Wells Fargo est une fois encore l’un des meilleurs élèves de la classe des big banks américaines et des banques systémiques mondiales (en deuxième position) car, non seulement cette banque respecte presque les exigences des règles prudentielles d’endettement édictées par ce bon vieux Greenspan avec un multiple (mon µ, le leverage en anglais) de 10,9 en cette fin de dernier trimestre, ce qui correspond à un véritable ratio Core Tier 1 de 9,2 %, mais encore, elle est rentable avec un bénéfice de 5,720 milliards de dollars sur le trimestre, ce qui fait un ROE (annualisé) de 16,97 % sur le montant de ses véritables capitaux propres, supérieur à la norme de 15 %, ou ce qui est plus que parfait !
Document 1 :
Wells Fargo | 2013 Q2 | 2013 Q3 | 2013 Q4 | 2014 Q1 | 2014 Q2 |
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1 Assets | 1 440,56 | 1 488,06 | 1 523,50 | 1 546,71 | 1 598,87 |
2 Equity | 162,421 | 167,165 | 170,142 | 175,654 | 180,9 |
3 Preferred st | 19,284 | 21,228 | 21,005 | 17,317 | 20,463 |
4 Goodwill | 25,637 | 25,637 | 25,637 | 25,637 | 25,637 |
5 Tangible eq | 117,5 | 120,3 | 123,5 | 132,7 | 134,8 |
6 Liabilities | 1 323,06 | 1 367,76 | 1 400,00 | 1 414,01 | 1 464,07 |
7 Leverage (µ) | 11,3 | 11,4 | 11,3 | 10,7 | 10,9 |
8 Core Tier 1 (%) | 8,9 | 8,8 | 8,8 | 9,4 | 9,2 |
Sommes en milliards de dollars.
Le montant des véritables capitaux propres augmente régulièrement de trimestre en trimestre, ce qui est parfait et le total des dettes augmente à nouveau, ce qui montre que l’activité de cette banque repart, sur de bons fondamentaux,
Les chiffres retenus pour les calculs du leverage sont les actifs tangibles c’est-à-dire les capitaux propres diminués des actions de préférence, du goodwill et des minoritaires selon les règles édictées par ce bon vieux Greenspan, sans pondérer les actifs, comme c’est le cas avec le ratio Tier 1 et comme le préconisent Axel Weber, la BRI (le fameux Bâle I), la Fed et la Prudential Regulatory Authority du Royaume-Uni,
Document 2 :
Comme je l’ai déjà écrit, évidemment, la meute des pires idiots nuisibles ne peut que se déchainer contre les banques, surtout celles des Etats-Unis, ce qui leur assure un succès facile et garanti auprès de leurs innombrables congénères.
Il est curieux de constater que les moyens de communication les plus modernes et les plus sophistiqués ne conduisent pas à une meilleure connaissance des problèmes économiques et financiers (comme le prédisait ce bon vieux Greenspan) mais à l’obscurantisme le plus total, le retour aux croyances les plus folles, sans aucun rapport avec la réalité. C’est le triomphe de l’absence totale de réflexion, des réactions panurgistes de l’immédiat (avec par exemple les Tweets, Facebook, etc.).
Cependant, ces idiots a priori inutiles deviennent miraculeusement utiles car ils alimentent la spéculation gagnante qui est basée sur des analyses justes.
Cliquer ici pour voir les résultats de Wells Fargo pour ce dernier trimestre.