Tout va très bien pour les péquenots du Crédit Agricole, la pire des banques systémiques mondiales, comme l’ont encore répété ses dirigeants, cf. un article du Figaro.
Le plus drôle est que la journaleuse interviouveuse a la cruauté de rappeler que les 43,7 milliards d’euros de CASA ne valent que 7,6 milliards de capitalisation boursière alors que les dirigeants font valoir glorieusement que les 73,2 milliards de capitaux propres du groupe peuvent le sauver de la débâcle.
Même en prenant en considération les capitaux propres du groupe, il faudrait les augmenter de 98 milliards d’euros pour respecter les règles prudentielles d’endettement (un leverage inférieur à 10) à l’instar des big banks américaines pourtant très critiquées.
De plus, la journaleuse en rajoute en rappelant que le Crédit Agricole s’était déjà fait prendre par des investissements aventureux en Argentine lorsque ses dirigeants ont fait la même erreur que celle des Euro-zonards en arrimant le peso au dollar des Etats-Unis dans une sorte d’ersatz de monnaie commune à l’instar de l’euro.
A l’époque, le Crédit Agricole avait laissé tomber sa filiale argentine. C’est ce qui pourrait arriver avec Emporikiki avec quelques milliards de pertes supplémentaires (une paille).
Cette journaleuse aurait pu être une journaliste ordinaire en faisant un peu plus d’efforts dans la compréhension des problèmes bancaires, ce qui aurait été à l’encontre de la propagande de la nomenklatura, et ça, c’est un peu dangereux. En France, il est plus prudent de ne pas aller trop loin dans la critique et la réflexion à ce sujet quand on veut continuer à vivre à peu près normalement.
Les actionnaires du Crédit Agricole pourraient au moins avoir la bonté d’offrir une cravate au directeur général bien que ce ne soit pas là a priori un signe de compétence. Ça ferait juste un peu moins plouc.
Heureusement, les actionnaires du Crédit Agricole n’ont aucune culture économique et financière : ils sont prêts à gober toutes les inepties de ses dirigeants.
Tout va donc très bien.
Cliquer ici pour lire l’article du Figaro rapportant les réponses des dirigeants du Crédit Agricole.
On a dit : « pas le physique » ^_^
Laissez-le arborer sa sublime cravate, cela risque d’être son dernier moment de gloire journalistique…. (avant l’annonce de sa démission je veux dire….)
A propos du Crédit agricole
http://www.hebdo.ch/une_maison_avec_de_fonds_propres_88977_.html
Même s’il n’y a pas de lien directe entre cet article et la situation actuelle des finances du CA, je suis à peine étonné de voir aujourd’hui la banque dans la tourmente quand on voit la politique de l’établissement…
Enfin, c’est mon avis d’amateur…
Merci ! Je ne savais pas que le CA faisait ça en Suisse !
Génial ! Ils apprennent la gestion des risques aux Suisses ! Sont trop forts les Verts !
Qui c’est les plus forts, évidemment…..
Mardi 22 mai 2012 :
Italie : l’Istat plus pessimiste que le gouvernement sur le PIB en 2012 : – 1,5 %.
L’institut italien de statistiques Istat a annoncé mardi tabler sur une contraction du produit intérieur brut (PIB) de 1,5% cette année en Italie, dont l’économie a été plombée par l’austérité, alors que le gouvernement de Mario Monti mise sur un recul de 1,2%.
Selon l’Istat, ce recul marqué du PIB sera dû à une « contraction de la demande intérieure » de l’ordre de 3,3%, qui ne sera « pas pleinement compensée » par les exportations qui devraient progresser de 1,2%, et aux « effets des plans d’assainissement budgétaire ».
Bruxelles, l’OCDE et le FMI sont également plus pessimistes que le gouvernement Monti et prévoient respectivement une contraction de 1,4%, de 1,7% et de 1,9% du PIB italien cette année.
L’Italie, entrée officiellement en récession fin 2011 avec deux trimestres consécutifs de repli du PIB, s’y est enfoncée au premier trimestre 2012, avec une nouvelle contraction de son activité économique de 0,8%, sous le poids des plans d’austérité adoptés à la chaîne depuis 2010 pour rassurer les marchés.
http://www.romandie.com/news/n/CORRItalie_l_Istat_plus_pessimiste_que_le_gouvernement_sur_le_PIB_en_201220220520121315.asp
Petite commentaire de la photo sous l’angle du langage corporel :
le mec en gris a une sourire pincé, voire crispé, inutile que j’analyse.
le mec en sombre a un sourire encore plus parlant avec les commissures des lèvres inversées et les mains derrière le dos ==> attitude clairement pas franche, forcée, crispée.
Les deux sont légèrement inclinés l’un vers l’autre, signe de retrait, de recherche de protection mutuelle.
Leur langage corporel est transparent, ce sont de parfaits pigeons si vous en cherchez pour une partie de poker. 🙂
(faudra aussi payer un stage en étude de langage corporel à leurs assistants pour leur prodiguer des conseils de posture mais je ne crois pas que les actionnaires de la banque en bio-dégradation en aient les moyens)
C’est marrant comme les commentaires n’affichent que des liens pointant vers de sites suisses pour donner des infos et ne pointent que vers des sites d’information français pour se marrer des idioties qu’ils y lisent.
Après ça on nous dira qu’il faut « consommer français »… ben c’est pire que le made in china et en plus beaucoup plus cher…
Et en voici la parfaite illustration : payeriez-vous 4.5 euros pour acheter un magazine mensuel dont le génial directeur Robert Monteux (r?), président des épargnants français, dit ceci :
http://www.lenouveleconomiste.fr/lautre-grand-emprunt-14565/
(son bilan sanguins doit probablement présenter des traces de natixisme et crédiagricolisme ainsi que du bonnenouvellisme*…)
* par analogie au gille de la tourette qui déclame insultes et autres grossièretés sans raison en plein milieu des phrases, le bonnenouvellisme est un trouble de l’élocution consistant à insérer mal à propos dans ses phrases un « c’est une bonne nouvelle » quand on parle d’économie. Ce trouble frappe tous les économistes parlant sur les chaines grand public, celles dont le public n’est pas intellectuellement préparé à se défendre contre les analyses ineptes dont on lui rebat les oreilles. On le rencontre en particulier le lundi matin sur bfm à 10:45.
Et pour conclure, selon l’adage « faites ce que je dis mais faites pas ce que je fais »…
Sachant que leur crédo est de marteler que l’or est une relique barbare, on devinera aisément ce que font les banksters :
http://www.lerevenu.com/vos-placements/actualites-placements/201205180196116/les-banques-centrales-continuent-dacheter-de-lor.html
Enfin, je dis ça, je dis rien. 🙂
Et encore du made made in france de qulité encore pire que celle du made in china :
http://www.atlantico.fr/decryptage/quand-crise-revele-defaite-pensee-monetaire-en-europe-nicolas-goetzmann-362147.html
même gratuit, ne le lisez que pour rigoler. Cet auteur n’a rien compris à ce que signifie être monétariste.
Le monétariste averti est guidé par Friedman et le souci permanent de ce qu’il advient à son argent.
Il s’intéresse aux fondamentaux des économies (réelle, ainsi que les flux de capitaux) pour savoir laquelle est solide et libeller ses avoirs dans une devise en laquelle on peut avoir confiance. C’est à dire savoir pourquoi et comment montent et baissent les monnaies pour changer de devise avant de se faire balayer par les politiques keynésiano-weimariennes, ou par le repli naturel d’une devise sur lesquels trop de génies se seraient réfugié simulatnément.
Superstar, le mot est faible !
Je crois que nous pouvons citer ici la performance boursière incroyable au lendemain de cette AG.
– 6.31% !!!
Un petit rappel historique :
1 Janv. -31.88%
1 semaine -1.00%
1 mois -18.74%
3 mois -39.36%
6 mois -26.23%
1 an -71.71%
3 ans -71.98%
5 ans -90.60%
MON CRÉDIT AGRICOLE ! MON CRÉDIT AGRICOLE !
POURQUOI M’AS TU ABANDONNÉ ?
Ne croyez-vous pas que dans les petites communes l’emprunteur cautionné par ses voisin sera toujours poursuivi par la pensée que s’il ne payait pas , les autres seraient obligés de payer pour lui : il ne voudra pas s’exposer à perdre l’estime générale par son manque de loyauté ».
Jules MÉLINE
Le 23 février 1885, Louis MILICENT, auditeur au Conseil d’État, déposait les statuts de la première Caisse de crédit spécifiquement agricole. Son ambition est simple : « Les uns apportent leurs capitaux momentanément disponibles et leurs économies pour les mettre à la disposition de ceux qui en ont temporairement besoin. ». Il s’agit de la Caisse de SALINS dans le Jura.
Le modèle coopératif et mutualiste mis en place a conduit notre agriculture à l’une des premières places dans le monde.
Mais où est donc passé ce modèle millénaire de l’économie solidaire qui débuta à Babylone ?
Personne ne parle plus de ce Crédit Agricole, le vrai, l’authentique, créé il y a cent trente ans et dont les agriculteurs étaient à la fois propriétaires, clients et gestionnaires.
Mais comment en est-on arrivé là ?
Le drame se produit en 2001, lorsque la Caisse Nationale devenue Crédit Agricole SA est introduite en bourse.
Ses principaux actionnaires restent certes les sociétaires au travers des 44 Caisses Régionales, mais cette banque devenue commerciale ne fonctionne absolument plus selon les principes coopératifs et mutualistes.
Cette disparition d’un outil essentiel pour l’agriculture, s’inscrit dans l’évolution normale de notre agriculture en décomposition depuis la mise en place par Sico MANSHOLT, nouveau fléau de Dieu, d’une politique démentielle. Ceci s’est accompagné depuis la fin des années 60 de la disparition du modèle d’organisation coopérative en agriculture qui était essentiel pour sa survie.
Face à la misère croissante des petits agriculteurs et à l’impossibilité où ils sont de trouver des financements, aujourd’hui de la trésorerie face au drame de la sècheresse, les inventeurs de l’eau tiède ne trouvèrent rien de mieux que la microfinance, dans laquelle s’est même engouffré allègrement Crédit Agricole SA à la suite de DANONE grand admirateur de Muhammad YUNUS.
DANONE qui faisait dans le yaourt et dans l’eau, se mit à faire dans l’économie sociale et la charité publique, en utilisant la microfinance, toute première étape du modèle coopératif ancestral, et en en restant là.
Il fallait bien en effet que DANONE, qui s’est attaché à faire disparaître l’exploitation familiale par la promotion de l’agriculture industrielle et les délocalisations, fit semblant de faire du social en faisant l’aumône à ceux qu’il avait décidé de mettre sur la paille, cette même paille qui fait cruellement défaut aujourd’hui.
Ceci revenait à démontrer que les petits agriculteurs en voie de disparition doivent être enfermés dans le ghetto des plus pauvres parmi les pauvres, et ne doivent pas avoir accès à la banque classique, ni revenir au modèle coopératif, le seul qui leur permette le recyclage permanent de la monnaie crée à la sueur de leur front, et non par de nouveaux instruments financiers dont on déplore la toxicité.
On se console donc en utilisant la microfinance, cet ersatz, inventé par un certain Muhammad YUNUS, mais qui n’est que la toute première étape du modèle précité et dont il ne peut strictement rien sortir tant que l’on en reste à cette première étape.
Le Crédit Agricole, misérable débris de l’authentique a lâchement abandonné ses propriétaires fondateurs pour se consacrer au financement de l’économie fictive dans la ronde infernale de la fausse monnaie et des produits toxiques.
Plutôt que financer blé, pommes de terre, ou production bovine qui va faire défaut, on préfère prêter à l’Europe l’argent qu’on lui a emprunté pour qu’elle le prête à la Grèce qui ne remboursera rien !
Le Directeur Général de ce Crédit Agricole ne fait pas lui dans la microfinance, il annonce un salaire annuel brut de 2,16 millions, n’est ce pas quelques trois cent fois le revenu de malheureux agriculteurs privés de leur banque jadis fleuron de l’économie solidaire ?
Au-delà de ce drame qui touche et anéantit les fondateurs en France, il est pitoyable que ce soit le nouveau modèle, lamentable débris de l’authentique que l’on prétende utiliser dans les actions d’Aide Publique au Développement – il est de bon ton de dire APD- .
La famine sévit à travers le monde, de malheureux petits enfants meurent au rythme de dizaines par minute, tout cela parce que nous sommes incapables d’aider leurs pays à assurer l’autosuffisance alimentaire en développant ou en redéveloppant le secteur agricole prioritairement à toute autre chose.
L’indispensable organisation professionnelle de l’agriculture dans ces pays devrait se faire selon le modèle coopératif qui sans la moindre discussion a fait ses preuves, en France notamment depuis plus de cent ans. Le volet financier d’une telle organisation est donc ce modèle français, l’authentique et non l’actuel en décomposition avancée. C’est pourtant ce dernier que les acteurs de l’Aide Publique au Développement s’acharnent à mettre en place depuis les indépendances ou la chute du communisme.
Au Sénégal entre autres pays ou sévit la famine, bien des hommes sont partis et partent encore, contre l’avis des femmes et souvent au péril de leur vie, ils viennent en France notamment essayer, véritables esclaves, de gagner quelque argent renvoyé bien vite au pays pour aider leur famille, après ponction énorme des officines d’usuriers assurant les transferts de fonds.
Les femmes se sont organisées pour exploiter de minuscules parcelles, c’est une de ces femmes admirables animant nombre de groupes féminins dans la vallée du fleuve qui lance ce cri émouvant : « En Afrique les projets de Lutte contre la pauvreté appauvrissent les populations. ». Elle ajoute presque en pleurs : « Comment voulez-vous que des investisseurs étrangers viennent sur des exploitations de six cent mètres de long sur deux mètres de large où nous survivons à quarante ? » !
Ah oui ! il faut préciser qu’elle faisait allusion à un projet débile de l’Agence Française de Développement qui n’a rien trouvé de plus intelligent pour développer une région où de couteux barrages construits il y a quarante ans n’ont rien apporté, que de rechercher des investisseurs, qui transformeront la main-d’œuvre locale en esclaves et exporteront productions et bénéfices en Europe.
La solution au drame de la famine n’est pas dans le volume de l’aide financière, mais dans la façon dont elle est utilisée. Le modèle coopératif qui a fait ses preuves chez nous pendant plus de cent ans, est le seul qui permette d’en sortir.
« Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson » .
CONFUCIUS
Philosophe, historien et homme d’État chinois.