Comme je l’ai déjà écrit à maintes reprises, les Américains sont d’excellents monétaristes : ils (du moins les Républicains) ont confiance en leur nouveau Président élu, et ils constatent que leur situation s’améliore, avec le plein emploi et même des pénuries de main d’œuvre dans certains domaines grâce aux bons fondamentaux qui ont été restaurés depuis quelque temps.
En conséquence, ils n’ont augmenté leur épargne (qui correspond à l’agrégat M2-M1) que de 4,5 % d’une année sur l’autre lors de la semaine finissant le 26 juin, derniers chiffres publiés par la Fed, ce qui est inférieur à la valeur critique d’équilibre de 5 % correspondant au taux optimal de croissance du PIB réel de 2,5 %,
Document 1 :
Sur l’ensemble du 2° trimestre (il manque encore les chiffres de la dernière semaine), l’augmentation de M2-M1 est de 5,2 % d’une année sur l’autre, ce qui est très proche de cette valeur critique d’équilibre de 5 % engendrant une croissance du PIB réel à son taux optimal de 2,5 %, soit a priori de 2,4 % toutes autres choses égales par ailleurs,
Document 2 :
L’encours des dépôts des Américains dans leurs caisses d’épargne fluctue depuis plusieurs semaines aux alentours de 10 000 milliards de dollars,
Document 3 :
Cet excès d’épargne est en grande partie de l’argent non investi, c’est-à-dire de l’argent qui ne circule pas, ce qui ralentit la croissance du PIB qui pourrait être supérieure à son potentiel optimal.
Après la crise des sub-prime qui a provoqué une hausse importante de l’épargne dite de précaution, les Américains ont eu tendance à diminuer leur épargne par rapport au PIB mais la résurgence de l’€-crise pendant l’été 2011 leur a fait peur et ils ont logiquement augmenté à nouveau leur épargne (de précaution) face à un avenir incertain, ce qui est plus clairement visible sur la courbe représentant le montant des dépôts dans les caisses d’épargne,
En conséquence, plus de 2 000 milliards de dollars sont en excédent dans ces comptes d’épargne.
Les Américains auraient dû soit dépenser cet argent, soit l’investir en valeurs mobilières ou immobilières, ce qui aurait eu l’avantage de faire circuler l’argent, donc de stimuler la croissance du PIB,
L’€-crise durable a l’avantage de contenir la croissance américaine, donc l’inflation, ce qui peut permettre à la Fed de conserver pendant un certain temps son taux de base à un niveau anormalement bas, ce qui est un très gros avantage pour les Américains qui veulent acheter leur maison à des conditions financières avantageuses.
En d’autres termes, les idiots a priori nuisibles d’Euro-zonards sont finalement des idiots utiles… pour les Américains !
PS (!) : J’ai enfin trouvé le mécanisme créateur de l’hypertrophie monétaire dans la zone euro, en ligne prochainement…
En attendant, les personnes qui ont des idées à ce sujet peuvent faire des propositions…
Le paiement des retraites? Ou le provisionnement fictif des pensions?
Non… Pour l’instant, les pensions de retraite sont financées par de l’argent piqué à eux qui travaillent !
Les aides dites sociales ?
Je pensais que ça pouvait être une bonne réponse, mais ce n’est pas le cas en fait…
Bonjour.les eurozonards sont des idiots utils pour les américains mais ils semblerait que les Pigsf soient les eurozonards utiles a l allemagne qui profite d un euro faible,de taux bas et de main d oeuvre bon marché pour battre des records de balance commerciale positive,comme vous nous l avez fait remarquer…jusqu’à quand ?
Jusqu’à ce que ça saute !
Ou jusq’aux €urobonds ! 😉 (je continue de vouloir croire au père noël … Hum…)
Des €urobonds : Nein !!! (le Père Noël n’existe pas…)
Vous n’allez pas encore nous dire que ce sont les banksters avec l’aide des BC qui sont à la manœuvre !
Si, justement ! Le problème est de décrypter certains éléments…
L’explosion des encours des produits dérivés ?
Il n’y en avait pratiquement pas avant 2000.
Non : les produits dérivés ont une incidence nulle sur la masse monétaire.
Tout est revenu dans les normes maintenant et il y a toujours des dérivés !