Pour rappel, j’ai écrit dans mes articles précédents que malgré l’arrêt de la publication des données de la masse monétaire globale M3 des États-Unis décidé par Ben Bernanke lors de la prise de ses fonctions à la présidence de la Fed à partir du mois de février 2006, il est possible d’utiliser un autre concept pour mettre en évidence les relations entre les variations de la masse monétaire M3 détenue par les Américains et celles du PIB réel…
En effet, cette masse monétaire globale que je note M3r (r pour exprimer que cette masse monétaire est révisée) des États-Unis, donc détenue par les Américains est égale à la somme de l’agrégat monétaire M2 (dont les chiffres sont encore et toujours publiés mensuellement par la Fed), des fonds mutuels de trésorerie (Money Market Mutual Funds, MMMF) et de la trésorerie globale des entreprises (Corporate net cash flow, code CNCF).
Pour simplifier, l’augmentation de cette masse monétaire M3r détenue par les Américains entraine une baisse du PIB réel, et inversement, ce qui se vérifie sur la longue période, depuis que ces données sont publiées par notre ami Fred de Saint Louis.
Plus précisément, c’est la variation de ce que j’appelle la masse monétaire libre M3r, qui est la différence, d’une part entre la variation (d’une année sur l’autre en pourcentage) de cette masse monétaire M3r définie par la somme de l’agrégat monétaire M2, des dépôts dans les fonds mutuels de trésorerie (MMMF) et de la trésorerie globale des entreprises (Corporate net cash flow, CNCF), et d’autre part (moins) la variation du PIB réel qui provoque une réaction inverse du PIB réel.
Effectivement, la courbe représentant la masse monétaire M3r constituée de l’agrégat monétaire M2, des fonds mutuels de trésorerie (MMMF) et du Corporate net cash flow (CNCF) coïncide avec celle de la masse monétaire M3 pour la période antérieure à 1990 et ces deux courbes tendent à se rejoindre en 2006 après une certaine divergence,
Document 1 :
La justesse de ma démarche est donc confirmée finalement : la masse monétaire M3r constituée de l’agrégat monétaire M2, des fonds mutuels de trésorerie (MMMF) et de la trésorerie des entreprises (Corporate net cash flow, CNCF) est bien identique à celle de la masse monétaire M3 telle qu’elle a été publiée par la Fed jusqu’en février 2006.
Pour information, la représentation de ces entités montre que c’est surtout l’agrégat monétaire M2 qui génère l’essentiel de la hausse de la masse monétaire après 2020…
Document 2 :
… ce qui est confirmé par la représentation de l’évolution de chacune de ces entités sur la longue période,
Document 3 :
Cette loi de la masse monétaire libre M3r est donc parfaitement respectée en utilisant les données de cette masse monétaire M3r constituée de l’agrégat monétaire M2, des fonds mutuels de trésorerie (MMMF) et du Corporate net cash flow (CNCF) pour la période couverte par ces statistiques allant de 1976 au mois de janvier 2025, derniers chiffres publiés par la Fed,
Document 4 :
Un zoom sur la période commençant au mois de janvier 2000 met bien en évidence cette loi de la masse monétaire libre M3r et surtout elle montre que cette masse monétaire libre M3r continue à augmenter, ce qui signifie que la croissance du PIB réel continue elle aussi à baisser pour possiblement plonger en territoire négatif dans un avenir proche,
Document 5 :
Les droites de tendance arithmétiques du PIB et de M3r sont presque parallèles (avec une légère convergence) avec un axe de symétrie à 3 %,
Document 6 :
Les courbes représentant la masse monétaire M3r sont en concordance avec celles qui sont obtenues à partir du seul agrégat monétaire M2,
Document 7 :
Zoom sur la période de ce début de XXI° siècle,
Document 8 :
L’écart entre les variations de la masse monétaire libre M3r calculée avec cette entité constituée de l’agrégat monétaire M2, des fonds mutuels de trésorerie (MMMF) et du Corporate net cash flow (CNCF) et de l’agrégat monétaire M2 est faible et les conclusions qui peuvent en être tirées sont identiques.
Document 9 :
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L’analyse des variations de la masse monétaire en circulation aux États-Unis définie à partir de la masse monétaire M3r constituée de l’agrégat monétaire M2, des fonds mutuels de trésorerie (MMMF) et du Corporate net cash flow (et aussi dans une certaine mesure de celles de l’agrégat monétaire M2) permet donc de prédire d’une façon fiable les variations du PIB réel.
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