Les pertes non comptabilisées des banques américaines étaient supérieures à leurs bénéfices en 2024 selon la FDIC. Elles ne respectent pas les règles comptables IFRS en toute impunité…
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Jamie Dimon, le grand patron de JPMorgan, la plus grande banque américaine, l’a déjà dit : si des règles comptables menacent les banques de ne plus poursuivre leur activité, il faut les modifier !
Les règles comptables internationales dites IFRS, obligent toutes les entreprises de comptabiliser leurs actifs à leur valeur réelle, de marché, à la date de la clôture de leurs comptes (trimestriels).
Ainsi par exemple, les bons des Trésors détenus par les banques devraient être comptabilisés à leur juste valeur de marché
Or, comme les prix des contrats, c’est-à-dire les prix des bons du Trésor des États-Unis ont considérablement baissé avec la hausse du taux de base de la Fed qui est passé de quasiment à zéro en mars 2022 à plus de 5,0 % en juillet 2023, les banques américaines auraient dû comptabiliser ces pertes.
Or elles ne l’ont pas fait sous le prétexte qu’elles sont censées conserver ces bons jusqu’à leur échéance, donc finalement sans perte, ce qui est parfaitement contraire aux règles IFRS.
La FDIC, The Federal Deposit Insurance Corporation, a évalué le montant de ces pertes dites non réalisées : 482,4 milliards de dollars fin 2024…
Document 1 :
… alors que les bénéfices de ces banques ont atteint un total de 268,2 milliards de dollars en 2024 !
Document 2 :
Donc, les banques américaines auraient dû être globalement déficitaire et pour beaucoup d’entre elles dans l’incapacité de poursuivre leur activité, fin 2024 !
Par ailleurs, la FDIC a mis en évidence que beaucoup de banques américaines ont effectivement été en grandes difficultés à la fin du dernier trimestre 2023, cf. mes articles à ce sujet,
Document 3 :
La FDIC reconnait même que beaucoup de banques américaines ont été en très grandes difficultés à partir de 2008 pendant une dizaine d’années !
Document 4 :
Les décisions prises lors de la Grande récession de 2008 n’a donc pas réglé les problèmes des banques américaines qui restent très fragiles.
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Et une fois de plus, je remercie Corinne, ma fidèle lectrice, de m’avoir fourni les informations à ce sujet.
Cliquer ici pour lire le rapport de la FDIC d’où sont tirées ces données.
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