Tous calculs faits, sur des bases certaines, une conclusion s’impose : plus de 800 milliards d’euros ont disparu de la place financière française. Les bons spéculateurs ont commencé à sauver leurs capitaux.
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Explications…
Le vendredi 10 mai dernier, le CAC 40 a atteint un plus haut record historique à 8 259 points…
Document 1 :
… mais le lundi 13 mai, le Dégénéré que des électeurs français ont élu et même réélu en tant que Président de la République a déclaré à un journaliste de Bloomberg qu’il voulait faire disparaitre la France dans le cadre de son projet de constituer une Union Européenne dans laquelle les spécificités de ce qui reste de toutes les nations la constituant devaient elles-aussi disparaitre à l’instar des États-Unis d’Amérique avec ses États fédérés.
Il justifie ce projet en prenant en considération du fait que la croissance du PIB des États-Unis d’Amérique est largement supérieure à celle de l’Union Européenne, justement grâce à des marchés, en particulier financiers et bancaires, libres de toute contrainte dans le cadre d’un grand marché unique au niveau des États-Unis d’Amérique constitués d’États fédérés sans grands pouvoirs à ce sujet.
Il prétendait là qu’une grande nation, par l’importance de sa population et de son potentiel économique, est plus performante qu’un ensemble de nations plus ou moins bien intégrées.
Ainsi par exemple, les banques ne devraient plus avoir de liens privilégiés avec leur nation d’origine en prenant le cas de Société Générale, qui, au bord de la faillite, devrait être reprise par… Santander !
Par la suite, le CAC 40 a baissé pour atteindre le 5 août en cours de séance un plus bas à 7 029 points,
Document 2 :
Le CAC 40 a donc perdu 1 230 points au cours de cette période (8 259-7 029), soit 15 % !
Soit, mais qu’en est-il de la perte en (milliards d’) euros ?
Pour répondre à cette question, compte tenu des informations disponibles en sources ouvertes, il faut partir des données à la fin de l’année 2023…
Au 31 décembre 2023, le CAC 40 était à 7 543 points…
Document 3 :
… ce qui correspondait à 2 458 milliards d’euros d’après Ernst & Young,
Document 4 :
Dès lors, tout est simple, il suffit de calculer la capitalisation boursière du CAC 40 au 10 mai et au 5 août pour déterminer la perte en euros…
7 543 points du CAC 40 correspondaient à une capitalisation 2 458 milliards d’euros fin 2023, pour 8 259 points du CAC 40 au 10 mai, la capitalisation était alors de 2 691 milliards d’euros.
[2 458 / 7 543 * 8 259 = 2 691]
Pour 7 029 points du CAC 40 au 5 août, la capitalisation était de 2 290 milliards d’euros.
[2 458 / 7 543 * 7 029 = 2 290]
Conclusion : la capitalisation boursière du CAC 40 a baissé de… 400 milliards d’euros entre le 10 mai et le 5 août (2 691-2 292) !
Ce sont donc 400 milliards d’euros de capitalisation investis sur les 40 sociétés cotées du CAC 40 qui ont disparu entre le 10 mai et le 5 août… en pleine euphorie olympique !
Pour mémoire, évolution du CAC 40 sur le long terme,
Document 5 :
Evidemment, il est possible d’arriver au même résultat en calculant la valeur en milliards d’euros du point du CAC 40 et en l’appliquant à sa perte en points…
Fin 2023, les 2 453 milliards d’euros de capitalisation boursière du CAC 40 correspondaient à 7 543 points, donc, 1 point du CAC 40 vaut 7 543 fois moins, soit 0,325865 milliard d’euro.
[2 453 / 7 543 = 0,325865]
Comme la baisse du CAC 40 en points du 10 mai au 5 août a été de 1 230 points (cf. supra entre les documents 2 et 3), la perte de valeur du CAC 40 pendant cette période a donc bien été de 400 milliards d’euros.
[1 230 * 0,325865 = 400]
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Le marché des (mauvais) bons du Trésor est la deuxième source identifiable de la récente perte de valeur en euros de la place financière française…
Une fois de plus, les titulaires de capitaux investis en (mauvais) bons du Trésor français les ont retirés massivement de la place financière française pour les placer (entre autres) sur le bon Bund.
Les rendements du Bund ont violemment baissé et inversement les prix de ces contrats ont monté et en même temps, les rendements de l’OAT à 10 ans ont moins baissé (que ceux du Bund) et inversement les prix de leurs contrats ont moins monté, et tout ceci à trois reprises,
Document 6 :
Logiquement, l’écart entre les rendements des mauvais bons à 10 ans du Trésor français et (moins) ceux du Bund a donc fait un bond gigantesque pour atteindre en séances 83,6 points de base à plusieurs reprises en séance le 5 août,
Document 7 :
L’écart entre les rendements du 10 ans français et ceux du Bund a explosé entre le 6 juillet (où il était de 48,0 points de base) et le 5 août où il était de 83,6 points de base, ce qui fait une augmentation de 35,6 points de base pour un rendement du Bund de 2,17 % le 6 juillet, ce qui fait une augmentation de 16,4 %.
[En points : (0,836 – 0.480) / 2,17 * 100 = 16,4 %]
Cette baisse de 16,4 % du rendement du 10 ans français par rapport à celui du Bund sur cette période s’applique sur la masse des bons du Trésor français négociables d’un montant de 2 509 milliards d’euros d’après l’Agence France Trésor, derniers chiffres publiés à ce jour.
Document 8 :
Conclusion : entre le 6 juillet et le 5 août, la perte sur le marché de la dette négociable de la France a été de 16,4 % sur une masse de 2 509 milliards de dollars, ce qui fait… 411 milliards d’euros !
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Au total, sur les deux seuls marchés financiers que constituent celui du CAC 40 et celui des bons du Trésor, la perte globale est montée au 5 août à plus de… 800 milliards d’euros !!!
En effet, pour rappel…
Conclusion 1 : la capitalisation boursière du CAC 40 a baissé de… 400 milliards d’euros entre le 10 mai et le 5 août.
Conclusion 2 : entre le 6 juillet et le 5 août, la perte sur le marché de la dette négociable de la France a été de 16,4 % sur une masse de 2 509 milliards de dollars, ce qui fait… 411 milliards d’euros.
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Pour rappel, j’ai mis en ligne le 29 juin un article dont la conclusion était la suivante : Ainsi, sur ces seuls deux postes, les bons du Trésor et la capitalisation du CAC 40, la sortie (la fuite) des capitaux de titres français porte sur plus de… 500 milliards d’euros !
Et j’ai ajouté :
Et ce sera pire encore dans l’avenir proche !
Et c’est ce qui s’est effectivement passé !
Le plus grave est que d’autres sorties de capitaux de la place financière française ont eu lieu mais elles ne sont pas répertoriées explicitement.
Et ce qui est encore plus grave est que ces plus de 800 milliards d’euros sont vraisemblablement sortis en grande partie des passifs des banques françaises qui financent leurs actifs !
Les big banks franchouillardes too big to fail qui étaient déjà sur le point de ne pas pouvoir continuer à fonctionner normalement seront prochainement à l’arrêt en attendant d’hypothétiques sauvetages.
Le Dégénéré a déjà annoncé que Société Générale serait bradée à Santander !
Et encore plus grave : aucune force politique ne propose de solutions crédibles à cette dégénérescence…
Heureusement, (presque) personne ne parle de ces pertes financières gigantesques, olympiques !
Panem et circences.
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Pour dernier rappel…
Toutes les données sur lesquelles je me base sont parfaitement justifiées et vérifiables.
Le raisonnement que j’ai développé est parfaitement logique et il se base sur des calculs simples et vérifiables.
Les conclusions sont donc indubitables et non contestables.
Toutes les personnes sensées ayant un minimum de connaissances en matière économique et financière les connait et elles en ont tiré les conséquences qui s’imposent pour sauver leurs capitaux.
Cependant, ces informations ne sont pas reprises par les grands moyens de communication…
Première quinzaine d’août, tout le monde est en vacances.
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Cliquer ici pour accéder à la page publiée par Ernst & Young sur la capitalisation du CAC 40.
Cliquer ici pour accéder à mon article précédent à ce sujet.
© Chevallier.biz
Bonjour,
PIB france . 2400 milliards en 2023 .
800 milliards = 0.33 % du Pib.
Depuis le 1 / 01 / 2024 perte d un tiers du PIB !!!
Merci . Bonne journée
Louis colonna
Ps Pib france . 2800 milliards en 2023 !
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