La Richesse des nations, au sens d’Adam Smith, dépend essentiellement de la politique monétaire menée par leurs banques centrales.
En effet, ce sont leurs dirigeants qui doivent veiller à ce que la masse monétaire soit en adéquation avec la création de richesse, c’est-à-dire qu’elle évolue en fonction de la croissance du PIB, cf. mes articles à ce sujet.
Comme je l’ai déjà écrit, George Soros, d’autres milliardaires et d’une façon générale les Américains qui défendent le leadership de l’Amérique dans le monde ont particulièrement bien réussi à couler la vieille Europe continentale en poussant les dirigeants des pays de cette zone euro à adopter cette monnaie unique contre nature qu’est l’euro comme le montrent les données des agrégats monétaires publiés par la BCE…
En effet, en abandonnant les monnaies nationales, la masse monétaire globale M3 de cette zone n’est plus gérable et son augmentation s’est encore accentuée depuis le début de cette histoire de coronavirus.
Dans ces conditions, il est compréhensible que M3 augmente largement au-dessus de la norme de 80 % du PIB annuel courant, ce qui correspond à une création monétaire indue théoriquement de… 5 486 milliards d’euros fin octobre, derniers chiffres publiés par la BCE !
Document 1 :
La création monétaire dans la zone euro se constate surtout dans l’agrégat M1 qui correspond à… 54,6 % du PIB alors que ce ratio devrait être de l’ordre de 15 % selon la norme (issue d’une situation idéale aux États-Unis),
Document 2 :
Cette importance anormale de cet agrégat n’a pas fait l’objet d’études ni de communications fiables.
L’agrégat M1 inclut les montants des soldes créditeurs des comptes courants des Euro-zonards et les billets en circulation qui devraient représenter 15 % du PIB.
4 873 milliards d’euros sont en trop dans cet agrégat, ce qui correspond à une bulle monétaire considérable qu’il est difficile de faire disparaitre !
Document 3 :
Les autorités de la zone ont augmenté cette création monétaire indue de 1 119 milliards d’euros depuis le début de cette histoire de coronavirus.
Cet agrégat M1 comprend surtout les soldes créditeurs des Euro-zonards (Household Deposits).
4 037 milliards d’euros y sont en trop pour des raisons mal connues (des liquidités de personnes fortunées ?).
Cette composante de M1 devrait correspondre à 10 % du PIB de la zone,
Document 4 :
Les autorités de la zone ont augmenté cette création monétaire indue de 849 milliards d’euros depuis le début de cette histoire de coronavirus.
L’agrégat M1 comprend aussi les billets en circulation (Currency) qui ne devraient représenter que 5 % du PIB.
837 milliards sont en trop sous la forme de billets en circulation,
Document 5 :
L’épargne des ménages correspond à l’agrégat M2-M1 qui est trop faible par rapport à la norme américaine : elle correspond à 34,3 % du PIB alors que ce ratio devrait être de 40 %.
706 milliards d’euros manquent dans les comptes d’épargne des malheureux Euro-zonards,
Document 6 :
La création monétaire indue dans la zone euro provient aussi de l’argent fourni par la BCE à ses banksters par pure cavalerie financière, ce qui apparait dans l’agrégat M3-M2 : 1 319 milliards d’euros ne devraient pas s’y trouver,
Document 7 :
Cet agrégat M3-M2 devrait correspondre à 25 % du PIB mais ce ratio est de 35,7 %.
Globalement, la masse monétaire M3 se monte donc à 15 332 milliards d’euros avec 5 486 milliards de création monétaire indue accumulée qui constituent une bulle beaucoup plus importante que celle de 2008-2009 qui ne se montait qu’à… 3 000 milliards environ !
Document 8 :
L’augmentation annuelle de la masse monétaire globale M3 de cette zone euro est (sur une tendance baissière) de 7,7 % ce qui est largement supérieur à la création de richesse dans les pays membres, c’est-à-dire à la variation de leurs PIB annuels courants qui est de 5,5 %,
Document 9 :
L’argent circule mal dans la zone euro car les malheureux Euro-zonards conservent une trop grande partie de leur argent en comptes courants.
Non seulement les dirigeants de la BCE ne font rien pour résorber cette bulle monétaire, mais encore ils l’aggravent par la politique monétaire qu’ils mènent et les Euro-zonards ne réagissent pas.
Le tsunami bancaire ne s’est pas encore produit, mais il se produira et l’échéance se rapproche…
Cliquer ici pour lire mon article précédent à ce sujet.
© Chevallier.biz