Bécassine en Amérique et les banques

Notre Bécassine adorée maintenant en Amérique est bien obligée de s’adapter aux exigences de sérieux du FMI et de déclarer que la santé des banques européennes est bien un sujet d’incertitude, ou plutôt d’inquiétude, ce qui peut créer de graves problèmes dans un avenir toujours incertain

Elle ajoute que les tests de stress et l’examen de la qualité des actifs des banques qui doivent être menés par les autorités européennes ne peuvent restaurer la confiance que s’ils sont conduits correctement… ce qui signifie qu’elle confirme qu’ils ne l’étaient pas précédemment !

Une remarque s’impose : ce ne sont pas les tests et autres études des autorités européennes qui peuvent restaurer la confiance dans le système bancaire de la zone euro car si la confiance a disparu c’est bien à cause des mauvais fondamentaux de ces banques, ce qui se voit clairement dans des instruments d’analyse pertinents comme le leverage.

Pour que la confiance revienne, les grandes banques européennes too big to fail doivent impérativement faire baisser leur leverage réel à 10, tel que je le calcule, c’est-à-dire selon les préconisations de ce bon vieux Greenspan, sans pondérer les actifs comme l’a encore rappelé Axel Weber et en définissant correctement le montant des véritables capitaux propres comme le fait l’EBA.

Le marché interbancaire de la zone euro ne fonctionne toujours pas (la BCE et la Banque de France sont obligés de s’y substituer à coups de centaines de milliards d’euros !), ce qui montre que la confiance dans le système bancaire européen n’est pas rétablie et elle n’est pas près de l’être car la détermination et l’évolution du véritable leverage de ces grandes banques européennes montrent qu’elles sont loin des exigences d’endettement prudentiel.

Ce n’est donc pas la publication de résultats de tests et autres études qui rétabliront la confiance.
Ce sont les banques qui doivent rétablir un bon leverage pour que la confiance revienne, et les banksters ne le font pas !

L’€-crise est durable, du fait de l’euro et des mauvais fondamentaux persistants des banques.

Cliquer ici pour lire l’article de notre Bécassine adorée qui est sensée avoir écrit toute seule : One area of uncertainty for Europe is the health of its banks. The forthcoming stress tests and asset-quality review can help restore confidence and advance financial integration, but only if they are conducted well.

12 réflexions sur “Bécassine en Amérique et les banques”

  1. Bonjour monsieur CHEVALLIER,
    Vos articles sont passionnants. Merci !
    Beaucoup de gens évoquent la possibilité d’une dévaluation du dollar. Trouvez vous ce scénario crédible ?

  2. Bonjour Monsieur CHEVALLIER,

    Bécassine vous a peut être lu qui sait ???

    OU en êtes vous avec les sbires de l’AMF qui vous cherchaient des poux dans la tete.

    Bon dimanche à vous,

    Jérome.

  3. Les deux premiers « plans d’aide » à la Grèce ont été :

    – un défaut de paiement de la Grèce : 107 milliards d’euros de dette ont été effacés début 2012

    – un prêt de 240 milliards d’euros.

    Résultat : échec total. Aujourd’hui, la Grèce est en faillite. La Grèce a besoin d’un troisième plan d’aide.

    Lisez cet article :

    Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a promis une éventuelle nouvelle aide à la Grèce si celle-ci poursuit les réformes engagées.

    « Si d’ici à la fin 2015, la Grèce a rempli toutes ses obligations et est parvenue à un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) et si un besoin de financement est encore nécessaire, alors nous sommes prêts à faire quelque chose », a déclaré le ministre conservateur dans le quotidien régional Rheinische Post.

    « Nous verrons en milieu d’année » si un troisième plan d’aide à la Grèce, après ceux de 2010 et de 2012, est nécessaire, a-t-il ajouté. Pour le moment, Athènes doit « remplir ses obligations ».

    Wolfgang Schäuble, qui avait déjà assuré en décembre que les Européens ne laisseraient pas tomber la Grèce, a souligné que le montant d’une nouvelle aide éventuelle serait « une somme beaucoup plus petite que les aides apportées jusqu’à présent ».

    Mais le ministre d’Angela Merkel a loué les efforts consentis par la Grèce pour tenter de sortir du marasme, tout comme l’avait fait jeudi le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, en visite à Athènes. « Personne ne conteste le fait que la Grèce a fait de nets progrès, plus que l’auraient cru beaucoup de pays », a-t-il ainsi souligné.

    Les créanciers de la Grèce ont injecté environ 240 milliards d’euros grâce à deux programmes de prêts successifs accompagnés d’un programme draconien d’ajustement budgétaire.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/01/11/97002-20140111FILWWW00253-une-nouvelle-aide-pour-la-grece.php

    A propos de la Grèce :

    2005 : dette publique de 195,421 milliards d’euros, soit 99,8 % du PIB.
    2006 : dette publique de 224,204 milliards d’euros.
    2007 : dette publique de 239,3 milliards d’euros.
    2008 : dette publique de 263,284 milliards d’euros.
    2009 : dette publique de 299,682 milliards d’euros.
    2010 : dette publique de 329,513 milliards d’euros.
    2011 : dette publique de 355,617 milliards d’euros, soit 165,3 % du PIB.

    En début d’année 2012, la Grèce a fait défaut : 107 milliards d’euros de dettes ont été effacés.

    2012 : dette publique de 303,918 milliards d’euros, soit 156,9 % du PIB.

    Fin juin 2013 : dette publique de 316,969 milliards d’euros, soit 169,1 % du PIB.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-23102013-AP/FR/2-23102013-AP-FR.PDF

  4. Jean Albert DUIGLAND DE LA ROUSSELIERE

    http://www.agefi.fr/articles/le-comite-de-bale-assouplit-le-ratio-de-levier-1303339.html

    ça commence tellement à se voir qu’ils changent les règles ….

    « Le Comité de Bâle assouplit le ratio de levier
    Les positions nettes pourront être utilisées pour comptabiliser les financements à court terme

    Par Yves-Marc Le Réour le 13/01/2014 pour L’AGEFI Quotidien – Edition de 7H

    Mario Draghi, président du GHOS (Groupe des gouverneurs de banque centrale et des responsables du contrôle bancaire), a salué hier comme «un grand pas vers la mise en oeuvre de Bâle 3» l’adoption des propositions du Comité de Bâle visant à définir des critères internationaux communs pour mesurer le ratio de levier des banques. Cet aval réglementaire «devrait contribuer à renforcer considérable la résilience des banques face à des chocs financiers», a ajouté celui qui est aussi le président de la BCE.
    Ce ratio, qui restera fixé à 3%, représente le rapport entre le capital «Tier One» des banques et l’ensemble de leurs actifs, sans prise en compte du risque. Celles-ci avaient jugé que le mode de calcul trop strict de ce ratio pénaliserait le financement de l’économie, ce qui a conduit le GHOS à approuvercertaines modifications techniques. Pour leurs opérations de financement à court terme, les banques pourront ainsi «dans certaines conditions» utiliser des positions nettes avec une même contrepartie, alors que les propositions de juin dernier les obligeaient à comptabiliser des positions brutes. Ce changement «est bienvenu car il reconnaît l’intérêt d’utiliser les postions nettes pour réduire le risque systémique», commente Simon Hills, directeur exécutif à la BBA, l’Association britannique des banques.
    La méthode de calcul servant à déterminer la taille de leur activité hors bilan sera également assouplie. Les montants pris en compte pour mesurer l’exposition des banques aux dérivés de crédit «seront plafonnés au niveau de la perte potentielle maximum encourue», les possibilités de couverture seront élargies et des mesures seront adoptées pour éviter une double comptabilisation sur ces transactions. Les banques devront communiquer sur ce ratio de levier à partir de janvier 2015, mais «le calibrage définitif et les éventuels ajustements à apporter à la définition de ce ratio seront achevés d’ici 2017 pour une application prévue en janvier 2018».
    Le GHOS a par ailleurs avalisé le lancement d’une consultation de trois mois concernant les propositions de révision du ratio structurel (NSFR). Le NSFR, qui vise à encourager les banques à couvrir leurs engagements financiers à long terme, complète le ratio de liquidité à court terme (LCR), destiné à favoriser la résilience à court terme d’un établissement grâce à la détention d’actifs liquides de haute qualité (HQLA). Les modifications apportées au NSFR, qui devront être finalisées avant la fin de cette année, s’attacheront principalement à mieux identifier des sources de financement «potentiellement volatiles».
    Les priorités du Comité de Bâle pour les deux prochaines années consisteront à achever le programme de réformes adoptées en répondre à la crise et à approfondir le suivi et l’évaluation de leur mise en oeuvre. Le Comité procédera également à «un examen plus poussé, au sein du dispositif réglementaire, entre simplicité, comparabilité et sensibilité au risque». Il visera enfin une amélioration de l’efficacité des procédures de contrôle.
    Alors que Bruxelles devrait finalement renoncer à imposer un cantonnement strict des activités bancaires présentant un risque systémique dans son projet de directive attendu d’ici février, ce début d’année s’annonce donc sous des auspices plutôt favorables pour le secteur bancaire. « 

  5. A propos de la Grèce :

    Octobre 2008 : chômage de 7,5 %
    Octobre 2009 : chômage de 9,9 %
    Octobre 2010 : chômage de 13,8 %
    Octobre 2011 : chômage de 19,5 %
    Octobre 2012 : chômage de 26 %
    Octobre 2013 : chômage de 27,8 %

    Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a promis samedi dans la presse une éventuelle nouvelle aide à la Grèce si celle-ci poursuit les réformes engagées.

    « Nous verrons en milieu d’année » si un troisième plan d’aide à la Grèce, après ceux de 2010 et de 2012, est nécessaire, a-t-il ajouté. Pour le moment, Athènes doit « remplir ses obligations ».

    « Personne ne conteste le fait que la Grèce a fait de nets progrès, plus que l’auraient cru beaucoup de pays », a-t-il ainsi souligné.

    http://www.romandie.com/news/n/Grece_Schauble_promet_une_eventuelle_aide_sous_conditions92130120140622.asp

    Cette phrase de Wolfgang Schäuble est surréaliste : l’économie de la Grèce est détruite, le chômage bat ses records historiques, la dette publique bat ses records historiques, la Grèce est en faillite, et Wolfgang Schäuble déclare :

    « Personne ne conteste le fait que la Grèce a fait de nets progrès »

    Jeudi 9 janvier 2014 :

    Grèce : chômage en hausse en octobre, nouveau taux record à 27,8%.

    Près de six jeunes sur dix étaient sans emploi en Grèce en octobre, où le taux de chômage a enregistré une nouvelle hausse sur un an, à 27,8%, a annoncé jeudi l’Autorité des statistiques grecques (Elstat). Il s’agit d’un nouveau pic historique.

    Les jeunes de moins de 24 ans sont particulièrement frappés par le chômage : 57,9% étaient sans emploi en octobre, contre 56% il y a un an.

    Les régions les plus touchées restent l’Epire et la Macédoine Thrace, dans le nord-ouest et le nord-est du pays, avec un taux de 29,7% et 28,7% respectivement. En troisième position vient l’Attique, région d’Athènes, avec un taux de 28,3%.

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