela pourrait être 100 milliards. Cette clause expire en janvier 2015, l’Argentine cherche donc à gagner du temps.
     
    Il reste deux jours pour tenter de trouver un accord. Personne ne semble vouloir lâcher prise: ni les fonds vautours qui bataillent depuis 10 ans, ni l’Argentine qui pourrait préférer le défaut de paiement technique. Comme le dit le ministre de l’Economie: « mieux vaut un typhon qu’un tsunami… »

    http://www.bfmtv.com/economie/largentine-va-t-elle-choisir-defaut-paiement-820013.html

  2. Ce n’est pas parce qu’ils ont refusé de perdre 70% sur leurs remboursements qu’ils sont nommés vautours.
    C’est parce qu’ils ont racheté à vil prix cette dette à des prêteurs qui n’en espéraient plus rien ; autant les autres prêteurs étaient peut-être de bonne foi, autant ils ne méritent que la corde pour les pendre, n’ayant servi à rien à l’Argentine.

    D’un autre côté, si cela pouvait faire réfléchir ceux qui nous endettent jusqu’au cou…

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