La hausse vertigineuse du prix de l’once d’or à plus de 3 000 dollars est provoquée par les banksters US qui achètent en panique d’énormes quantités d’or mais son prix plongera vertigineusement avec le momentum crash…
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Pour comprendre les causes et les problèmes liés à la hausse vertigineuse des prix de l’or, il faut analyser correctement leurs variations dans le passé et tenir compte de certaines informations pertinentes à ce sujet…
Le prix de l’once d’or fluctuait aux alentours de 1 840 dollars de la mi-2020 à la semaine du 9 octobre 2023 mais il a explosé par la suite avec toutefois des écarts importants liés à l’élection du Donald,
Document 1 :
En effet, le mardi 5 novembre, donc au cours de la séance précédant la proclamation des résultats, le prix de l’once d’or fluctuait autour de 2 758 dollars…
Document 2 :
… mais il a plongé lors de la séance du lendemain 6 novembre de 100 dollars pour tomber aux alentours de 2 652 dollars !
Document 3 :
L’élection du Donald a fait croire aux marchés financiers qu’une période de prospérité allait s’en suivre ; ce qui a fait rebondir les prix des actions et donc les prix de l’or ont plongé.
Cependant, après cette courte période d’euphorie, le prix de l’once d’or a repris sa tendance haussière entamée à la semaine du 9 octobre 2023 jusqu’au 10 février.
En effet, les marchés financiers ont alors considéré que la politique menée par le Donald n’arriverait pas à éviter le momentum crash à venir.
Cependant, lorsque le 10 février les CPI ont été publiés, leur hausse modérée a été interprétée à tort comme le signal de la fin des risques d’inflation.
Donc, à partir de ce 10 février, les marchés financiers ont pris en considération que le momentum crash anticipé allait pouvoir être évité grâce à la politique économique menée par le Donald, ce qui a eu pour conséquence que le prix de l’once d’or a fluctué avec quelques baisses notables,
Document 4 :
L’opinion dominante des marchés financiers déboussolés par les déclarations déconcertantes du Donald s’est encore retournée le 13 mars pour convenir d’une façon un peu inattendue que ce momentum crash allait bien se produire finalement, ce qui a propulsé le prix de l’once d’or à plus de 3 000 dollars pour la première fois !
Ce qui se passe présentement et ce qui se passera dans un avenir proche, c’est tout simplement la répétition de ce qui s’est déjà passé lors de la Grande récession de 2008, lors de la crise de la zone euro (2011-2013) et lors de cette histoire de coronavirus, à savoir que les prix de l’or augmentent avant le pic de toute crise pour redescendre par la suite pour rejoindre sa tendance lourde et longue légèrement haussière.
C’est ainsi que le 14 juillet 2008 le cours de l’once d’or était à un plus haut de 986 dollars…
Document 5 :
… pour retomber de 300 dollars à 681 dollars le 20 octobre 2008
Document 6 :
Il en est de même pour le Standard & Poor’s 500 qui est passé de 1 555 points le 16 juillet 2008…
Document 7 :
… pour retomber de… 900 points à 652 points le 20 octobre 2008 !
Document 8 :
Le Krach du S&P 500 du mois de mars 2020 s’est accompagné d’une baisse du cours de l’once d’or dès la deuxième semaine de ce mois de mars et il s’est poursuivi pendant douze mois !
La crise de 2011-2013 dans la zone euro s’est manifestée sur le marché de l’or mais pas sur les actions américaines, ce qui est normal.
Je tiens à remercier une fois de plus ma fidèle lectrice qui m’a fait part de ses remarques pertinentes à ce sujet.
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Après avoir mis en évidence les modalités des variations des prix de l’or, une question se pose évidemment : quelles sont les causes de la hausse extraordinaire des prix de l’or depuis le début du mois d’octobre 2023 ?
La réponse se trouve dans un article de Vince Lanci : Basel III Countdown: The Gold Crisis Banks Can’t Hide, Compte à rebours de Bâle III : la crise de l’or que les banques ne peuvent pas cacher.
Cliquer ici pour lire cet article qui explique clairement que ce sont les dirigeants de la Fed, à savoir ce bon vieux Grenspan et du Trésor Robert Rubin qui ont décidé dans les années 90 de prêter généreusement (et secrètement) une partie de l’or de l’État fédéral, c’est-à-dire des Américains, qui se trouvait à Fort Knox, aux plus grandes banques des États-Unis ce qui n’est pas expressément légalement interdit mais rien ne les autorisait à le faire !
Pire encore, les banksters des banques commerciales américaines ont eu l’idée de commercialiser des produits financiers dont les sous-jacents portaient (et portent encore) sur cet or ainsi prêté et qui ne leur appartenait pas juridiquement car il n’était que prêté et non vendu donc pas acheté et encore moins payé !
Le plus grave est que ces opérations comptablement contre nature qui ont débuté dans les années 90 ont été réalisées sans discontinuité pendant ces trente dernières années, donc dans la plus grande confidentialité.
Dans le plusse pire, les États-Unis doivent adopter à partir du premier juillet prochain des règles de Bâle III qui obligeront les banques américaines à avoir dans leurs comptes tout l’or sous-jacent sur lesquels sont appuyés tous les produits financiers qu’ils ont commercialisés dans ces opérations… finalement frauduleuses.
C’est la raison pour laquelle, depuis octobre 2023, les banques américaines achètent tout l’or qu’elles peuvent trouver, chez les fondeurs suisses et certainement ailleurs, ce qui fait monter le cours de l’once d’or à 3 000 dollars présentement.
Il sera difficile pour le Donald de nettoyer les écuries d’Augias !
Les banksters américains ne sont pas certains de pouvoir acquérir tout l’or qui leur est nécessaire pour respecter les règles de Bâle III au premier juillet prochain, et si elles le peuvent, ce sera au prix de pertes kolossales qui auront des conséquences sur le momentum crash, mais l’inverse est également possible.
L’avenir est par définition incertain, mais il est certain que ça va mal se passer dans l’avenir proche…
© Chevallier.biz
Dans le passé, l’or s’effondrait parce que son rival, les bons du Trésor US, était encore vu comme un élément de stabilité. Depuis, la hausse brutale des taux d’intérêts a entrainé une baisse de 50% du prix des obligations (que vous suggériez dans vos recommandations, si je ne m’abuse, comme le placement du bon investisseur qui voyait loin et juste?).
Désormais, le choix est donc beaucoup plus hasardeux. Je n’ajouterai même pas le contexte des BRICS et de la confiscation des avoirs Russes. Tout pèse dans la balance et, s’il est vrai que l’or corrigera sans doute momentanément pendant le prochain krach, afin de combler les pertes de certaines positions des gros opérateurs (et surtout après le rallye précédent), je le vois mal rejoindre la base du support que vous évoquez…