€URSS

€URSS : c’est ma dernière invention et ça me plait ! Pas facile à prononcer mais ça passe très bien à l’écrit sur internet.

Dans €URSS, il y a l’euro qui est la monnaie des nouveaux Soviets Socialistes européens…

En effet, l’€URSS est exactement comme le fut l’ex URSS : un village Potemkine d’une vaste étendue dans lequel les chiffres, c’est-à-dire les données statistiques et les comptes publiés par les entreprises ne donnent pas une image fidèle de la réalité.

Tout était faux en URSS, tout est faux en €URSS.

Cet €URSS est dirigé par des soviets (des conseils ouvriers) dont les ouvriers sont les dirigeants de 17 ou 27 pays, voire davantage qui, tous ensemble, tous ensemble (comme dirait Ségolène), prennent des décisions d’un commun accord pour créer des usines à gaz socialistes afin de gérer ce qu’ils ont inventé et qui est ingérable.

L’URSS était condamnée à l’échec dès le départ, tous les économistes libéraux en étaient persuadés.
Elle a quand même survécu pendant 70 ans.

L’€URSS n’a vécu sans problèmes majeurs que pendant 10 ans.
Tous les monétaristes étaient persuadés, dès l’évocation de ce projet de monnaie unique européenne (avant son adoption), de son échec. Il se produit enfin.

L’€URSS a surtout le très gros inconvénient de ne pas révéler au fil du temps les déséquilibres des échanges intracommunautaires qui sont compensés dans les balances des paiements (des pays membres) qui sont par définition en équilibre.

Ainsi par exemple, les excédents du commerce extérieur de l’Allemagne (et des Pays-Bas) compensent vis-à-vis de l’étranger les déficits de ces cochons de pays du Club Med (dont la France).

Le résultat est qu’un jour, ça coince : y’a plus de dollars en réserve dans les caisses de banques centrales du Club Med (ce qui n’est pas trop grave car elles peuvent se réapprovisionner sans problème par l’intermédiaire de la Buba, voire de la Fed grâce aux accords de swaps) et surtout y’a plus de dollars en réserve dans les Gos banques françaises, ce qui était possible tant que ces idiots d’Américains qui ne comprennent rien aux problèmes euro-zonards, leur apportaient des dollars par l’intermédiaire de fonds monétaires.

Le problème est maintenant qu’ils ont commencé enfin à comprendre, surtout à partir du mois de juin dernier, que les big banks européennes too big to fail pouvaient être en défaut de paiement en dollars à l’échéance de leurs emprunts en dollars.

Conséquence : ils leur prêtent de moins en moins de dollars, pour des échéances de plus en plus courtes et même quasiment plus du tout en ce début septembre pour certains d’entre eux.

Nos Gos banques commencent à envisager le pire comme le montrent les communiqués particulièrement maladroits qu’elles publient depuis quelques jours en prétendant qu’elles n’ont pas de problèmes de liquidités en dollars.

Les mécanos de la Générale ont même déjà avoué qu’ils accéléraient la vente d’actifs pour récupérer des sous en raclant les fonds de tiroir et en cachant des cadavres dans les placards.

Les problèmes des big banks européennes too big to fail sont aggravés par le fait qu’elles ont réussi à faire admettre aux innombrables idiots nuisibles cette histoire invraisemblable de ratio Tier 1 qu’elles ont abominablement trafiqué au point qu’elles prétendent respecter les règles prudentielles d’endettement alors qu’elles ont un leverage réel (multiple µ) complètement hors normes : de 20 souvent (c’est-à-dire le double du maximum) et même à 50 pour les mécanos de la Générale mondialement célèbres.

Tricher un peu pas longtemps, ça passe, tricher longtemps beaucoup, un jour, ça casse. Ce jour est proche.

Comme en URSS, la nomenklatura de l’€URSS fait tout pour que l’euro système perdure, ce qui ne fait qu’aggraver les problèmes qui révèleront inéluctablement un jour l’état de délabrement de la zone.

Cliquer ici pour lire un article édifiant de Bloomberg transmis par un de mes lecteurs que je remercie vivement.

15 réflexions sur “€URSS”

  1. Excellent ce €urSS !! On peut lire ça sous différents angles en plus..

    Plus sérieusement, le retrait des fonds US va peut-être finalement forcer les banques à déleverager (un peu) leurs bilans. La mauvaise nouvelle est qu’elle vont probablement céder ce qu’il y a de plus liquide, et donc de bonne qualité… On devrait donc se retrouver avec des bilans ,sous peu, en apparence meilleurs, mais en proportion d’actifs, plus toxiques.

    Un crétin célèbre, qui dispose d’une chronique quotidienne sur BFM business, préconise ce matin une nationalisation de toutes les banques françaises, pour que cessent les crises et les mauvais investissements à répétition… En plus, indique-t-il, ce serait rentable de nationaliser maintenant, car les cours sont bas !! No comment.

    Même Madelin tient des propos décevants : ce matin, une de ses solutions est un write-off de de la dette obligataire grecque à hauteur de 50%, mais avec maintien de la Grèce dans la zone euro… Parce que, tenez vous bien, avce 80% de dette relative au PIB, la Grèce s’en sortirait… No comment

  2. Et dans les jugements de juges familiaux basé sur les expertes es ragots des Palais de Justice, tout est faux également. C’est à celui qui mentira le plus et si tu ne te prête pas à ce petit jeu malsain, tu es laminé (pour moi perte totale de mes enfants).

  3. Vous constatez beaucoup de choses mais apportez-vous des solutions ? Sortir la Grèce de la zone Euro et après ? Beaucoup de questions sans réponses, beaucoup de constatations sans action. Beaucoup de bruit sur l’Euro, on se demande à qui cela sert ? Quand on en aura fini avec l’Euro, on parlera peut être du cas Américain…

    1. @Manu
      Si je vous comprend bien, Jean-PierreChevallier ne fait le travail qu’à moitié en dénonçant ce qui ne va pas, dénonciation pourtant basée sur ce qui devrait être les références qui ne sont pas respectées.
      A mon sens, on devrait plutôt remercier JPC d’avoir la gentillesse de nous faire part de ces constats mais non, on préfère stigmatiser le porteur de mauvaise nouvelle. Drôle de conception qui ne supporte aucun décalage entre ce qui est optimum et ce qui est réellement alors que cette différence est comme une différence de potentiel devant avoir des capacités motrices. Encore faut-il être aux commandes pour avoir le pouvoir de réduire l’écart, rôle normalement dévolu à nos politiques.

  4. « Un crétin célèbre, qui dispose d’une chronique quotidienne sur BFM business »

    Ah Marc ! d’ailleurs les deux « Marc » (Fiorentino & Touati) forment un duo qui honorerait Francis Veber.

    « Vous constatez beaucoup de choses mais apportez-vous des solutions ? »

    Donnez donc les vôtres.

  5. Quel impact vous avez Mr CHEVALLIER!

    Le Royaume-Uni s’engage vers une réforme radicale de son système bancaire.

    La principale mesure proposée est une séparation claire entre les activités traditionnelles de la banque de détail et les opérations d’investissement pour que les risques encourus avec ces dernières n’impactent pas les dépôts des particuliers. Chacune des entités se verrait dotée d’un conseil d’administration.

    L’autre mesure phare de ce rapport est une hausse significative du taux de fonds propres exigé des banques. La commission fixe le taux minimum de fonds propres à 10 % de ses actifs, soit près de deux fois plus que le taux d’avant la crise de 2008. C’est également davantage que les 7 % prévus dans le projet de réforme bancaire mondial « Bâle III », également soutenu par cette commission. Cette réforme qui fait grincer des dents à la City vise à mettre en avant la responsabilité des banques. Ces dernières seraient ainsi plus à même d’assumer les risques, évitant le recours à l’Etat en cas de problème.

    A voir sur : http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/09/13/le-royaume-uni-s-engage-vers-une-reforme-radicale-de-son-systeme-bancaire_1571490_3234.html

  6. @josick d’esprit agricole : C’est très bien de critiquer et de constater les choses. Seulement avouez que l’art de la critique est facile, si d’ailleurs vous n’en convenez pas, c’est que vous manquez d’expérience.

    Dans mon message je faisais part de deux choses. Effectivement je demandais naïvement et sans arrière pensée (pour la deuxième fois d’ailleurs) quelles sont les solutions qui s’offrent à nos dirigeants ou banque centrale ? C’est une question, ni voyez pas une agression.

    Pour la deuxième chose, j’ai toujours appris que sur les marchés, on criait souvent au loup alors que la hyène arrivait par derrière. Je constate donc le pessimiste ambiant et l’acharnement sur l’Euro…

    @Dekhard

    Sans agression je demande les solutions possibles, si je les demande c’est que je ne les ai pas…

  7. Mardi 13 septembre 2011 : l’Italie a lancé un emprunt à 5 ans. L’Italie a dû payer un taux d’intérêt de 5,60 %. Les taux sont en hausse : c’était 4,93 % lors de la précédente émission.

    En outre, l’Italie a lancé un emprunt à 7 ans. L’Italie a dû payer un taux d’intérêt de 5,59 %. Les taux sont en hausse : c’était 4,95 % lors de la précédente émission.

    Enfin, l’Italie a lancé un emprunt à 9 ans. L’Italie a dû payer un taux d’intérêt de 5,49 %. Les taux sont en hausse : c’était 3,58 % lors de la précédente émission.

    Grèce : taux des obligations à un an : 134,585 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:IND

    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 76,734 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 24,478 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

  8. Le pen leur a dit (au parlement européen) : « On se croirait chez les bolchéviques ici ! »

    « (……)Et Jean-Marie Le Pen de s’emporter : « J’ai été mis en cause par le pédophile Cohn-Bendit (…) J’ai le droit de rappeler qu’il a été mis en cause ici pour avoir hébergé un terroriste de la Fraction armée rouge ! J’ai le droit de défendre mon honneur ! a-t-il lancé, avant de se faire couper la parole par le président du Parlement, Jerzy Buzek. « On se croirait chez les bolchéviques ici ! » a alors protesté M. Le Pen. »
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/09/15/le-pen-traite-cohn-bendit-de-pedophile_1572488_823448.html

  9. Jeudi 15 septembre 2011 :

    Angela Merkel déclare qu’elle est contre les euro-obligations : « Les euro-obligations seraient une erreur absolue. Pour avoir des taux d’intérêt communs, il faut des niveaux de compétitivité similaires et des situations budgétaires similaires. On n’arrive pas à cela en mettant en commun des dettes. »

    http://www.latribune.fr/depeches/reuters/les-euro-obligations-seraient-une-erreur-absolue-dit-merkel.html

    Le Premier ministre autrichien Werner Faymann déclare qu’il est contre les euro-obligations : « Austrian Chancellor Werner Faymann joined Germany and France in rejecting common euro-area bonds and said a centralized economic government for the region is unrealistic because it would require a treaty change. »

    http://www.bloomberg.com/news/2011-08-23/austria-s-faymann-rejects-euro-bonds-echoing-merkel-criticism.html

    Le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen déclare qu’il est contre les euro-obligations : « Jyrki Katainen a par ailleurs répété l’opposition de son pays, qui bénéfice d’une notation triple-A, à la création d’euro-obligations. »

    http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE77M0R420110823?pageNumber=1&virtualBrandChannel=0

    Le Premier ministre des Pays-Bas Mark Nutte déclare qu’il est contre les euro-obligations : « Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a déclaré mardi 16 août 2011 ne pas être en faveur de l’idée d’euro-obligations («eurobonds») ou d’un renforcement du fonds de sauvetage européen, et préfère des sanctions automatiques contre les mauvais élèves de la zone euro. »

    Ces quatre exemples montrent une chose très importante : les Etats européens riches sont contre les euro-obligations, car les Etats européens riches ne veulent pas payer un taux d’intérêt supérieur au taux d’intérêt qu’ils paient aujourd’hui.

    Autrement dit : les Etats européens du Nord ne veulent pas payer pour sauver les Etats européens périphériques.

  10. Les Français hostiles à l’augmentation de l’aide française à la Grèce : 68 % des Français la désapprouvent.

    Les Français désapprouvent largement (68 %) l’augmentation de la contribution financière de 15 milliards d’euros de la France dans le plan d’aide à la Grèce, selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest-France.

    Si 30 % des personnes interrogées se déclarent « tout à fait » hostiles et 38 % « plutôt » hostiles à la décision de la France d’augmenter sa contribution financière, elles sont seulement 32 % à l’approuver, 5 % l’approuvant « tout à fait ».

    Les sympathisants de gauche sont plus nombreux à soutenir le nouveau plan d’aide (42 % contre 30 % des sympathisants de droite), alors que les proches du Front national se montrent les plus hostiles (90 %).

    Interrogés sur les conséquences de la crise grecque, les Français estiment toutefois à une écrasante majorité (84 %) que « si la dette grecque n’est pas sauvée, les difficultés de la zone euro vont s’accroître dangereusement ». D’autre part, ils sont 87 % à estimer que l’argent prêté à la Grèce est de l’argent perdu parce que la Grèce ne pourra jamais le rembourser.

    En mai 2010, deux tiers des Français s’étaient déclarés favorables à une aide française pour parer à la crise traversée par la Grèce au nom de la solidarité européenne (66 %), rappelle l’Ifop qui note « un revirement de l’opinion publique ».

    En décembre 2010, 69 % des Français avaient approuvé l’aide financière à la Grèce et à l’Irlande et en juin 2011, ils étaient 59 % à approuver l’aide financière à la Grèce, selon la même source.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/09/17/les-francais-hostiles-a-l-augmentation-de-l-aide-francaise-a-la-grece_1573849_3214.html#ens_id=1268560

  11. Ces deux derniers jours, deux sondages ont été publiés en Allemagne et en France.

    Ces deux sondages sont explosifs.

    Vendredi 16 septembre 2011 :

    66 % des Allemands sont contre l’aide à la Grèce et aux autres Etats surendettés.
    60 % des Allemands pensent que l’Allemagne n’a plus rien à gagner à rester dans l’Union Européenne.

    http://www.faz.net/artikel/C30638/europas-schuldenkrise-82-prozent-halten-merkels-rettungspolitik-fuer-falsch-30687564.html

    Zwei Drittel der Deutschen (66 Prozent) sprechen sich gegen Hilfen für Griechenland oder andere Staaten in der Schuldenkrise aus. Nur 34 Prozent bejahten die Frage, ob es richtig sei, Griechenland und anderen Ländern mit dem Euro-Rettungsfonds zu helfen.
    Nur 40 Prozent sind zudem der Ansicht, dass Deutschland trotz aller Risiken nach wie vor von der Europäischen Union (EU) profitiert. 60 Prozent sehen das anders.

    Deux tiers des Allemands (66 pour cent) se sont prononcés contre l’aide à la Grèce et aux autres pays subissant une crise de la dette. Seulement 34 pour cent ont répondu qu’ils étaient pour aider la Grèce et d’autres pays en utilisant le fonds de sauvetage européen.
    Seuls 40 pour cent des Allemands pensent que l’Allemagne, malgré les risques, gagne à rester dans l’Union européenne (UE). 60 pour cent pensent le contraire.

    Samedi 17 septembre 2011 :

    Les Français hostiles à l’augmentation de l’aide française à la Grèce : 68 % des Français la désapprouvent.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/09/17/les-francais-hostiles-a-l-augmentation-de-l-aide-francaise-a-la-grece_1573849_3214.html#ens_id=1268560

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.