Plus bas record pour les petits Suisses

Vendredi 3 aout, les rendements des bons bons du Trésor helvète ont atteint leur plus bas historique à 0,450 % en début de séance…


… ce qui signifie que tout va très bien dans la zone euro.

18 réflexions sur “Plus bas record pour les petits Suisses”

  1. Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne, Chypre, Malte, Slovénie : ces huit Etats européens sont incapables de sauver leurs banques de la faillite.

    Ces huit Etats européens foncent vers le défaut de paiement.

    Lundi 6 aout 2012 :

    L’économie chypriote est dans « un état pire que prévu », jugent les représentants de la « troïka » – Banque centrale européenne, Fonds monétaire international et Union européenne -, selon des documents auxquels Reuters a eu accès.

    Les émissaires de la troïka ont visité deux fois l’île depuis que Chypre est devenu le 25 juin le cinquième état de la zone euro à demander une aide financière.

    Les deux principales banques chypriotes, Popular Bank et Bank of Cyprus, ont subi des pertes importantes après l’annulation d’une partie de la dette grecque il y a quelques mois, acceptée par Chypre comme par l’ensemble des membres de l’UE.

    Selon les représentants de la troïka, qui prévoient une récession à Chypre pour 2012 et 2013, les problèmes chypriotes ne se résument cependant pas au secteur bancaire, mais concernent également des déséquilibres budgétaires qui doivent être comblés.

    « Ce que nous avons vu, c’est que votre système budgétaire est pire que prévu, les perspectives de croissance sont plus faibles que ce que nous attendions, et, en conséquence, il y a un gros écart entre vos recettes et vos dépenses », a déclaré Maarten Verwey, représentant de la Commission européenne, selon le compte rendu d’une réunion à huis clos avec la commission des finances du parlement chypriote.

    Maarten Verwey a ajouté qu’il faudrait « une augmentation et un renforcement significatifs de la surveillance du secteur bancaire », et a jugé prématurée une estimation du montant du plan de sauvetage. « Vous ne pouvez pas conserver votre train de vie actuel si cela continue », a-t-il ajouté. « Le gouvernement ne sera pas capable de payer les traitements (des agents de l’Etat), il y a donc un besoin urgent d’ajustement. »

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/08/06/97002-20120806FILWWW00286-chypre-la-troika-inquiete-de-la-situation.php

    1. le divin bankster

      C’est rien pour chypre : ils vont mettre leur ile en vente… 🙂 sauf qu’eux, ils en pas d’autre…

      En effet, après les PIIGS, c’est au tour des pays FLANBY de subir la faillite austérité, troika etc…
      au premier rang desquels on trouve la France,…

      F pour france
      L pour Letzburg, Luxembourg
      A (Austria, Autriche)
      N (the Netherlands, pays bas)
      B (belgium belgique)
      Y (cYprus, chypre)

      cijoint les FLANBY sur le point d’être avalés par les marchés….

      http://bloodofheroe.free.fr/dotclear/images/flanby%202.jpg

    2. Cher BA,

      Merci de vos informations chirurgicales et récurrentes : qui sait, cela nous permettra peut-être d’anticiper le raz de marée qui s’annonce…

      Au risque de faire un raccourci – pardon – on a le sentiment que les banques et états veulent faire rembourser 30 ans de crédit par les citoyens européens … en 10ans ! Évidemment, ça va casser !

      Le langage diplomatique – voire langue de bois – de George Ugeux sur son blog aujourd’hui résume assez bien ce qui nous attend :

      « Dans la situation du bilan de la BCE, ses moyens ne sont pas illimités, et les achats d’obligations italiennes et espagnoles poseront des problèmes bilantaires ».

      Ou pour parler plus fort et clair, BA, donc : « huit Etats européens [en] faillite ».

      Les LTRO et QE3 de noël 2012 nous feront bien regagner un an ?… non ? hm ?…

      1. le di20 BaNkStEr

        Ce qui nous attend… c »est assez simple : disparition de l’euro.

        Comme le disait le grand stratège obligataire de natixis, »le diable se cache dans les détails »
        (détails de 1000 milliards à l’époque où l’euro nageait en eaux calmes)

        le détail récent à retenir, c’est dans le discours de Mario Goldmansucks Draghi le 26 Juillet :
        (détail relevé par le wall street journal*… alors que les ploucs de BFM et autres éconofumistes de la télé étaient bien taiseux…)

        détail au sujet d’un fameux 3ème risque :
        « l y a ensuite une autre dimension à cette question, qui concerne les primes facturées sur les emprunts d’États souverains. Comme je l’ai déjà dit, ces primes correspondent au risque de défaut et au risque de liquidité. Mais, elles correspondent aussi au risque de convertibilité. Maintenant, dans la mesure où ces primes n’ont pas de rapport avec des facteurs inhérents à ma contrepartie – elles viennent dans notre mandat. Elles concernent notre mission.  »

        Cela signifie que les investisseurs intègrent dans leur calcul :
        que l’euro peut éclater, et les États emprunteurs peuvent revenir aux monnaies nationales,
        que ces monnaies nationales peuvent s’apprécier ou se déprécier les unes par rapport aux autres
        que les obligations souscrites en euros peuvent être rétroconverties de force en monnaies nationales,

        donc que les obligations émises par les États dont on anticipe que leur nouvelle monnaie nationale se déprécierait par rapport au taux d’entrée originel dans l’euro doivent acquitter une prime de « risque de convertibilité » supérieure à ceux dont on anticipe le contraire.

        les marchés sont en train d’intégrer le démantèlement de l’euro… donc il aura lieu. Les marchés ont toujours un peu d’avance sur les politiques, allez savoir pourquoi…

        Une fois que les marchés auront intégré, les chefs d’état auront le droit de l’acter… c’est comme cela que marche le monde.

        Et la devise française subira les fluctuations naturelles découlant de l’effondrement improductif de son économie
        Pour le pourcentage, fiez-vous plutôt aux analyses de MChevallier sur les taux obligataires à 10 ans qu’aux flushdocs de natixis…

        et sinon, mettez votre argent chez un bon banquier en suisse en devise autre que l’euro pour éviter les risques de faillite et de spoliation…
        et revenez acheter de l’immobilier quand les prix vont plonger avec le pouvoir d’achat des futurs consommateurs…

        * pour alléger, je mets la citation du Wall Street Journal » ici :
        « Mr. Draghi identified three components of sovereign yields over and above interest-rate risk: credit risk, liquidity and the « risk of convertibility, » or foreign-exchange risk associated with the potential collapse of the euro. »

        1. @ le di20 BaNkStEr : limpide !
          @ Neige : questionnement identique de mon côté…
          @ tous les 2 : qui du montage d’une LLC + achat d’immobilier dans un état « paradis fiscal » des Etats-Unis ? Réflexions, suggestions sur cette piste sont les bienvenues.
          Cordialement.

  2. oui, di20 BaNkStEr , on peut toujours mettre son argent chez un bon banquier en suisse en devise autre que l’euro pour éviter les risques de faillite et de spoliation, mais est-ce si simple? Car le contrôle des changes sera sans doute mis en oeuvre quand tout s’effondrera et alors aura t-on accès à ses devises étrangères? Et puis la BNS a fait le choix, avec le taux plancher, de sauver la zone euro à tout prix, alors les suisses seront-ils mieux lotis que nous avec toutes les obligations pourries qu’ils achètent à tour de bras? Pour eux aussi, la facture risque d’être lourde.

  3. @ Neige: sont-ce des € que la BNS possede en liquidité réel, c-a-dire billets? ou equivalent, c-a-dire bons du trésor allemands, Hollandais, Finnois etc? Dans le second cas ce seront les rois du pétrole…
    N.

  4. BNS: réserves de devises fin juillet 406,5 (fin juin 365) mrd CHF

    Zurich (awp) – Les réserves de devises de la Banque nationale suisse (BNS) ont une nouvelle fois fortement progressé en juillet, de 41,4 mrd à 406,5 mrd CHF, indique la banque centrale sur son site Internet. Le niveau des réserves de devises fin juin a été très légèrement révisé à la hausse, passant à 365,1 mrd CHF de 364,9 mrd CHF.

    Une grande partie de cette hausse s’explique par la défense du seuil de 1,20 franc pour un euro, a précisé un porte-parole de la BNS. Aucun autre détail n’a été communiqué. En mai et en juin déjà, les réserves de devises avaient fortement augmenté, de respectivement 59 mrd CHF et 66 mrd CHF.

    Le total des réserves (hors or, etc.) s’est établi à 414,3 mrd CHF en fin de mois. Fin juin, il était de 372,8 mrd CHF.

    Ces données ont été établies selon les normes SDDS ((Special Data Dissemination Standard) du Fonds monétaire international (FMI).

    uh/cf/cha/rp

    (AWP / 07.08.2012 09h35)

  5. Mardi 7 aout 2012 :

    L’Italie s’enfonce dans la récession au deuxième trimestre.

    L’économie italienne s’est enfoncée dans la récession au deuxième trimestre avec une nouvelle contraction de 0,7% de son Produit intérieur brut (PIB) par rapport au trimestre précédent, selon une première estimation publiée mardi par l’institut de statistiques Istat.

    Cette contraction correspond exactement aux prévisions des économistes, qui tablaient sur une baisse de 0,7%, selon un consensus établi par Dow Jones Newswires.

    Plombée par la crise de la dette et des plans d’austérité à la chaîne destinés à rassurer les marchés, la troisième économie de la zone euro est entrée en récession au quatrième trimestre 2011 avec un repli de 0,7% du PIB.

    Avec cette nouvelle contraction de 0,7%, le PIB italien enregistre une baisse pour le quatrième trimestre consécutif. En glissement annuel, celui-ci s’est contracté de -1,9%, selon les données diffusées mardi par l’Istat.

    La contraction du deuxième trimestre reste néanmoins inférieure à celle du premier trimestre 2012 (-0,8%) et bien moindre que celle enregistrée au premier trimestre 2009 quand le PIB s’était effondré de 3,5% sur un trimestre, sous les coups de boutoir de la crise économique mondiale.

    Le 17 juillet, la Banque d’Italie a revu à la baisse ses prévisions pour le PIB italien tablant sur un repli de -2% en 2012 (contre un maximum de -1,5% prévu précédemment) et une poursuite de la récession en 2013 (-0,2%) alors qu’auparavant elle misait sur une reprise (+0,8%) l’an prochain.

    Pour sa part, le gouvernement italien table toujours sur une contraction de 1,2% du PIB en 2012 et un retour à la croissance de 0,5% en 2013, tandis que Bruxelles et le FMI sont plus pessimistes prévoyant respectivement une contraction de 1,9% et de 2% pour le PIB italien.

    « Les prévisions du gouvernement sont clairement dépassées », a analysé pour l’AFP Chiara Corsa, économiste à Unicredit.

    L’experte tablait en réalité sur un net ralentissement de la récession au deuxième trimestre et une chute du PIB limitée à – 0,5%. « Après l’annonce de mardi, la fin de l’année suscite une forte inquiétude », a-t-elle souligné.

    « Nous sommes dans une phase de contraction grave. Les investisseurs sont désormais à la recherche d’une preuve que le gouvernement Monti peut aller au-delà de l’austérité, vers la croissance », a estimé Giuliano Noci, expert économique à l’Ecole polytechnique de Milan.

    L’Istat ne donne pas de détail sur les composantes du PIB, mais selon les dernières statistiques publiées, la production industrielle, pilier de l’économie italienne très liée aux exportations manufacturières, s’est contractée de 1,7% au premier trimestre 2012, et de 8,2% sur un an.

    La consommation a également accusé un nouveau repli de 0,2% en mai sur un mois, après avoir déjà enregistré des baisses de 1,7% en avril et 0,7% en mars, selon des données diffusées par l’institut de statistiques Istat, les Italiens se serrant la ceinture sur fond d’austérité et de récession.

    http://www.romandie.com/news/n/_L_Italie_s_enfonce_dans_la_recession_au_deuxieme_trimestre44070820121321.asp

  6. Alors que l’écart de taux entre l’Allemagne et la Suisse avait atteint un plus bas vers 65 points de base début juin et fin juillet ( http://www.bloomberg.com/quote/.SWIGER10:IND ) on constate une hausse de celui-ci sur ces deux dernières semaines montrant que le marché table sur une stabilisation dans la zone euro avec un retour probable si cela se confirme vers des écarts de 100 à 150 points de base comme c’était le cas historiquement.
    Pour conforter cette analyse on constate une forte diminution de l’écart de taux entre l’Allemagne et la France qui atteint les 65 points de base contre plus de 200 en novembre derniers ( http://www.bloomberg.com/quote/.FRANGER:IND )
    L’avenir nous dira si les marchés ont raison d’être si confiants!!!!

  7. Il est effectivement préférable de diversifier ses liquidités en ouvrant un compte en suisse dans une banque au bilan sain et bien capitalisé, en CHF. Cependant, il est encore plus judicieux d’en ouvrir un à Singapour, la « asian swiss » du 21ème siècle, en SGD. Il est même possible désormais de le faire depuis chez soi à distance, avec certaines banques telles que IPB Citi Singapore ou DBS / OCBC ….. Elles comptent parmis les banques les plus solides au monde.

  8. Et naturellement, allouer une part conséquente de ses actifs dans l’or physique est une nécessité absolue par les temps qui courent….. Des possibilités de stockage offshores existent aussi, en suisse, mais aussi aux BVI et à Singapour…. Et toujours sans se déplacer. Avant qu’il ne soit trop tard.

  9. Mardi 7 aout 2012 :

    Une dépêche AFP très importante :

    En mars, la zone euro avait lancé un deuxième programme d’aide à la Grèce, d’un montant de 130 milliards d’euros, passant par un effacement notable de la dette grecque détenue par le secteur privé. Grâce à ce programme, la dette du pays devait revenir en-deçà de 120% d’ici 2020 contre plus de 160% actuellement.

    Mais le programme est « sorti des rails », selon de nombreux responsables européens, et a pâti de plusieurs mois d’inertie politique en Grèce. Résultat, les besoins financiers de la Grèce ont augmenté.

    « On n’a plus de marge de manoeuvre s’il faut faire un nouvel effort pour les Grecs, car on a déjà imposé une décote terrible aux banques. Il faudra aller vers les bailleurs de fonds publics donc les contribuables nationaux », a estimé un diplomate européen.

    La Grèce pourrait donc être contrainte de négocier une restructuration de sa dette vis-à-vis de la Banque centrale européenne et des Etats de la zone euro.

    Cette idée a déjà circulé en mars dernier mais n’a jamais pris forme, face au refus de la zone euro et de l’institut monétaire.

    http://www.romandie.com/news/n/UEBruxelles_ne_va_pas_demander_a_Athenes_de_reduire_son_deficit_plus_que_prevu58070820121630.asp

    La phrase importante est ici :

    « On n’a plus de marge de manoeuvre s’il faut faire un nouvel effort pour les Grecs, car on a déjà imposé une décote terrible aux banques. Il faudra aller vers les bailleurs de fonds publics donc les contribuables nationaux », a estimé un diplomate européen.

    En clair : il va y avoir une deuxième restructuration de la dette grecque. Les prêteurs publics vont perdre des dizaines de milliards d’euros : il va falloir recapitaliser la BCE.

    Les contribuables de la zone euro peuvent préparer leurs carnets de chèques.

    La deuxième restructuration de la dette grecque sera, en bout de chaîne, payée par les contribuables de la zone euro.

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