Jamie Dimon, le grand patron de JPMorgan, la plus grande banque américaine et donc du monde (les chiffres des grandes banques chinoises sont peu fiables…) a fait une déclaration étonnante la semaine dernière…
En effet, il a ingénument déclaré que, lorsque des banques font faillite, ce n’est pas terrible, ce qui signifie que les conséquences sont alors horribles (ou terribles) pour tout le monde.
Pour éviter un tel désastre, il n’existe qu’une solution : « nous devons modifier les réglementations bancaires pour que les banques puissent ne plus faire faillite ! »
« Je ne pense pas que nous voulions un système dans lequel aucune banque ne fait faillite. Il n’est donc pas terrible d’avoir un certain nombre de faillites. Mais si cela provoque des dégâts dans le système, nous devons modifier les réglementations pour empêcher que cela ne se produise. »
Ces déclarations ont été publiées par le Times of India, cliquer ici pour y accéder.
ZeroHedge a publié un article à ce sujet avec un entretien de Jamie Dimon sur CNBC, cliquer ici pour y accéder.
A ma connaissance, c’est la première fois que le grand patron d’une grande banque ose avouer qu’il est prêt à intervenir pour modifier les réglementations bancaires pour que les banques puissent publier des bilans qui cachent la réalité, à savoir la situation de faillite de beaucoup de banques américaines.
Pour rappel, les règles comptables, dites IFRS, sont le résultat d’études faites dans le monde entier de façon à ce que les résultats financiers des entreprises, et en particulier des banques, puissent donner une image fidèle de la réalité.
Certes, dans un système bien ordonné, il est sain, comme Jamie Dimon le reconnait, que des banques mal gérées puissent faire faillite et donc disparaitre de façon à ce que les autres, mieux gérées puissent prospérer, ce qui permet d’optimiser la richesse des nations et de leurs habitants.
Cependant, c’est aux autorités publiques d’intervenir pour imposer ces règles.
Les dirigeants des banques peuvent s’exprimer pour défendre leurs intérêts, mais ils ne doivent pas intervenir directement pour imposer leurs règles… ce qu’elles font déjà pourtant trop !
Ainsi par exemple, les dirigeants des banques ont réussi à faire adopter la possibilité de ne pas provisionner en totalité les pertes potentielles sur les créances dites douteuses, ni les pertes sur les baisses des prix des bons du Trésor provoquées par les hausses des taux de base des banques centrales, etc.
Ce sont là des arnaques qui trompent le public et qui conduisent à des tsunamis bancaires, ce qui est le pire qui puisse se produire dans des pays développés en temps de paix.
Jamie Dimon est un grand spécialiste en matière de turpitudes financières. Il n’en a pas loupé une…
En effet, JPMorgan a été la banque préférée de Bernard Madoff et elle a déjà été condamnée pour avoir financé les agissements d’Epstein, Jamie Dimon ayant participé lui-même à des voyages vers les iles où se déroulaient ces activités criminelles.
Pam Martens a décrit à maintes reprises les méfaits de ce grand patron dans ses articles publiés sur son site Wall Street On Parade, cliquer ici pour lire un de ces articles récents.
Ce ne sont plus des conspirationnistes qui accusent des banksters de truander les comptes des banques, c’est maintenant le plus grand patron de la plus grande banque américaine qui avoue ouvertement que les comptes des banques sont truandés !
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