BPCE-Natixis 2013

BPCE-Natixis est une usine à gaz typiquement franchouillarde issue du génie incommensurable d’un major de l’ENA qui a regroupé en une seule Gos banque des banques aux cultures et aux caractéristiques très différentes comme par exemple les ratios et multiples de ces deux entités,

Document 1 :

2013 Q4	BPCE	Natixis
1 Assets	1 123,52	510,1
2 Equity	51,339	17,9
TSSDI +	7,832	-
4 Goodwill	4,168	6
5 Tangible eq	39,339	11,9
6 Liabilities	1 084,18	498,2
7 Leverage (µ)	27,6	41,9
8 Tier 1 (%)	3,6	2,4

Sommes en milliards d’euros.

Si les deux patronnes du mécanisme de supervision bancaire européen (Supervisory Board of the Single Supervisory Mechanism) Danièle Nouy et Sabine Lautenschläger veulent avoir un minimum de crédibilité, elles ne pourront que déclarer en faillite (préventive) Natixis lorsqu’elles en auront le pouvoir (en un weekend !) compte tenu des ratios et multiples de cette banque.

La nomenklatura française ne pourra pas s’y opposer. C’est là un effet pervers qu’elle aura mal anticipé (elle est persuadée qu’un machin européen allait pouvoir dispenser l’Etat français d’être le payeur en dernier ressort).

Le total du bilan de Natixis est du même ordre que celui de la banque des frères Lehman en 2008 quand elle a été déclarée en faillite (préventive) par les autorités américaines : 600 milliards de dollars, mais avec 20 milliards de capitaux propres.

La mise en faillite de Natixis ne devrait pas provoquer de crise mondiale majeure (comme ce fut le cas avec Lehman) car la situation des banques européennes est bien connue… de ceux qui la connaissent !

Comme BPCE possède 72,3 % des actions de Natixis, BPCE devra éponger les pertes de Natixis en premier ressort.

Le premier domino tombé risque d’entrainer le deuxième dans sa chute car les problèmes se déplaceront alors au niveau du groupe BPCE-Natixis dont les ratios et multiples globaux sont loin de respecter les règles prudentielles d’endettement,

Document 2 :

BPCE-Natixis	2011 Q4	2012 Q4	2013 Q4*
1 Assets	1646,095	1675,921	1 633,62
2 Equity	65,836	70,054	69,239
3 Preferred st	0	0	7,832
4 Goodwill	7,305	6,949	10,168
5 Tangible eq	58,531	63,105	51,239
6 Liabilities	1587,564	1612,816	1 582,38
7 Leverage (µ)	27,1	25,6	30,9
8 Tier 1 (%)	3,7	3,9	3,2

Seuls les chiffres de 2013 donnent une image fidèle de la réalité.

Ensuite, tout peut arriver compte tenu du surendettement (ou de la sous-capitalisation) des banques européennes.

Dans cette perspective, il est compréhensible que le système interbancaire de la zone euro soit paralysé et que la BCE et la Banque de France soient obligées de prêter des centaines de milliards d’euros pour le maintenir en état de survie.

Un tsunami bancaire n’est pas certain, mais possible. Par contre, il est certain que, lorsque les règles prudentielles d’endettement bancaire ne sont pas respectées, le désordre ne peut que s’accentuer dans la vieille Europe (ce qui est le but recherché par les Américains).

Complément : les commissaires aux comptes de Natixis (et de BPCE) auraient dû faire remarquer que, si les règles comptables françaises sont respectées, les règles internationales ne le sont pas.
Or, les patronnes du mécanisme de supervision bancaire européen ne peuvent prendre en considération que les règles comptables internationales.

Mazars et KPMG sont les commissaires aux comptes de Natixis et de BEPC, ainsi que Deloitte pour Natixis et PricewaterhouseCoopers pour BPCE.

Aux Etats-Unis, Enron a fait faillite pour n’avoir pas respecté les règles comptables, entrainant celle d’Arthur Andersen et en condamnant ses dirigeants à des peines de prison.