Bank Of America 3° trimestre 2013

En prenant en considération les écarts d’acquisition qui se montent encore à près de 70 milliards de dollars, Bank Of America reste dans les meilleures places du classement des banques systémiques mondiales à risque systémique avec un leverage réel de 13,27 correspondant à un ratio Core Tier 1 réel de 7,5 % encore en légère amélioration par rapport aux trimestres précédents,

Document 1 :

Bank of America2012 Q32012 Q42013 Q12013 Q22013 Q3
1 Assets2 166,162 209,972 174,822 123,322 126,65
2 Equity219,838236,956237,293231,032232,282
3 Preferred st18,76818,76818,7814,24113,315
4 Goodwill69,97669,97669,9369,9369,891
5 Tangible eq131,094148,212148,583146,861149,076
6 Liabilities2 035,072 061,762 026,241 976,461 977,58
7 Leverage (µ)15,513,913,6413,4613,27
8 Tier 1 (%)6,47,27,37,47,5

Sommes en milliards de dollars.

Document 2 :

Il faudrait augmenter les capitaux propres de 44,3 milliards de dollars pour que Bank Of America respecte les règles prudentielles d’endettement édictées par ce bon vieux Greenspan.

Document 3 :

L’amélioration du leverage montre que les dirigeants cherchent prioritairement à renforcer les fondamentaux de la banque tout en restaurant des bénéfices normaux, ce qui est parfait.

Cliquer ici pour lire le Supplemental Third Quarter 2013 Financial Information d’où sont tirées ces données.

8 réflexions sur “Bank Of America 3° trimestre 2013”

  1. Bonsoir,

    La notion de leverage, telle que Greenspan l’a définie, est assez aisée à comprendre. On peut comprendre tout aussi facilement qu’il préconise un leverage de 10 au lieu des 12,5 précédent. La vulnérabilité de la banque augmente donc avec celle du leverage mais, à tout prendre, mieux vaut une banque avec un leverage autour de 12 qu’à 20 ou au-dessus. Doit-on considérer que les banques ne respectant pas le leverage recommandé sont toute aussi vulnérables (pas de différence à faire entre notre Crédit Agricole national et la Bank of América) ou bien que le risque encouru est strictement proportionnel à la valeur de ce leverage (hors intervention de l’état)?
    En cette période où la spoliation fiscale devient une des règles intangibles de ce pays, la question est particulièrement importante quand on considère le leverage des grandes banques nationales.

    Bonne soirée

  2. Vaut-il mieux :

    – une banque avec leverage 20 et des bon créanciers (par exemple : des particulier endettés à taux fixe, remboursant avec amortissements, avec des échéances représentant 25% de leurs revenus pérennes)

    ou

    – une banque avec leverage 10 et des créanciers fragiles (par exemple : des particuliers endettés à taux variable, remboursant in fine, avec des échéances constituées uniquement d’intérêts mais qui représentent quand même 50% voire plus de leurs revenus peu pérennes).

    Je sais bien que toutes les banques ont un peu tous les types de créanciers, mais leur « créancier moyen » peut être fort différent…. Ceci devrait relativiser les conclusions basées sur un seul chiffre.

        1. Je doute qu’une banque accepte d’échanger par exemple …. son prêt à taux fixe à un fonctionnaire français dont l’échéance représente 20% de son revenu actuel et qui avait 50% d’apport sur le bien hypothéqué en garantie, contre …. un prêt à un chômeur espagnol sans revenu et qui avait acquis sans apport un bien (hypothéqué comme garantie de la banque) dont la valeur a depuis divisé par 2 ou 3.

          Il y a bien des créanciers plus risqués que d’autres, en cas de crise systémique comme sans crise systémique.

      1. Je suis d’accord, mais le risque n’est pas identique sur tout actif…..

        (ou alors, pourquoi certains demandent des taux d’intérêts plus élevés pour rémunérer un risque soit disant plus élevé)

  3. Une question:

    Quelles seraient les conséquences d’une nationalisation de tout le système bancaire en France à risque, en cas de crise?

    Intérêt: l’état annule ses propres dettes dans els banques.
    Inconvénient: actionnaires rincés.
    Quels autres inconvénients?

    Est-ce dans cette attente/espoir que nos banksters français ne font rien pour redresser leurs comptes?

    1. Autres inconvénients potentiels :
      – contribuable rincé (l’état devra supporter aussi les dettes de ces banques)
      – souci probable avec les traités européens signés par la France, la BCE, l’€uro, etc.
      – dégradation de la note de la dette de la France, et hausse des taux auxquels elle emprunte

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