Après les indices manufacturiers ISM et les variations chaotiques des cours des actions, l’analyse de l’évolution des agrégats monétaires des Etats-Unis confirme le ralentissement de la croissance…
En effet, l’augmentation de l’agrégat M2-M1 qui correspond aux dépôts des Américains dans les caisses d’épargne, est de l’ordre de 6 % d’une année sur l’autre depuis le mois de septembre,
Document 1 :
Comme l’augmentation du PIB nominal est de l’ordre de 4 % d’une année sur l’autre…
Document 2 :
… la part de M2-M1 dans le PIB continue à augmenter anormalement en atteignant des plus hauts historiques à 52 % alors qu’elle devrait être de l’ordre de 40 %,
Document 3 :
En conséquence, 2 000 milliards de dollars se trouvent en excédent dans cet agrégat (mais c’est de l’argent sain, sans création monétaire) au lieu d’être soit dépensés, soit investis dans des valeurs mobilières ou immobilières (ce qui aurait alors eu des effets positifs sur la croissance),
Document 4 :
En effet, les caisses d’épargne sont obligées de conserver par précaution une grande partie des dépôts car ils peuvent être retirés sans préavis.
Cet argent (sain) ne circule pas, ce qui provoque un ralentissement de la croissance qui est bien visible sur les courbes incluant celle de la variation de la masse monétaire libre,
Document 5 :
Même document sans les courbes de tendance (polynomiales d’ordre 6),
Document 6 :
Sur une période plus courte, ces courbes montrent plus précisément ces évolutions,
Document 7 :
Les Américains épargnent trop ! … alors que l’argent doit circuler pour que la croissance atteigne son potentiel optimal.
La circulation monétaire est un concept fondamental… dont personne ne parle…
Un petit rappel pour les idiots inutiles qui sont intarissables sur la planche à billets : M1 ne représente que 17 % du PIB annuel (contre plus de 60 % dans la zone euro !)…
Document 8 :
… en augmentation non pas à cause de cette fameuse planche à billets, mais de celle des dépôts des Américains sur leurs comptes courants (TCD),
Document 9 :
Les variations d’une semaine à l’autre de ces agrégats sont considérables depuis les turbulences financières initiées par le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke, alors que ce bon vieux Greenspan cherchait toujours à amortir les chocs,
Document 10 :
Alan Greenspan cherchait aussi toujours à dynamiser ses concitoyens pour qu’ils dépensent leur argent et qu’ils investissent pour doper la croissance au risque de provoquer des fluctuations importantes (sur les marchés et même parfois des crises, mais maitrisées), ce qui n’est pas le cas de ses successeurs qui veulent lisser ces variations,
Document 11 :
Encore un rappel pour les idiots inutiles : les dépôts doivent avoir pour contrepartie des prêts, ce qui signifie que l’argent gagné (par les Américains en travaillant), pour la partie non dépensée (c’est-à-dire épargnée), doit être prêté… à des investisseurs.
Ainsi, les dettes augmentent logiquement en même temps que la richesse produite.
Il est donc inutile de se lamenter sur l’augmentation inexorable des dettes car, la richesse augmentant, ces dettes augmentent, mais ces dettes doivent correspondre à des investissements (pour augmenter la croissance) et non pas à des dépenses de consommation distribuées sous la forme d’aides dites sociales.
Dans un tel processus équilibré, l’argent sain circule sans création monétaire.
Tout est simple.
Bonjour MR CHEVALIER ,
Alors quel intérêt d’augmenter les taux en Amérique ?
Cordialement
JP
Il est donc temps de remonter les taux , que les gens se précipitent pour acheter à crédit,ce qui fera remonter l’ISM.
Aussi pour envoyer un signal de destruction à la dette européenne.
Trop de richesse tue l’activité.
Même question que Roquet … ce n’est peut être pas le moment de remonter les taux…
On dirait qu’une récession mondiale pointe en 2016 🙂 Gare aux pays qui n’ont pas entrepris des reformes (libérales!) vigoureuses..
En cas de récession en 2016
(1) la France va plonger gravement
(2) La troïka débarque a Paris
(3) le peuple de France demande des comptes…
(4) le PS n’existe plus en 2017, Pédalo n’arrive même pas au 2nd tour, une nouvelle majorité s’impose
(5) l’euro implose sous l effet de forces centrifuges avant 2020
Stef du Canada sorti de récession….
Mais qui va y retourner bientôt avec les folies dépensières de son nouveau premier ministre…
On se demande s’il y a de la cervelle sous sa permanente
La réponse est évidente, cf. les déclarations de JY : la croissance risque de provoquer une résurgence de l’inflation…
La reprise de la croissance n’est elle pas fragile la preuve Confirmation du ralentissement de la croissance US .
Non : les fondamentaux sont bons
Si même vous, vous voyez un ralentissement …
Ca fait des mois que les gens disent qu’on est au bout du cycle septennal habituel.
Fait confirmant votre analyse, la baisse des cours du pétrole a donné un gain de pouvoir d’achat de 7 % aux Américains, 0.5 % a été dépensé, les 6.5 % ont été EPARGNES, l’Américain est devenu un écureuil prudent suite à la crise de 2008.
Si la Fed ne relève pas ses taux maintenant, elle ne pourra pas les baisser quand les US seront en récession …
Il n’y a pas, ou plutôt plus, de cycle septennal habituel !
Ce n’est pas parce qu’il y aurait un risque d’une récession aux US que la Fed va augmenter ses taux pour pouvoir les baisser + tard !
Donc si je comprend bien votre analyse, le facteur déterminant dans la décision de relever les taux est le niveau d’inflation.
Relever les taux freinera l’inflation quand elle deviendra trop forte.
Or l’inflation est dans la bande optimale selon votre article du 27 Novembre donc aucune raison de remonter les taux maintenant, d’autant plus que la croissance ralentit un peu donc encore moins de chances d’inflation.
D’un point de vue stratégique:
– des taux si bas ne risquent-t-ils pas de favoriser une mauvaise allocation des ressources?
– le fait que les américains épargnent beaucoup limite la croissance, mais est-ce réellement dommageable pour les US sur le long terme? Les Américains font semblant d’être au bord du gouffre alors que le tiroir caisse se remplit, tout en restant proche d’un niveau de croissance optimal.
– l’épargne accumulée ne risque-t-elle pas de provoquer de l’inflation si le stock est dépensé rapidement a un moment donné?
Les risques d’inflation doivent être contrés dès qu’ils existent, sinon ça part vite !
Les taux <0 en €z sont catastrophiques à tous points de vue…
Il serait préférable de moins épargner car c'est de l'argent qui ne circule pas beaucoup,
Une désépargne pourrait effectivement faire repartir l'inflation…
Que pendez vous Monsieur chevalier de la Finlande qui veut instaurer un revenue mensuel de 800 EUR à tous ses citoyens 2017 sans aucune condition