Goldman Sachs confirme nettement sa place sur la deuxième marche du podium (après Citigroup) des grandes banques mondiales à risque systémique (Global Systemically Important Banks, G-SIBs) : son leverage réel est de 11,26 ce qui correspond à un véritable ratio Core Tier 1 de 8,88 % en nette amélioration par rapport au trimestre précédent,
Document 1 :
Goldman Sachs | 2015 Q3 | 2015 Q4 | 2016 Q1 | 2016 Q2 | 2016 Q3 |
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1 Assets | 881 | 861,395 | 878 | 897 | 880 |
2 Equity | 87,703 | 86,728 | 86,837 | 86,514 | 87,11 |
3 Preferred st | 11,2 | 11,2 | 11,203 | 11,203 | 11,203 |
4 Goodwill | 4,168 | 4,148 | 4,136 | 4,145 | 4,104 |
5 Tangible eq | 72,335 | 71,38 | 71,498 | 71,166 | 71,803 |
6 Liabilities | 808,665 | 790,015 | 806,502 | 825,834 | 808,197 |
7 Leverage (µ) | 11,18 | 11,07 | 11,28 | 11,6 | 11,26 |
8 Core Tier 1 (%) | 8,94 | 9,04 | 8,87 | 8,62 | 8,88 |
Sommes en milliards de dollars.
Les chiffres retenus pour les calculs du leverage sont les capitaux propres tangibles c’est-à-dire les capitaux propres diminués des actions de préférence, du goodwill et des minoritaires selon les règles préconisées par ce bon vieux Greenspan, sans pondérer les actifs, comme c’est le cas avec le ratio Core Tier 1 et comme le préconisent Axel Weber, la BRI (le fameux Bâle I), la Fed, la Prudential Regulatory Authority du Royaume-Uni et la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC).
Les capitaux propres augmentent (modérément) par rapport au trimestre précédent et le total des dettes diminue légèrement, ce qui est parfait.
Il faudrait augmenter les capitaux propres de 8,2 milliards de dollars pour que Goldman Sachs ait un leverage inférieur à 10.
Document 2 :
La présentation des comptes, succincte, permet cependant de calculer correctement et facilement le véritable leverage, ce qui est loin d’être le cas pour les banques européennes,
Document 3 :
Le ROE calculé sur le montant des capitaux propres publiés est de 9,6 % et de 11,7 % sur le montant des capitaux propres tangibles, en nette progression par rapport au trimestre précédent.
Une réussite parfaite !
La capitalisation boursière est de l’ordre de 71 milliards de dollars correspondant à un PER élevé de 13,9 malgré un taux de distribution (rendement des dividendes par action) particulièrement faible de 1,49 %.
Cliquer ici pour accéder aux documents justificatifs de cette analyse.
Goldman, la banque ésotérique, qui depuis des années est toujours en 3ème place, passe seconde. Etrange.
Ses fluctuations annuelles (liabilities varient entre 850 et 880 Mds en fonction du trimestre) étaient relativement stables.
Aujourd’hui, ce n’est plus le cas.
Et son léverage devient mystique 8,88… soit 8 au cube.
C’est tout simplement divin. Comme quand la bourse s »est crashée de 777, 7 points.
Vu le nombre de choses bizarres qui circulent sur les fameuses villes aux cubes, et ces évènements mauvais qui arrivent sur les villes avec ces mêmes cubes, je me dis que fuir Goldman n’est pas une mauvaise idée, même si celle-ci présente des chiffres d’apparence solide.
Après, ce n’est que mon avis.