Banksters : le match USA / France

Les Américains sont quand même toujours un peu inquiets des risques posés par leurs big banks too big to fail à la suite de ce qui s’est passé au début de ce siècle…

Le total des actifs des 4 plus grosses banques des Etats-Unis se monte à 8 600 milliards de dollars, ce qui représente 44,5 % du PIB annuel de 19 509 milliards

Document 1 :

2017 Q3CitigroupWells FargoBank of AmericaJPMorganTotal
1 Assets1 889,131 934,942 283,902 563,078 671,04
2 Equity208,381205,929272,459258,382945,151
3 Preferred st19,25325,57622,32326,06893,22
4 Goodwill22,34526,58168,96847,309165,203
5 Tangible eq166,783153,772181,168185,005686,728
6 Liabilities1 722,351 781,172 102,732 378,077 984,31
7 Leverage (µ)10,3311,5811,6112,8511,63
8 Core Tier 1 (%)9,688,638,627,788,6

… alors que les Français font confiance à leurs Gos banques dont le total des actifs de 7 000 milliards d’euros (soit 8 330 milliards de dollars) représente 3 fois le PIB annuel de 2 293 milliards !

Document 2 :

2017 Q3Cdt Agri GroupBPCE-NatixisBNP-ParibasSté GénéraleTotal
1 Assets1 764,601 754,202 158,501 338,707 016,00
2 Equity101,683,556100,54460,3346
3 Hybrid securities +8,44,81915,59114,142,91
4 Goodwill16,27,8379,6534,938,59
5 Tangible equity7770,975,341,3264,5
6 Liabilities1 687,601 683,302 083,201 297,406 751,50
7 Leverage (µ)21,9223,7427,6731,4125,53
8 Core Tier 1 (%)4,564,213,613,183,92

Grosso modo, les 4 Gos banques franchouillardes ont le même montant d’actifs que les 4 plus grosses banques américaines, ce qui ne gêne pas les Français !

Pour que les 4 Gos banques franchouillardes aient le même poids dans le PIB que leurs homologues américaines, il faudrait que le total de leurs actifs soit de… 1 020 milliards d’euros seulement !
Elles ont donc, relativement, pour 6 000 milliards d’euros en trop globalement dans leurs bilans
!

Pire : pour respecter la règle des multiples d’endettement préconisée par ce bon vieux Greenspan et la plupart des organismes de surveillance bancaire, c’est-à-dire un véritable leverage de 10 au maximum (le total des dettes doit être inférieur à 10 fois le montant des véritables capitaux propres), il faudrait augmenter les capitaux propres des banques américaines de 112 milliards de dollars et de… 410 milliards d’euros pour les Gos banques françaises !

Tout va bien : les Français font confiance à leurs banksters !

L’hypertrophie des Gos banques françaises et des autres banques de la zone euro engendre une hypertrophie létale à terme de la masse monétaire.
« à terme », ça va. Carpe diem.

4 réflexions sur “Banksters : le match USA / France”

  1. « Elles ont donc, relativement, pour 6 000 milliards d’euros en trop globalement dans leurs bilans ! »

    Il faudrait trois fois l’épargne des Français pour combler ce trou, et comme par hasard, la BCE se dérobe pour la garantie des dépôts… Il y a des blagues qui ne feront jamais rire !

    —————–

    Ce mois de décembre démarre sur les chapeaux de roue, avec, comme prévu, une longueur d’avance pour le blockchain et son bitcoin qui tiennent le haut de l’affiche avec une insolence démoniaque, après une année d’attaques et de conflits en tout genre.

    La région France, perdue entre ses grands Yakafautcon et ses zheureuxzélues, vient de prendre la mesure, avec une réponse digne de sa déchéance en interdisant l’insaisissable : http://www.senat.fr/leg/ppl17-097.html

    Les attaques prennent une nouvelle dimension lorsque nos irresponsables tentent insidieusement d’agrandir le champ de bataille. S’en prendre aux sites d’échanges n’a fait que renforcer le phénomène en dévoilant les intentions des uns et des autres. Il fallait trouver autre chose. Le vice a ses vertus que la raison ignore lorsque la poésie des maths s’impose sans effort face à l’impuissance cérébrale de nos institutions financières et gouvernementales.

    Il faut dompter la bête coûte que coûte, les conséquences ne se calculent pas et, lorsqu’une arme de domination massive comme la monnaie change de main, tous les coups sont permis.

    Et si 2017 n’est pas encore terminé, 2018 s’annonce encore plus torride sur les réseaux.

    10x le prix de l’or, c’est encore bien peu contre les milliards de processeurs supracalculateurs dans nos poches…

  2. On ne reviendra jamais aux taux d’intérêts du passé. On sera toujours plus dans des économies de bulles et de dettes. Dans quelques années, les taux négatifs ne surprendront plus personne, de meme la répression financière. On est partis pour 50 ans de non-conventionnel. Friedman se retourne dans sa tombe. L applatissement de la courbe des taux ne fâche plus ni économistes ni gérants…

    Le digital mange tout, la psyché globale est entrée sans le savoir dans l’univers de l’immatériel. Seuls les super riches peuvent encore jouir de biens et de services réels de qualité. Les prolos se jettent en masse sur le faux, le toc, le chromo…. et paye ça à prix d’or.

    Après la financialisation, on a eu la digitalisation. La prochaine phase, c’est le smart green, l’interdiction de péter et le revenu universel pour la moitié des populations désoeuvrés, décérébrés, devitalises.

    Courage, fuyons. Et faisons comme tous les gens biens : spéculons à crédit. De toute façon, après nous, le déluge.

  3. L’Amérique a de plus en plus de mal avec une croissance de plus de 2.3%, voilà que le Trump baisse les taxes pour que les Riches ne viennent pas se réfugier de par chez nous…

    La bourse bat des records, les profits explosent, les bénefs coulent à flots, les capitaux reviennent, les investissements partent dans tous les sens, ça fait très peur !

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