Citigroup a été, au 3° trimestre 2014, la première grande banque (de la liste des banques systémiques mondiales) à respecter la règle prudentielle d’endettement préconisée par ce bon vieux Greenspan à savoir un leverage réel maximum de 10,0 correspondant à un ratio Core Tier 1 réel minimum de 10,0 % et sans tricher… mais un très léger retraitement dans le montant des capitaux propres qui vient d’être publié (203,304 milliards de dollars contre 203,904 publiés initialement), a relevé son leverage à 10,1 pour ce 3° trimestre et celui du 4° trimestre reste à ce niveau, ce qui correspond à un ratio Core Tier 1 réel de 9,9 %,
Document 1 :
Citigroup | 2013 Q4 | 2014 Q1 | 2014 Q2 | 2014 Q3 | 2014 Q4 |
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1 Assets | 1 880,62 | 1 894,74 | 1 909,72 | 1 882,85 | 1 842,53 |
2 Equity | 197,601 | 201,244 | 202,394 | 203,304 | 200,066 |
3 Preferred st | 6,738 | 7,218 | 8,968 | 8,968 | 10,468 |
4 Goodwill | 25,009 | 25,008 | 25,087 | 24,5 | 23,592 |
5 Tangible eq | 165,854 | 169,018 | 168,339 | 169,836 | 166,006 |
6 Liabilities | 1 714,76 | 1 725,72 | 1 741,38 | 1 713,01 | 1 676,52 |
7 Leverage (µ) | 10,3 | 10,2 | 10,3 | 10,09 | 10,1 |
8 Tier 1 (%) | 9,7 | 9,8 | 9,7 | 9,91 | 9,9 |
Sommes en milliards de dollars.
Symboliquement, le 10 est raté de justesse, mais la performance reste absolument remarquable !
Document 2 :
Une réussite parfaite !
Partout dans le monde, les autres grandes banques ne respectent pas les règles de bonne gestion prudentielle d’endettement, ce qui est particulièrement dangereux.
La situation est encore pire dans la vieille Europe comme le montrent les chiffres des leverages réels et le blocage du marché interbancaire dans la zone euro.
Les dirigeants des big banks américaines too big to fail ont très bien compris qu’il fallait qu’elles respectent cette règle prudentielle d’endettement préconisée par ce bon vieux Greenspan à savoir un leverage réel de 10,0 au maximum correspondant à un ratio Core Tier 1 réel de 10,0 % au minimum sans qu’il soit nécessaire de la faire passer en tant que règle impérative, c’est-à-dire en tant que loi.
Il est très instructif de constater qu’en Europe, c’est le contraire qui se passe : les dirigeants des big banks too big to fail ont réussi à faire adopter des réglementations absconses qui les arrangent, en particulier avec ces actifs pondérés des risques.
Comme les Européens lambda ne comprennent rien à ces problèmes bancaires fondamentaux, personne (ou presque !) ne réagit comme il aurait fallu le faire.
Pour l’instant, tout va bien, enfin presque, apparemment, en Europe.
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