Wells Fargo qui avait récupéré au 2° trimestre la deuxième marche du podium des grandes banques systémiques mondiales va peut-être la conserver (dans l’attente des résultats de Goldman Sachs).
En effet, Wells Fargo respecte presque les exigences des règles prudentielles d’endettement édictées par ce bon vieux Greenspan à savoir un multiple (mon µ, le leverage en anglais) de 11,58 en cette fin de dernier trimestre, ce qui correspond à un véritable ratio Core Tier 1 de 8,63 %, en très légère amélioration par rapport au trimestre précédent,
Document 1 :
Wells Fargo | 2016 Q3 | 2016 Q4 | 2017 Q1 | 2017 Q2 | 2017 Q3 |
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1 Assets | 1 942,12 | 1 930,12 | 1 951,56 | 1 930,87 | 1 934,94 |
2 Equity | 203,028 | 199,581 | 201,5 | 205,23 | 205,929 |
3 Preferred st | 24,594 | 24,551 | 25,501 | 25,785 | 25,576 |
4 Goodwill | 26,688 | 26,693 | 26,666 | 26,573 | 26,581 |
5 Tangible eq | 151,746 | 148,337 | 149,333 | 152,872 | 153,772 |
6 Liabilities | 1 790,38 | 1 781,78 | 1 802,23 | 1 778,00 | 1 781,17 |
7 Leverage (µ) | 11,8 | 12,01 | 12,07 | 11,63 | 11,58 |
8 Core Tier 1 (%) | 8,48 | 8,33 | 8,29 | 8,6 | 8,63 |
Sommes en milliards de dollars.
Les chiffres retenus pour les calculs du leverage sont les capitaux propres tangibles c’est-à-dire les capitaux propres publiés diminués des actions de préférence, du goodwill et des minoritaires selon les règles édictées par ce bon vieux Greenspan, sans pondérer les actifs, comme c’est le cas avec le ratio Core Tier 1 et comme le préconisent entre autres Axel Weber, la BRI (le fameux Bâle I), la Fed, la Prudential Regulatory Authority du Royaume-Uni et la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC).
Le montant des véritables capitaux propres augmente ainsi que le total des dettes par rapport au trimestre précédent, ce qui montre que les problèmes passés sont en cours de résorption.
Document 2 :
Il faudrait augmenter les capitaux propres de 22,2 milliards de dollars pour respecter les exigences des règles prudentielles d’endettement édictées par ce bon vieux Greenspan à savoir un multiple d’endettement (mon µ, le leverage en anglais) de 10 au maximum.
Les bénéfices de 4,2 milliards de dollars assurent un ROE calculé sur le montant des capitaux propres publiés de 8,16 % et de 10,93 % sur le montant des capitaux propres tangibles, ce qui est normal pour une grande banque malgré des provisions importantes pour les litiges en cours.
La capitalisation boursière qui est de l’ordre de 266 milliards de dollars stagne depuis 2015. Elle correspond à un PER de 13,89 qui est considéré comme élevé pour une banque mais avec un taux de distribution (rendement des dividendes par action) lui aussi élevé pour une banque américaine de 2,91 %.
Le cours de Wells Fargo est supérieur à ce qu’il était avant les grandes turbulences des années 2008 et suivantes, ce qui est là aussi très rare pour une big bank too big to fail. Seule JPMorgan a aussi réussi cette performance !
Document 3 :
Le cours de Wells Fargo n’a pas été anormalement dopé par les bulles internet ni par celles des sub-prime, ce qui montre que les bons spéculateurs (ceux qui voient juste et loin) ont confiance en cette banque et ont toujours bien su apprécier ses bons fondamentaux.
Une réussite presque parfaite !
Cliquer ici pour voir les résultats de Wells Fargo pour ce dernier trimestre.