Bank of New York Mellon 3° trimestre 2016

Le total du bilan de Bank of New York Mellon est relativement modeste pour les Etats-Unis mais elle fait partie des 8 banques américaines présentant des risques systémiques (Global Systemically Important Banks, G-SIBs) d’après la BRI.

Son multiple d’endettement est beaucoup trop élevé : avec un leverage réel de 19,00 correspondant à un ratio Core Tier 1 réel de 5,26 %, c’est la pire de ces big banks américaines too big to fail !

Document 1 :

Bk of New York Mellon	2015 Q3	2015 Q4	2016 Q1	2016 Q2	2016 Q3
1 Assets	377,371	393,72	372,87	372,351	374,114
2 Equity	38,17	38,037	38,459	38,559	39,695
3 Preferred st	2,552	2,552	2,552	2,552	3,542
4 Goodwill	17,679	17,618	17,604	17,501	17,449
5 Tangible eq	17,939	17,867	18,303	18,506	18,704
6 Liabilities	359,432	375,853	354,567	353,845	355,41
7 Leverage (µ)	20,04	21,04	19,37	19,12	19
8 Core Tier 1 (%)	4,99	4,75	5,16	5,23	5,26

Sommes en milliards de dollars.

Le montant des capitaux propres tangibles, est le montant de ces capitaux propres diminué des écarts d’acquisition (goodwill) et des actions de préférence, sans pondérer les actifs selon les préconisations de ce bon vieux Greenspan et comme le préconisent aussi Axel Weber, la BRI (le fameux Bâle I), la Fed, la Prudential Regulatory Authority du Royaume-Uni et la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC).

Il faudrait augmenter les capitaux propres de 15,3 milliards de dollars pour que cette banque respecte les règles prudentielles d’endettement édictées par ce bon vieux Greenspan, à savoir un leverage de l’ordre de 10.

Document 2 :

Les bénéfices de 987 millions de dollars correspondent à un ROE calculé sur le montant des capitaux propres publiés de 9,9 % et de 21,1 % sur le montant des capitaux propres tangibles, ce qui est un exploit qu’aucune grande banque ne réussit !

La capitalisation boursière est de l’ordre de 46 milliards de dollars correspondant à un PER de 14,6 élevé pour une banque malgré un taux de distribution faible à 1,8 %.

Malgré un surendettement de certaines banques, le système bancaire fonctionne normalement aux Etats-Unis : la banque centrale n’est pas obligée de se substituer aux marchés comme dans la zone euro.
Evidemment, ce genre d’analyse passe mal auprès des fanatiques anti-banques et anti-américains.

Cliquer ici pour voir le communiqué de la banque sur ses derniers résultats financiers.