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La Banque (centrale) d’Angleterre prévoit de subir des pertes de 24 % sur ses bons du Trésor. En appliquant le même ratio, la Banque de France devrait subir… 300 milliards d’euros de pertes potentielles sur ses obligations…
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La Banque (centrale) d’Angleterre prévoit de subir des pertes de l’ordre de 24 % sur ses actifs constitués d’obligations et l’Etat est obligé de lui apporter 11,175 milliards de livres (12,4 milliards de dollars) pour éponger ses pertes prévisionnelles pour les 6 mois à venir selon les règles comptables en vigueur au Royaume-Uni qui ont l’avantage de donner une image (relativement) fidèle de la réalité.
En effet, les rendements des bons des Trésors augmentent partout dans le monde depuis le début de cette année 2022, surtout à la suite de l’augmentation du taux de base de la Fed comme le montre par exemple l’évolution des rendements des notes à 10 ans et des bons à 10 ans des Trésors allemands et français qui évoluent en parallèle,
Document 1 :
Comme les prix (des contrat) de ces obligations varient en sens inverse de leurs rendements et comme ces rendements augmentent, les prix de ces bons des Trésors baissent, ce qui engendre des pertes à leur échéance, c’est-à-dire dans un avenir envisageable.
D’après les règles comptables en vigueur au Royaume-Uni, l’Etat, c’est-à-dire les constribuables, sont obligés d’apporter à la Banque (centrale) d’Angleterre 11,175 milliards de livres pour qu’elle ne soit pas en faillite au cours des six mois à venir !
Document 2 :
C’est à ma connaissance la seule banque centrale qui doit enregistrer (partiellement) dans ses comptes ses pertes prévisionnelles en concordance avec les règles comptables IFRS que toute entreprise doit respecter.
Un article de Bloomberg rapporte que le montant des pertes sur les bons du Trésor acquis par la Bank of England sont de l’ordre de 200 milliards de livres pour un total de 838 milliards de livres, soit 23,9 % ce qui est conforme aux pertes constatées sur les Treasuries,
Document 3 :
En appliquant le même ratio (23,9 %) pour les titres obligataires détenus par la Banque de France, soit 1 236,7 milliards d’euros (encadré en rouge et en bleu), les pertes potentielles sont de 295,2 milliards d’euros à ce jour mais ces pertes peuvent s’aggraver car les taux continuent à monter, c’est-à-dire que les prix (des contrats) de ces bons vont encore baisser, ce qui créera à terme au moins 300 milliards d’euros de pertes sur ces seuls titres !
Document 4 :
300 milliards d’euros des pertes dont personne ne parle, s’ajoutent donc aux autres pertes de l’Etat, des entreprises et des banksters.
Les pauvres constribuables français qui sont déjà en mauvaise situation financière avec les hausses des prix seront en triste état dans un avenir proche…
Heureusement, pour l’instant, je suis le seul à soulever ce problème.
Carpe diem.
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Cliquer ici pour lire l’article de Bloomberg sur ces problèmes du Royaume-Uni.
Cliquer ici pour voir le bilan mensuel publié par la Banque de France.
© Chevallier.biz
bonjour
ce qui est entré par effraction en 2018
https://chevallier.biz/2018/04/les-nuls-de-la-banque-de-france-les-banksters-et-les-veaux-de-francais/
sans les payer :
…/…Ensuite et surtout, le plus grave est que les nuls de la Banque de
France n’ont jamais eu les moyens de financer ces… 553,614 milliards d’euros de titres !
En effet, ils n’ont jamais eu les disponibilités, ni les dépôts, ni les capitaux propres, ni contracté des emprunts pour financer ces… 553,614 milliards d’euros…
c’est maintenant qu’ils vont nous présenter la note ?
Dominique
Heureusement… ou plutôt malheureusement. Bientôt un article sur SOMA aux US, que se passera t il quand le tiroir sera vide? 😀
https://www.zerohedge.com/markets/feds-dilemma-qt-will-break-something-and-no-ones-talking-about-it