Un de mes honorables lecteurs a encore eu la bonne idée d’attirer mon attention sur cette curieuse banque, Taunus Corporation, et je l’en remercie…
C’est une filiale de Deutsche Bank qui était régulée par la Fed, c’est-à-dire soumise à ses règles et sous sa supervision,
Document 1 :
C’est la 8° plus grande banque des Etats-Unis par le total de son bilan d’après le National Information Center (NIC) de la Fed,
Document 2 :
Elle a le très gros inconvénient d’avoir très peu de capitaux propres par rapport au total de ses dettes avec un multiple d’endettement, mon µ, le leverage de… 72 fin décembre dernier,
Document 3 :
Taunus Corp | 2009 Q4 | 2010 Q4 | 2011 Q2 | 2011 Q3 | 2011 Q4 |
---|---|---|---|---|---|
Liabilities | 364,381 | 368,624 | 407,943 | 376,088 | 349,903 |
Equity | 4,724 | 3,932 | 4,286 | 4,559 | 4,834 |
Leverage (µ) | 77,1 | 93,7 | 95,2 | 82,5 | 72,4 |
Tier 1 (%) | 1,3 | 1,1 | 1,1 | 1,2 | 1,4 |
Sommes en milliards de dollars.
Document 4 :
Pour échapper aux règles prudentielles d’endettement qui vont être imposées aux banques américaines, dites de Bâle III, ses dirigeants viennent de décider de changer de statut et de ne plus dépendre de la Fed.
Comme toutes les banques dans le monde sont obligées d’être rattachées à une banque centrale du système mondial (de ces banques centrales), ne l’étant plus à la Fed, elle le sera nécessairement à la Buba !
Le tsunami bancaire dans la zone euro pourrait ne pas venir de la Grèce mais de l’Amérique car le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke, pourra descendre tranquillement Taunus du fait que ce seront les contribuables allemands qui paieront !
Cliquer ici pour voir le rapport financier de Taunus Corporation fin 2011 déposé au NIC de la Fed (page 12 pour les capitaux propres).
Cliquer ici pour voir le classement des grandes banques réalisé par le NIC de la Fed.
Cliquer ici pour voir les informations d’IBanknet que Taunus Corporation ne donne pas.
Cliquer ici pour voir l’article du Wall Street Journal annonçant ce changement de statut bancaire.
Cliquer ici pour voir un article de Bloomberg de décembre dernier annonçant une telle issue possible (le mode de calcul de leverage adopté dans cet article est très proche du mien !),
Document 5 :
Cliquer ici pour voir mon article précédent consacré à cette banque.
Toutes mes analyses et conclusions sont concordantes : c’est le calme avant de grandes turbulences.
C’est quand même hallucinant, sur votre article ancien cette entité a même eu un levier à 95.2
Avec un ex-goldman à la bce, on peut être sur qu’il accueillera ce Taunus des Danaïdus les bras ouverts. Ce qui est bien entendu contre toute logique.
Mais pourquoi des gens laissent-ils de l’argent dans cette structure ? O_o
Tout ceci est bien entendu organisé depuis longtemps. Crée seulement en 99……….tout à fait organisé pour le défaut.
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20120321trib000689634/apres-barclays-deutsche-bank-s-exonere-a-son-tour-de-la-reglementation-americaine.html
Pas si simpliste que vous le laissez entendre !!!!!!!!!!!
Bonjour,
Serait-il possible d’avoir un billet sur le banque française Accord (filliale d’Auchan) ?
http://www.oney-banque-accord.com/index.php?id=68
A première vue, je me retrouve avec un ratio de plus de 10% mais je peux me tromper…
Merci
Oui c’est vraiment hallucinant. Pour ceux qui lisent l’allemand, il y a de l’information complémentaire sur ce lien :
http://www.ftd.de/unternehmen/finanzdienstleister/:tochter-taunus-corp-deutsche-bank-umgeht-milliardenkosten-durch-us-finanzmarktreform/70012526.html
Bonne soirée
Zone euro/Irlande: en récession fin 2011 malgré une croissance de 0,7%
Dublin (awp/afp) – L’économie irlandaise s’est contractée de 0,2% au quatrième trimestre de 2011, faisant ainsi retourner le pays en récession après un troisième trimestre également négatif, selon des chiffres officiels publiés jeudi.
Sur l’ensemble de 2011, le pays a toutefois enregistré une croissance de +0,7% grâce à un bon début d’année, a précisé l’Office central des statistiques (CSO) irlandais. Le produit intérieur brut (PIB) s’était contracté durant les trois années précédentes.
Le PIB a reculé de 0,2% au quatrième trimestre, après -1,1% au troisième trimestre, selon un chiffre révisé du CSO. Le pays est ainsi techniquement retourné en récession, celle-ci se caractérisant par un recul du PIB pendant au moins deux trimestres consécutifs.
Ce retour en récession constitue une mauvaise surprise et prend à contre-pied les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), qui estimait encore début mars que le pays devait y échapper grâce à la bonne tenue des exportations dans des secteurs comme la pharmacie et l’informatique.
L’institution avait alors une nouvelle fois salué les efforts du pays pour se redresser après le plan de sauvetage international de 85 milliards d’euros conclu en 2010.
La croissance annuelle a été alimentée par les secteurs de l’industrie et de l’agriculture, dont la progression a compensé le déclin dans le BTP ou les services.
Le produit national brut (PNB), qui exclut l’activité des nombreuses multinationales installées dans l’île, a pour sa part décliné de 2,5% l’an dernier.
La suite pourrait bien venir de l’Irlande également… Ah j’ai entendu une interview de Patrick Artus de Natixis sur la Radio Suisse ce matin. Impressionnant. Pour lui, la cause majeure de la crise en Europe est que certains pays en Europe dont la France n’ont plus d’industries, car elles ont toutes été délocalisées dans des pays en voie de développement. Selon lui, lorsque les emplois industriels seront rétablis en France, tout ira mieux.
C’est beau la vie! Ah, j’oubliais: Excellent week end à tous! Vive le printemps!
Oui ! C’est le printemps depuis hier, il faudrait le faire savoir aux experts de Natixis pour qu’ils en profitent…
Dublin négocie avec la Banque centrale européenne (BCE) le report d’une échéance de 3,1 milliards d’euros au 31 mars. L’institution de Francfort devrait céder, presque malgré elle.
L’Irlande espère obtenir un délai pour le paiement des 3,1 milliard d’euros qu’elle doit verser le 31 mars prochain, à l’ex-Anglo Irish Bank, devenue depuis Irish Bank Resolution Corp. (IBRC). La balle est cependant dans le camp de la BCE, car ce paiement s’inscrit en réalité dans l’accord de sauvetage des banques mis en place en 2010 lorsque le système bancaire irlandais était sur le point de sombrer.