Pour un Enarque, le chômage, c’est une courbe.
Un Enarque ne sera jamais au chômage. Il ne connaitra jamais cette angoisse d’écroulement.
A la limite, s’il n’a pas d’affectation un jour, il sera néanmoins toujours payé car c’est un fonctionnaire à vie.
Comme les Enarques sont des gens compliqués, la courbe du chômage n’est pas simple : elle a des hauts et des bas qui se succèdent.
C’est la raison pour laquelle, les professeurs d’économie de l’ENA ont appris à leurs élèves que ces hauts et ces bas se succédaient sur un certain rythme, c’est-à-dire qu’il y a des cycles.
Le successeur de notre histrion ignare a donc dit au début de son quinquennat qu’il suffisait d’attendre que la courbe du chômage baisse, ce qui aurait dû se produire mécaniquement avant la fin de son mandat.
Erreur fatale : la courbe du chômage ne s’inverse pas !
Panique !
Que faire ?
Le chômage n’est pas une donnée indépendante. C’est une résultante du taux de croissance du PIB.
Qu’alors y faire pour faire repartir la croissance du PIB et les emplois ?
La première solution, la plus efficace, est de sortir de l’euro-système pour obtenir une dévaluation du franc français par rapport aux autres devises.
C’est ce qu’a fait Pompidou en devenant vizir à la place du Grand Vizir, et c’est ce qui a permis de prolonger les 30 glorieuses de quelques années.
Le successeur de notre histrion ignare ne prendra évidemment jamais cette décision car tous les membres de la nomenklatura de l’€URSS répètent depuis des décennies que l’euro est le meilleur moyen de doper la croissance dans la zone, donc de créer des zemplois.
Deuxième solution : comme l’argent sain est le premier pilier de la croissance pour tous les Reaganomics, il faudrait faire éclater la bulle monétaire en M1 pour rétablir les fondamentaux, c’est-à-dire pour restaurer la croissance du PIB (qui est inversement proportionnelle à la variation de la masse monétaire libre).
Le problème est que les Enarques, comme tous les Français, ne comprennent rien au monétarisme car ils n’ont aucune culture en ce domaine. Cette solution ne sera donc jamais retenue.
Cependant, il est difficile d’imaginer une solution pour faire éclater la bulle monétaire en M1 même pour un monétariste normalement constitué car il n’y a pas d’antériorité connue.
Il est possible que la sortie de l’euro-système conduise à une contraction automatique de M1 dans la mesure où les réajustements indispensables seraient réalisés assez rapidement : ainsi par exemple, les aides dites sociales seraient réduites ainsi que les emplois et les organismes publics inutiles créés pour caser les fidèles de la nomenklatura comme c’est le cas en ce moment en Argentine.
La dévaluation de Pompidou a effectivement remis un peu d’ordre dans le désordre issu des concessions accordées en 68 par de Gaulle mais l’hypertrophie actuelle de M1 est a priori sans commune mesure avec ce qu’elle devait être à cette époque pour laquelle il n’existe aucune donnée statistique fiable sur les agrégats monétaires.
Troisième solution : baisser massivement le taux des prélèvements obligatoires en particulier en sortant du domaine public les activités qui peuvent être effectuées par des entreprises privées, c’est-à-dire libéraliser l’économie française à l’instar du Tigre celtique ou de ce petit pays encore plus libéral qu’est l’Andorre qui est une oasis de richesse et de prospérité dans le désert pyrénéen.
Evidemment, les Français sont très majoritairement contre cette politique libérale qui ne sera donc jamais mise en œuvre.
Et pourtant, le libéralisme est la théorie qui, lorsqu’elle est appliquée, permet d’atteindre le potentiel optimal de croissance, donc de richesse pour la nation et pour tous ses habitants comme l’a dit fort justement McRon, le seul homme politique au pouvoir qui ait défendu cette idée… un jour.
Les gouvernements qui se succèdent, de droite comme de gauche font exactement le contraire de ce qu’il faudrait faire : ils augmentent le taux global des prélèvements obligatoires, plus ou moins discrètement.
Ainsi par exemple, le taux de TVA intermédiaire de 5,5 % est passé à 7,5 % en 2012 et à 10 % en 2014, les prix du baril de pétrole ont baissé des trois quarts mais les prix à la pompe n’ont que baissé faiblement à cause des taxes qui ont augmenté…
De la création monétaire qui aboutit à une hypertrophie d’agrégats, des prélèvements obligatoires considérables, des empilements de dettes, en France, dans la vieille Europe continentale, au Japon, c’est au mieux un avenir sombre.
Excellent cet article !
J’adore la première phrase, tout est dit: « Pour un Enarque, le chômage, c’est une courbe. »
La conclusion est simple : le problème vient principalement de nos zélites qui sont des incapables (sauf pour se gaver sur le dos des français bien entendu).
La première étape d’un redressement français viendrait donc nécessairement de modifications du système politique pour virer les apparatchiks et la fonctionnarisation du pouvoir.
Vous avez entendu parler de Pierre Lachaize le directeur fraudeur de Pôle Emploi, débarqué avec prime et sans poursuite, puis continuant à faire du conseils aux politiques, alors que son délateur a été viré sèchement pour faute.
Il n’y a aucune limite à ce que peut faire la nomenklatura !
« le problème vient principalement de nos zélites »
Non, le problème vient principalement des Français ! se sont eux qui élisent les zélites.
Les Français sont majoritairement « anti libéral », se sont pour la plupart des communistes qui s’ignorent.
« les peuples n’ont que les gouvernements qu’ils méritent »
@cloclo
Les français sont anti-libéraux car c’est ce que l’on a appris à l’école et répété en boucle dans les médias. Sous cette influence, la plupart des français croient d’ailleurs que le système a toujours été ainsi et qu’aucune alternative n’est possible. Pire, ils croient toujours être bénéficiaire de notre système même si ce n’est jamais le cas, vu son niveau de perte. Et cette croyance leur a été inculqué par ces même élites car c’est le rempart ultime qui les protège d’une vraie alternance. Relisez 1984 : en maîtrisant l’histoire et le sens des mots, on contrôle les gens. ce n’est pas pour rien qu’en France, libéral est synonyme au choix d’égoïste ou d’anarchie ou de tout terme négatif. D’ailleurs, en 2017, aucun candidat n,e proposera vraiment de changer quoi que ce soit. La sortie d l’Euro annoncé par le FN est juste une promesse politique pour gagner en popularité par transgression. Elle ne serait jamais tenue.
@cloclo Si on était en démocratie, je pourrais être d’accord.
Merci Mr Deres pour cette intéressante référence.
De l’étranger je n’avais pas capté cette news effarante.
Je plains les autres « Pierre Lachaize » de France.
Je plains aussi la France, mais ça va sans dire.
Solution n’est jamais apportée par les créateurs du probleme.
Mario annonce qu’il va acheter en masse des obligations d’entreprises saine si j’ai bien compris … Donc les rendements de ces obligations va s’effondrer. C’était le dernier marché où les épargnants arrivait à avoir un peu de rendement positif … M1 va exploser encore plus fort car la BCE va chasser les épargnants. Pourquoi investir quand les taux sont quasi-négatifs, que vous prenez des risques sur le capital et que tout maigre gain aléatoire est spolié par les impôts ? Autant tout dépenser ou garder liquide car il n’y a pas de risque de perte et pas d’inflation …
« Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé »
« La guerre, c’est la paix.
La liberté, c’est l’esclavage.
L’ignorance, c’est la force. »
« Si voter ça servait à quelque chose, il y a longtemps que ça serait interdit… »
Sur ce point entièrement d’accord avec vous.
Supprimons un maximum de fonctionnaires…
En contrepartie, il faut aussi instaurer un Revenu Minimum de Base garanti à vie (800 à 900 Euros / mois) (même si on travaille on reçoit automatiquement) qui remplacera toutes les autres aides et simplifiera totalement la gestion kafkaïenne des administrations stupides actuelles… RMB indexé sur l’activité économique du pays… => plus la richesse de la nation augmente plus le RMB augmente… et inversement si la richesse baisse…
Croire à la déflation ses comme croire au père noel , faite un jour une petite expérience le jour des courses garder votre souche après un an répéter l’opération avec les mêmes produits et comparer les deux souches, vous seriez bien surpris
La déflation est partout sauf ce que j’achète!
j’ai l’impression de lire charles gave
Entièrement d’accord sur la baisse des prélèvements obligatoires,directs et indirects,c’est notre principal problème économique surtout que la répartition de ces prélèvements devient de plus en plus inéquitable.Après il faut ajouter le mandat politique unique non cumulable(nul n’est irremplaçable),la fermeture des mairies et d’une grande part des collectivités locales,chambres de commerce d’agriculture et de métiers etc…fin du statut des fonctionnaires.Pas de revenu minimum garanti,une société qui ne fait plus d’efforts s’effondre!
Le problème est que la baisse des prélèvements n’est viable que si on baisse réellement les dépenses. Historiquement, la gauche augmente plus les dépenses alors que la droite diminue plus les prélèvements. Au final, cela revient au même car cela consiste à gérer un déficit publique. Dans les deux cas, soit on donne au français, soit on ne leur prend pas de l’argent qui leur sera de toute façon prélevé plus tard via la dette qui est un impôt futur. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs.
Il n’y a aucune différence entre la droite et la gauche quant aux prélèvements et dépenses publiques, cf. une papier que j’ai fait à ce sujet / les stats de l’Insee…
Si la droite a tendance à vouloir faire des économies, ce n’est pas par souci d’économie, de véritable Economie, Economie à laquelle on ne comprend absolument rien, mais pour avoir moins à faire avec le monde des échanges, refuge de nature autarcique.
J’ai pu lire que les représentants de la droite était plutôt des fils de paysans… Ils sont donc imbibés par ce dont je suis également imbibé, à savoir devoir faire plus en dépensant moins d’argent, en étant moins inclus dans le monde des échanges.
Né 2 jours avant le Traité de Rome sur une ferme traditionnellement de nature autarcique, ce qu’on me demandait, c’était de me doter d’un savoir qui aurait permis de dépenser moins d’engrais et de savoir faire des formules minérales rendant indépendant des fournisseurs de complément minéraux. Le but étant l’autarcie, plus d’autarcie, nullement de participer véritablement à un monde d’échange, monde dans lequel l’Economie fonctionnerait vraiment.
Il semble donc que les représentants de la droite française ne se sont nullement affranchi des limites du conditionnement de leur cadre de naissance, ne font que le reproduire avec les brillants résultats que l’on connait.
L’Economie et donc le Monétarisme, cela leur échappe complètement !
Quand on ne comprend pas son passé, l’on est condamné à le revivre !
Pour des paysans, les sous, quand ça rentre, c’est bon, quand ça sort, c’est pas bon !
Oui, c’est plus de la posture que de la différence réelle.
Prendre sa perte……seule solution au redémarrage.
Taux zero plus de 2 ans :faillite systeme bancassurance.
Prendre sa perte c’est comme l’euthanasie…….vous vous y opposez?…..tant mieux ca vous fera d’autant plus mal.
« Pas de revenu minimum garanti,une société qui ne fait plus d’efforts s’effondre! »
Une société qui ne prend pas un minimum soin des plus faibles s’effondre encore plus vite… !!!
Vous vous rappelez toutes les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht ?
– « Quand on dit que l’Europe de Maastricht créera des emplois, ça reste vrai. Il se trouve que le traité de Maastricht n’est pas encore appliqué. Lorsqu’il le sera, il est évident qu’il y aura une très forte croissance qui en découlera, car nous aurons un grand espace économique avec une monnaie unique. » (Jacques Attali, sur France 2, débat télévisé « Polémiques » animé par Michèle Cotta)
– « Si le traité de Maastricht était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)
– « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)
– « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)
– « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)
– « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)
– « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)
– « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)
Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes
Le chômage est une chose, le travail une autre.
Il y a en France des emplois à pourvoir qui ne trouvent pas preneurs.
Dans le bâtiment même si globalement les commandes ont baissées pas mal d’entreprises cherchent des gens qualifiés car il y a eu de nombreux départs en retraite.
Mais, elles ne trouvent personne.
Il y a en France un tas de vrais feignasses qui sont accrochés aux roubignoles de ceux qui se crèvent la paillasse à bosser.
A ceux là, ceux qui produisent et sont une valeur ajoutée à l’entreprise, on ne leur présente plus la carotte pour avancer, mais le bâton du maintien de l’emploi.
Perso ça fait 20 ans que je Travaille, j’aime mon métier et ce que je fais et le coup du bâton évoqué par mon rentier de patron dont l’ingratitude n’a d »égal que sa vanité, ça ne m’impressionne plus.
Après tout, je me dis que pourrais moi aussi devenir un parasite, mais ce n’est pas mon état d’esprit.
J’aimerais juste et c’est pas peu dire, que mes efforts aboutissent à me projeter dans un futur fait d’investissements, quels qu’ils soient.
Pour un ou des biens fonciers ou immobiliers, mais aussi j’y ai souvent pensé pour contribuer par exemple à investir dans des entreprises jeunes à fort potentiel qui peinent à trouver des financements.
Ces entreprises innovantes avec des gens sincères qui ont des compétences certaines, muselés par une administration publique indigente et complexe, exclusive et insipide, intrusive et apathique qui n’a aucun gout ni de l’effort ni de considération pour ses administrés mais davantage de reconnaissance pour ceux qu’elle entretient dans son système pervers de précarisation.
Au lieu de ça, avec un revenu familial de même pas 4500€ mensuel => pour mini 85h/semaine cumulées à 2, nous nous faisons saigner pour que certains puissent bénéficier de 1200€ par organisation subventionnée bien connue et jouissent en famille d’une semaine de ski tous frais payés.
Le chômage c’est bien une chose, et le travail une autre.
Ils sont 2 mondes dont la Dominance a bien conscience et qu’elle oppose à l’un pour entretenir par une multitude d’aide des allocataires, afin de maintenir la paix sociale et parce que favorable électoralement, et à l’autre pour créer l’oppression par la peur de la privation conduisant inévitablement à l’esclavagisme en leur vendant de l’espoir.
L’espoir se vend par le mensonge politique et s’achète par l’inquiétude qu’il répand en conscience.
le système en France ne doit surtout pas changer. Les gens font carrière. Fondent des familles et font des enfants. Ils se fichent pas mal du monétarisme, de la croissance et du chômage qui ne les concernent pas.