Ce bon vieux Greenspan et la BRI ont défini clairement les règles prudentielles d’endettement bancaire dites de Bâle III : le total des dettes d’une banque doit représenter au maximum 10 fois le montant de ses capitaux propres définis comme étant le capital plus les bénéfices accumulés, à l’exclusion des minoritaires et des actions de préférence et autres titres fantaisistes inventés par des banquiers véreux.
C’est le multiple d’endettement, mon µ, leverage en anglais. Son inverse est le ratio Tier 1 réel qui doit être supérieur à 10 %.
C’est simple, tout est simple.
Pour plus de clarté, je reprends sur cette base les données pour les 28 banques les plus importantes dans le monde, celles qui font courir un risque systémique et qui sont déterminées par le SIFIs, Systemically Important Financial Institutions, un machin du G vain.
Fin 2011, la Bank of New York Mellon Corporation est a priori le meilleur élève de la classe bancaire mondiale avec un leverage de 8,7 correspondant à un ratio Tier 1 de 11,5 %,
Document 1 :
Bk New York Mellon Corp. | 2010 Q4 | 2011 Q3 | 2011 Q4 |
---|---|---|---|
Pref. stocks | - | - | - |
Liabilities | 214,905 | 288,492 | 291,849 |
Equity | 32,354 | 33,695 | 33,417 |
Leverage (µ) | 6,6 | 8,6 | 8,7 |
Tier 1 (%) | 15,1 | 11,7 | 11,5 |
Sommes en milliards de dollars.
En excluant les minoritaires, cette banque respecte parfaitement ces règles de Bâle III.
Toujours pour plus de clarté et pour faciliter les vérifications, je donne à mes lecteurs la copie du bas du passif (la composition des capitaux propres) de cette banque,
Document 2 :
Cliquer ici pour voir le bilan de cette banque, page 8.
Vendredi 10 février 2012 :
Dette grecque : Papademos met en garde contre un risque de « chaos ».
Le Premier ministre grec Lucas Papademos a mis en garde vendredi contre le risque de « chaos incontrôlé » sans accord sur la dette du pays qui attend le déblocage d’un prêt vital de 130 milliards d’euros et se trouve dans un « moment de responsabilité historique ».
« Une faillite incontrôlée plongerait le pays dans une aventure désastreuse et créerait les conditions d’un chaos économique et d’une explosion sociale », a déclaré le Premier ministre du gouvernement de coalition à l’issue d’un conseil des ministres.
Ce conseil des ministres avait pour but de préciser le contenu du plan de rigueur sur lesquelles les députés seront appelés à se prononcer au parlement dimanche ou lundi.
La zone euro a prévenu jeudi soir qu’elle attendait cet aval avant d’envisager de débloquer une première tranche, visant à éviter au pays le défaut de paiement fin mars, d’un deuxième prêt à la Grèce de 130 milliards d’euros.
Face à cette échéance cruciale, le Premier ministre a prévenu que la Grèce se trouvait dans « un moment de responsabilité historique ».
Alors que les quatre ministres d’extrême droite du gouvernement ont présenté leur démission vendredi soir, ainsi qu’une ministre socialiste, en réaction aux mesures d’austérité à venir, le Premier ministre a souligné que « quiconque était en désaccord avec le plan de rigueur ne pouvait rester au gouvernement ».
« Je suis pleinement conscient que ce que vous devez décidez est douloureux », a-t-il ajouté à l’adresse des responsables politiques. Toutefois « la faillite de la Grèce n’est pas une option que nous pouvons nous permettre ».
La Grèce encourt un défaut de paiement le 20 mars si elle ne reçoit pas l’argent de ses créanciers de l’UE et du FMI.
Si le pays renonçait aux efforts demandés par les bailleurs de fonds et acceptait un défaut de paiement désordonné, l’Etat serait « incapable de payer les salaires, les pensions, et de maintenir des services de base comme les hôpitaux et les écoles » a-t-il prédit.
(Dépêche AFP)
Bon, alors, ça vient ?
Mellon est la seule banque US à s’être permis de faire payer les dépots en cash. Ceci explique cela