Leverage réel des banques françaises 2013

Un récapitulatif du leverage réel des 4 Gos banques françaises fin 2013 montre clairement que la confiance ne peut pas régner dans le système bancaire en France comme en Europe,

2013 Q4Cdt Agri GroupBNP-ParibasBPCE-NatixisSté GénéraleTotal
1 Assets1 706,301 800,141 633,621 235,306 375,36
2 Equity76,387,59169,23951284,13
3 TSSDI-6,6147,914,514
4 Goodwill14,5161811,760,2
5 Tangible eq61,864,97751,23931,4209,416
6 Liabilities1 644,501 735,161 582,381 203,906 165,94
7 Leverage (µ)26,6126,730,938,329,4
8 Tier 1 (%)3,83,73,22,63,4

Sommes en milliard d’euros.

En comptabilisant correctement les données de ces banques, il apparait, ô surprise, que les banksters du Crédit Agricole (CASA) sont miraculeusement (potentiellement) sauvés par les péquenots des caisses régionales ! … que les mécanos de la Générale sont au plus mal ainsi que Natixis qui se cache derrière BPCE.

Les banquiers, c’est-à-dire les cadres dirigeants de ces grandes banques connaissent très bien la gravité de la situation dans leur propre établissement, et il en est de même pour les autres.
Ce problème n’est jamais abordé dans les médias ni officiellement dans les milieux financiers selon cette méthode.

Elle a pourtant été (plus ou moins) clairement explicitée par ce bon vieux Greenspan et d’autres dont la BRI, Axel Weber et la Prudential Regulatory Authority du Royaume-Uni.
Je ne fais que reprendre leurs idées.

Il faudrait augmenter les capitaux propres des 4 Gos banques de 410 milliards d’euros pour respecter les règles prudentielles d’endettement telles qu’elles ont été définies par ce bon vieux Greenspan.

Pire : la situation de nos Gos banques ne s’améliore pas, globalement, d’une année sur l’autre.

Pour l’instant, il n’y a pas encore eu de tsunami bancaire, le marché interbancaire ne fonctionne plus, la crise rampante perdure, le désordre allant croissant.

Tout est simple.

12 réflexions sur “Leverage réel des banques françaises 2013”

  1. Oui oui, tapons dans les assurances-vie, ça secouera un peu les marchés actions.

    Le placement préféré des Français. 1400 milliards d’encours, de quoi voir venir.
    Investi à 80% en fonds euros, Papa est prudent. AU moins, il a pas écouté son banquier du Crédit Horticole qui essaie de lui refourguer du Tunnel sous les Tanches, Mickey Mouise ou Electricité DéFiance à l’émission. Que de sages décisions, donc, d’avoir opté pour le fonds euros.

    Investi en titres obligataires européens (massivement).

    Les états ne sont pas faillites. Non.

    Donc, comme le démontre JPC billet après billet, on y est : les Français tapent dans leur épargne.

    On vide le PEL, puis les livrets arcs-en-ciel (Mauve, Jaune, Bleu, Vert, etc…. c’est plus le Crédit Gricole, c’est Village People !). Bref. Puis vient LA décision : taper-dans-lassurance-vie-bloquée-mais-jai-plus-le-choix-chuis-au-chômage-et-mon-gosse-fait-des-études.

    On y est, chers tous ! Donc, les gros gérants obligataires se retrouvent contrains à refiler du titre teuton ou français rémunéré à 4%. Forcément, émettre aujourd’hui à 1.6%, même sur le marché secondaire, ça fait moins rêver.

    Vivement la fin de ces fonds euros qui ont tué l’investissement productif en France. Quelle mascarade juridique franco-française !!!!! Tout ça pour créer des machines à siphonner l’épargne des Français pour financer 40 ans de déficit d’Etat!!! Sinon, BNP-PARIBAS Cardif fête ses 40 ans. Joli clin d’oeil pour le « Créateur du premier fonds euros ».

    Tiens, je vais aller mettre mon rôti de veau au four.

  2. Vous serez peut-être intéressé par http://www.finance-watch.org/presse/communiques-de-presse/829-reforme-structurelle-des-banques-eu-jan-2014?lang=fr qui fourni quelques explications à la taille importante du bilan de ces banques.

    En particulier ce passage :
     »Au cours des années qui ont précédé la crise financière, les institutions financières d’importance systémique (IFIS) ont pu augmenter la taille de leur portefeuille de négociation six fois plus vite que celle de leur portefeuille bancaire grâce aux coûts de financement réduits dont elles bénéficiaient en raison de leur statut de « too big to fail » (source : Banque d’Angleterre). Chacune des plus grandes banques de l’UE a maintenant une taille quasiment équivalente au PIB de son pays d’origine (EC), mais pourtant la majorité de leurs actifs concerne seulement le trading financier et les dérivés:

    – Dans l’UE, les crédits bancaires alloués au fonctionnement de l’économie réelle ne constituaient que 28% du total des actifs en 2012 (HLEG);
    – Parmi les milliards d’Euros d’actifs de trading, moins de 10% des titres autres que de capital dans l’Eurozone ont été émis par des entreprises non-financières (ECB) ;
    – Plus de 90% des transactions globales de produits dérivés n’ont pas de contrepartie dans l’économie réelle (BIS) »

    Serait-il faux de considérer que, si la part des crédits bancaires alloués au fonctionnement de l’économie réelle doublait (pour constituer 56% du total des actifs, au lieu de 28%), par diminution des autres crédits, alors les ratios de solvabilité des banques doubleraient aussi ?

  3. bonjour.

    la moins pire des banques françaises dit avoir amélioré ses ratios de solidité,à suivre….

    «La part de résultat distribuée est limitée. Nous avons donc une capacité d’augmenter nos fonds propres et nos réserves de l’ordre de 2 milliards d’euros», a souligné Alain Fradin, directeur général de la Caisse fédérale de Crédit Mutuel. De fait, le ratio de solvabilité du CM11-CIC est le plus élevé des banques françaises: son ratio common equity tier one sous Bâle 3 (sans mesure transitoire) atteint 13%. Même constat pour le nouveau ratio de levier: il atteint 5,2%, contre un minimum imposé (à compter de 2018) de 3%.>>

  4. Quid des banques « crédit municipal » de Paris, Lyon, etc ?

    Je calcul les leviers suivants:
    cm de paris: 12
    cm de lyon: 4.5
    cm de dijon: 3

    certaines de ces micro banques semblent solides.

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