27 des 28 banques présentant un risque systémique dans le monde (SIFIs pour Systemically Important Financial Institutions), un machin du G vain, ont publié leur bilan arrêté au 31 décembre 2011. Seul manque le bilan de Bank of China pour 2011.
Les 8 banques américaines respectent correctement les règles prudentielles d’endettement de ce bon vieux Greenspan et de la BRI dites de Bâle III, à savoir un multiple, mon µ, leverage, inférieur à 10 correspondant à un ratio Tier 1 réel supérieur à 10 %,
Document 1 :
Rank | Banks 2011 Q4 | Liabilities | Equity | Leverage | Tier 1 |
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1 | New York Mellon | 291,849 | 33,417 | 8,7 | 11,5 |
2 | Bank of America | 1 917,34 | 211,704 | 9,1 | 11 |
3 | Wells Fargo | 1 185,06 | 128,81 | 9,2 | 10,9 |
4 | Citigroup | 1 697,19 | 177,721 | 9,5 | 10,5 |
5 | State Street | 197,404 | 18,898 | 10,4 | 9,6 |
6 | Morgan Stanley | 689,357 | 60,541 | 11,4 | 8,4 |
7 | JP Morgan Chase | 2 090,02 | 175,773 | 11,9 | 8,4 |
8 | Goldman Sachs | 855,721 | 67,279 | 12,7 | 7,9 |
9 | HSBC | 2 396,85 | 158,725 | 15,1 | 6,6 |
10 | Santander | 1 175,11 | 76,414 | 15,4 | 6,5 |
11 | Bank of China | 10 813,66 | 669,838 | 16,1 | 6,2 |
12 | Unicredit Group | 875,29 | 51,479 | 17 | 5,9 |
13 | Mitsubishi UFJ FG | 201 129,64 | 9 740,49 | 20,6 | 4,8 |
14 | Royal Bank of Scotland | 1 445,05 | 61,819 | 23,4 | 4,3 |
15 | Banque Populaire CdE | 1 093,26 | 45,135 | 24,2 | 4,1 |
16 | UBS | 1 365,76 | 53,551 | 25,5 | 3,9 |
17 | Lloyds Banking Group | 934,229 | 36,317 | 25,7 | 3,9 |
18 | ING Bank | 1 232,53 | 46,663 | 26,4 | 3,8 |
19 | Nordea | 690,17 | 26,034 | 26,5 | 3,8 |
20 | Sumitomo Mitsui FG | 133 861,55 | 4 981 | 26,9 | 3,7 |
21 | Barclays | 1 507,94 | 55,589 | 27,1 | 3,7 |
22 | BNP Paribas | 1 897,17 | 68,109 | 27,9 | 3,6 |
23 | Société Générale | 1140,478 | 40,894 | 27,9 | 3,6 |
24 | Commerzbank | 640,346 | 21,417 | 29,9 | 3,3 |
25 | Credit Suisse | 1 015,49 | 33,674 | 30,2 | 3,3 |
26 | Mizuho FG | 156 837,97 | 4 548,49 | 34,5 | 2,9 |
27 | Crédit Agricole | 1 680,80 | 42,8 | 39,3 | 2,5 |
28 | Deutsche Bank | 2 380,73 | 57,108 | 41,7 | 2,4 |
Sommes en milliards de monnaie nationale.
Par rapport au précédent classement, Unicredit régresse, HSBC est la meilleure banque européenne (sommes en milliards de… dollars !), la nouvelle Deutsche Bank incluant Taunus est la pire et la plus importante banque du monde par le total de son bilan,
Document 2 :
(cliquer sur les graphiques pour les agrandir)
En bleu, les big banks des Etats-Unis, en rouge les Gos banques françaises, en orange leurs consœurs helvètes, en vert les autres banques européennes, en jaune les banques… asiatiques.
Le multiple d’endettement, mon µ, leverage en anglais, montre que les banques européennes sont dans une situation qui n’inquiète que les gens bien informés,
Cliquer ici pour voir ma précédente actualisation au 23 mars.
article de l’Echo, 05/04/2012…
La crise de la dette souveraine a laissé des traces. Si les banques européennes sont toujours parmi les plus sûres au monde, celles d’Asie et du Moyen-Orient montent en force.
Comme en 2010 et en 2011, les banques européennes semblent toujours être les plus sûres au monde et ce, malgré la crise de la dette souveraine qui sévit toujours sur le Vieux continent. C’est ce qui ressort de la mise à jour semestrielle de l’étude « Global Finance ». Néanmoins, un enthousiasme débordant n’est pas de mise.
« Le rating du crédit des banques globales européennes a été affecté et on assiste à une série de dégradations dans le classement mondial des banques les plus sûres. A contrario, un certain nombre de banque, en particulier des enseignes asiatiques et du Moyen-Orient, ont bénéficié d’une appréciation de leur classement », expliquent les auteurs de l’étude.
« La crise de la dette souveraine fait toujours rage en Europe, l’issue du printemps arabe n’est pas encore totalement clarifiée et les élections à travers le monde mettent en péril la stabilité politique sur divers marchés », ajoutent-ils.
KfW en tête
Le classement se fonde sur une comparaison entre le rating du crédit long terme de chaque banque accordé par les agences Moody’s, S & P et Fitch et la totalité de ses actifs.
La banque publique allemande KfW trône ainsi toujours en tête du classement. C’est pourtant cette même banque qui en 2009, engluée dans les problèmes d’IKB (la première victime allemande de la chute de Lehman Brothers), avait été raillée en Allemagne pour avoir effectué des virements à Lehman alors que la banque américaine avait déjà fait faillite.
La Néerlandaise BNG, classée troisième un an auparavant, s’installe à la deuxième place devant la Suisse Zürcher Kantonalbank.
La première banque non européenne à apparaître dans le palmarès est la Royal Bank of Canada qui atteint de justesse le top 10.
Les Etats-Unis s’installent en 25e position avec la Bank of New York Mellon. Avec la DSB Bank (15e), la Oversea Chinese Banking Corporation (16e) et la United Overseas Bank (17e), l’Etat de Singapour place les premières enseignes asiatiques dans le top 50.
Coup dur
Si les banques européennes trustent toujours la tête du classement, force est de constater que c’est aussi parmi elles qu’on trouve les plus fortes dégradations.
L’Espagne est particulièrement mal lotie. BBVA, 17e du classement en 2011, a purement et simplement disparu du top 50. Sa compatriote Banco Santander chute, elle, de la 10e à la 50e place.
Les banques françaises ont aussi bu la tasse. La Caisse des Dépôts et Consignations se maintient dans le top 5 mais recule de trois places. Le groupe BNP Paribas passe, lui, de la 15e à la 27e place et le Crédit Agricole de la 21e à la 48e position.
Parmi les progressions, si les établissements canadiens gardent la tête haute, c’est effectivement du côté de l’Asie et du Moyen-Orient que les plus fortes remontées ont été observées: plus quatorze places pour la National Bank of Abu Dhabi et pour la National Bank of Kuwait. L’Agricultural Development Bank of China grimpe de douze échelons alors que les établissements de Singapour entrent pour la première fois dans le top 20.
L’objectif de cette étude, précise Joseph D. Giarraputo, l’éditeur, est d’aider les sociétés et les investisseurs à avoir une meilleure vision sur la solidité de leurs institutions financières.
Article pour idiots inutiles par des idiots nuisibles…