Tangible assets : Citigroup 2012

Pour plus de clarté, je reprends les données des grandes banques mondiales présentant un risque systémique (les SIFIs pour Systemically Important Financial Institutions) en prenant les véritables capitaux propres tels qu’ils doivent être pris en compte, à savoir les actifs tangibles (tangible assets ou tangible common shareholders’ equity).

Il s’agit des capitaux propres dits part du groupe constitués par les apports des actionnaires ordinaires plus les bénéfices accumulés (common shareholders’ equity) excluant les minoritaires, moins les actions de préférence (preferred stocks), moins les écarts d’acquisition (goodwill).

La règle de ce bon vieux Greenspan est la suivante : le total des dettes des banques ne doit pas dépasser 10 fois le montant de leurs véritables capitaux propres, ce qui constitue le multiple d’endettement réel (leverage) dont l’inverse (en pourcentage) est le ratio Tier 1 d’origine qui doit être supérieur à 10 %.

Ces précisions sont nécessaires car les résultats obtenus diffèrent considérablement selon le mode de calcul utilisé.

A priori, Citigroup est la banque la plus vertueuse des grandes banques mondiales (SIFIs) avec un leverage réel en baisse à 10,8 fin 2012,

Citigroup2011 Q42012 Q12012 Q22012 Q32012 Q4
1 Assets1 873,881 944,521 916,451 931,351 864,66
2 Equity177,806181,82183,911186,777186,465
3 Preferred st0,3120,3120,3120,3122,562
4 Goodwill25,41325,8125,48325,91525,673
5 Tangible eq152,081155,698158,116160,55158,23
6 Liabilities1 721,801 788,831 758,341 770,801 706,43
7 Leverage (µ)11,311,511,11110,8
8 Tier 1 (%)8,88,799,19,3

Sommes en milliards de dollars.

Il faudrait augmenter les capitaux propres de 11 milliards de dollars pour que Citigroup respecte pleinement les règles prudentielles d’endettement avec un leverage de 10.

***

Les expressions utilisées ne sont pas rigoureusement normalisées. Il faut donc bien vérifier le mode d’évaluation des différents concepts.

Il est amusant de constater que les actifs tangibles sont en fait les capitaux propres (réels, moins les écarts d’acquisition), c’est-à-dire un poste… du passif !

Pour rappel : les dirigeants des grandes banques ont réussi à tout compliquer et à faire adopter des règles à leur convenance et à leur avantage, en particulier en utilisant les actifs à risques pondérés (Risk-Weighted Assets).

Les petites banques respectent généralement ces règles d’endettement ainsi que les banques helvètes en dehors de Crédit Suisse et d’UBS.

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