Turquie, banksters de BNP et propagande de l’AFP

Le Donald a lancé de fortes turbulences financières le vendredi 11 août en augmentant les droits de douane sur l’acier et l’aluminium de la Turquie.
C’est un article du Financial Times (lien in fine) qui le premier a fait part de l’inquiétude des Marioles de la BCE qui sont préoccupés par l’exposition à la Turquie de banques de la zone et en particulier de BBVA, UniCredit and BNP Paribas.

Extrait de l’article dont le titre est Turkish lira plunges as crisis mounts :
The lira’s fall came amid increased concerns from the eurozone’s chief financial watchdog about the exposure of some of the currency area’s biggest lenders to Turkey — chiefly BBVA, UniCredit and BNP Paribas.

Cependant, des dépêches de l’agence de propaganda de la nomenklatura française ont rapporté une version totalement différente de cet article comme le montre cet extrait :

L’inquiétude a dépassé les frontières turques vendredi avec la publication d’un article du Financial Times selon lequel la Banque centrale européenne est préoccupée par une éventuelle contagion de cette crise monétaire à certaines banques européennes très présentes en Turquie.
Des Allemandes Deutsche Bank et Commerzbank aux Italiennes UniCredit et Intesa Sanpaolo, en passant par l’Espagnole Santander, les titres de grandes banques européennes évoluaient dans le rouge vendredi dans la matinée, pénalisés par la crise de la livre turque
.

Il s’agit là manifestement d’une information fausse, une fake news comme on dit maintenant en vue de tromper les investisseurs, ce qui est normalement condamnable mais pas condamné, évidemment !

Il faudrait qu’il y ait en France une sorte d’autorité pour surveiller les marchés financiers ou (et) un parquet chargé spécifiquement des affaires financières pour sanctionner les manipulations de cours…

Ainsi par exemple, grâce en grande partie par la propagande orchestrée par l’Agence Française de Propagande, le cours de BNP-Paribas n’a baissé le 11 août que de 2,99 % alors que celui de Deutsche Bank a cédé 4,06 %, celui de Unicredit 4,73 % et 5,55 % pour BBVA !
La capitalisation boursière de BNP, de 67 milliards d’euros a bénéficié d’une… absence de baisse de l’ordre d’au moins 1 % soit un bon milliard qui n’est pas perdu pour ses chers actionnaires
.

La manipulation des informations orchestrée par l’Agence Française de Propagande ne s’arrête pas à ces dépêches car l’AFP en a rajouté une bonne dose comme le montre cet extrait :

« La dynamique est propre à la Turquie« , a jugé de son côté William De Wijlder, chef économiste chez BNP Paribas, interrogé par l’AFP. « Ici, c’est propre à un pays individuel, ce qui veut aussi que cela peut se calmer, pour autant que le pays finisse par prendre les mesures qui s’imposent« .
On n’est jamais mieux servi que par soi-même !

Et encore une bonne grosse louche au cas où certains n’auraient pas tout bien compris :

Pour Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud France, « il y a une vraie pression suite à l’article du Financial Times ».
Toutefois, « l’exposition de BNP Paribas à la Turquie est marginale. Nous sommes déjà dans des sanctions boursières qui vont bien au-delà de l’impact réel que pourrait avoir le problème turc sur BNP », nuance l’analyste.
En outre, estime-t-il, « le risque systémique est plus présent sur l’Italie que sur la Turquie, ce n’est pas du tout le même contexte. Il n’y a pas de raisons de craindre un effet +contagion+ de la Turquie » en Europe, même si cela a « un impact ponctuel sur des banques ».
Chute des bancaires
« Il faut remettre cela dans le contexte du mois d’août : le marché regarde tous les prétextes pour s’agiter. Les nouvelles sont accentuées au-delà du raisonnable », conclut M. Rozier
.

Cependant, Michael Hewson, basé à Londres, exprime un point de vue différent :
« Les investisseurs voyaient la crise monétaire en Turquie comme un problème local. Cependant, il semble que la rapidité de la chute (de la livre) renforce les inquiétudes d’une possible exposition de banques européennes au système bancaire turc », souligne Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Cliquer ici pour lire l’article de base du Financial Times.

P.S. : mon site est difficilement accessible en ce moment, comme c’est bizarre…
Complément : un incident généralisé a bloqué tous les accès à mon hébergeur. Problème résolu.

8 réflexions sur “Turquie, banksters de BNP et propagande de l’AFP”

  1. Bonjour.personne n’avait pronostiqué la Turquie comme déclencheur d’une crise majeure.raison de plus pour se méfier des conséquences de la crise turc.comme d’habitude le danger pourrait venir d.’ou on l ‘attend le moins.

  2. Au fait, M. Chevallier,

    Votre nouvel ami Jovanovic dit que les banques créent de la monnaie.

    Va falloir lui expliquer qu’il se trompe …

    1. Bha du point de vue de Jovanovic qui n’est pas un économiste, dans son champs d’application ce n’est pas une faute de dire ça. Quand on voit le bilan de certaines banques, le raccourci de dire qu’ils créent de la monnaie me semble tout à fait acceptable. De plus les banques ont une réelle responsabilité dans cette création monétaire / falsification d’écriture comptable / falsification de bilans. Sans les banques la BCE ne pourrait pas faire cette cavalerie bancaire.

  3. Pourtant la Turquie ça n’est pas illogique. Depuis plusieurs années les E-U et la Turquie ce n’est plus la même relation alors qu’il y a quelques décennies les E-U avaient très fortement suggérés à l’UE de faire rentrer la Turquie dans l’UE (Clinton à l’époque je crois), pour la fragiliser encore plus.
    A l’époque c’était inenvisageable que les E-U sanctionne la Turquie. Avec l’investissement de certaines banques européenne en Turquie on offre sur un plateau d’argent des faiblesses à exploiter à nos adversaires.

  4. P.S. : mon site est difficilement accessible en ce moment, comme c’est bizarre…
    Complément : un incident généralisé a bloqué tous les accès à mon hébergeur. Problème résolu.

    Je confirme. J’ai eu un mal fou à ouvrir votre site. J’ai bien cru que mon adsl était en panne.

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