Big banks systémiques : 1300 milliards € à rajouter !

Les 20 big banks systémiques mondiales (les SIMIs) qui ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement, c’est-à-dire celles qui ont leverage supérieur à 10 (un ratio Tier 1 réel inférieur à 10 %) devraient augmenter leurs capitaux propres de… 1 300 milliards d’euros d’après le décompte de mes analyses antérieures.

RankBanks 2012 Q1LeverageTier 1Equity +
9Unicredit Group14,37,024
10Santander14,96,736
11HSBC15,16,674
12Bank of China15,96,370
13Mitsubishi UFJ FG20,94,899
14Royal Bank of Scotland22,24,567
15Société Générale22,84,466
16Banque Populaire CdE23,24,357
17UBS24,74,171
18ING Bank25,14,065
19Nordea25,83,937
20Sumitomo Mitsui FG26,43,878
21Barclays26,63,882
22Lloyds Banking Group27,53,654
23Commerzbank27,33,738
24BNP Paribas27,93,6110
25Credit Suisse28,83,557
26Mizuho FG32,73,1101
27Deutsche Bank37,32,7136
28Crédit Agricole37,62,7112

Sommes en milliards… de dollars, euros, livres ou francs.

Fitch ne retient que 566 milliards de dollars selon une méthodologie opaque alors que j’ai fourni toutes les justifications nécessaires.

Les dirigeants des big banks européennes font le forcing pour cacher cette situation catastrophique alors que leurs homologues américains ont pris conscience de la gravité des risques en cas de non-respect de cette règle énoncée par ce bon vieux Greenspan, bien que le rétablissement d’une situation saine ait eu des conséquences souvent douloureuses. C’était là le moindre prix à payer.

Il en allait de l’intérêt des Etats-Unis dont les dirigeants politiques et financiers dans leur ensemble veulent que leur pays conserve son leadership sur le monde.

La vieille Europe a perdu cette guerre économique et financière. De plus en plus de gens commencent à comprendre la gravité de la situation, ce que j’ai exposé en vain depuis longtemps contre tous mes détracteurs. Maintenant, c’est trop tard pour rétablir les fondamentaux.

Cliquer ici pour voir un article sur le chiffrage des besoins en capitaux propres des banques par Fitch.

Complément : cliquer ici pour voir le communiqué de Fitch.

23 réflexions sur “Big banks systémiques : 1300 milliards € à rajouter !”

  1. Ce qui est bien, c’est qu’e Reuters reprend bêtement la note de Fitch sans même vérifier les chiffres.
    A 700 milliards d’euro près, ils tombent sur vos chiffres.

    C’est encourageant. Ils sont presque à la moitié. On leur donne quoi, 8/20 ? (pour Fitch) et 1/20 ? (pour la rigueur journalistique de Reuters)…….

  2. 566 milliards de dollars… soit 450 milliards d’euros selon le spot d’aujourd’hui (1€ = 1.2725 $)
    1300 – 450 = 850 milliards de plus que ce que dit Fitch

    La méthodologie de Fitch n’a rien d’opaque mais c’est Jérôme Kerviel et la Baleine de Londres qui ont fait les calculs. 🙂

    Tout ce petit monde très bientôt va affluer devant la BCE, Bank Of Japan etc… et faire la danse de la pluie pour obtenir de la liquidité.
    Préparez-vous à un LTRO 3 autour du 24 Juin quand la tragédie grèque fournira un bon prétexte au Draghon cavaleur pour ouvrir les vannes.
    si vous n’êtes pas encore en chf ou USD, il reste encore du temps.

  3. Mardi 22 mai 2012 :

    Wall Street tirée vers le bas par les propos de Lucas Papademos.

    Challenges décrypte la séance du jour à Wall Street. Les indices ont fortement reculé pendant la dernière heure de cotation suite à la déclaration de l’ancien Premier Ministre grec, Lucas Papademos, selon qui le risque de la sortie de la Grèce de la zone euro est réel.

    Les indices évoluaient ce mardi sans direction réelle, à l’exception de la fin de la séance quand ils ont soudainement reculé. La raison de ce repli a été la déclaration de l’ancien Premier Ministre grec, Lucas Papademos à Dow Jones Newswires selon qui le risque de la sortie de la Grèce de la zone euro était réel et que l’on réfléchissait aux préparations d’une telle éventualité.

    Ses propos, publiés par le Wall Street Journal, ont donc fait chuter les indices ainsi que la paire EUR/USD qui s’est de nouveau retrouvée au-dessous de la barre de 1,26.

    http://www.challenges.fr/finance-et-marche/20120522.CHA6631/wall-street-tiree-vers-le-bas-par-les-propos-de-lucas-papademos.html

  4. A 14h00, je me mets à table devant ma soupe maison. Je branche Bmf tv et je lis la bande  » annonce » en bas de l’écran. Et je me marre !.
    Ah ?, si les journaleux commencent à lâcher des bribes de vérités ?… whouafs ?, c’est que le bordel n’est plus contenable!.
    Merci Jean-Pierre !.
    Et trop heureuse pour Vous, qui vous êtes fait attaqué et menacé parce que vous dérangiez les Q au gras et les banksters, avec des analyses comptables et monétaristes qui sont le BàBa et qui dérangeaient ce p’tit monde oligarchique Q au gras !.

    @ Pemco : j’espère pour vous que vous savez traire une vache ou une chèvre, et que vous savez comment on récolte du miel !. Savez-vous seulement pêcher, ou trancher la tête d’une poule ?, ou d’un veau ou d’un boeuf ?….. AH !. Je vous laisse bouffer du JP Morgan, des pièce d’or, et le reste de votre belle Société de Merde !.

    En passant, suite à mes propos en réponse à l’égard de « Pemco », parlons de CA, CASA……. Agricole ?…….. Ah bon !. Il nous manque un commissariat au Plan ! comme en …….. : la production laisse à désirer selon les Plans de l’Etat, il faut produire des tracteurs !.

    Bien à Vous Tous.

  5. En complément.
    La France, l’Allemagne ( pour ne citer que le dit tamdem ! et çà pédale chaotique ! ).

    25 ou 27 pays zone € ( même moi je m’y perds ! ) : on commence déjà par là !.

    Et si on ne me croit pas ?, regardons les élections présidentielles en France ! = Franco-française !. L’Europe est au second plan quand on en parle !.
    En France, les prochaines législatives ?, mais qu’est-ce qu’on en a foutre de l’Europe dans un histoire de députés français à élire au parlement français.

    En France, nos députés européens……… ? , je défie une majorité lisant ce blog de m’en donner la liste spontanément !!!!.

    A méditer.

  6. Et pour finir :
    – La Grèce est entrée dans l’€-zone il y a déjà bien longtemps. Il s’avère aujourd’hui que c’était avec un bilan étatique truqué avec l’aide de Goldmann Sachs. Moi je m’étonne qu’à l’époque nos technocrates la haut à Brussel n’ai rien vu !. A croire que des bilans comptables étatiques ils ne savent même pas à quoi çà ressemble !.

    – Quand la Grèce a dévissé copieux il y a bientôt 3 ans ( elle n’a jamais été accrochée !, sauf grâce aux subsides versées par Brussel ), certains ont dit qu’il fallait la sortir de la zone €. Mais la volonté €-politique en a décidé autrement.

    – la Grèce se révolte maintenant face à une politique de rigueur qui complètement la donne quant à tous ce que l’on a promis au Peuple hellène.

    Et s’il n’y avaient que les grecs, dindon de la farce et d’utopiques promesses, dans cette mascarade technocratique et financière ?.

    Et bien non !, il n’y a pas que les grecs !.

    Subventions tout « azimut » de Brussel, pour tromper le Monde, tout le monde.

    La supercherie arrive maintenant à son terme. Toute la supercherie mondiale arrive à son terme.

    Plus de carburant !.
    Le carburant s’appelle Croissance.

    Quand on table sur de la croissance basée sur du n’importe quoi, on en arrive là où l’on en est cejourd’hui.

  7. L’euro baisse : le marché se prépare à une sortie de la Grèce de l’euro.

    L’euro baissait face au dollar mardi, plombé par des commentaires de l’ancien Premier ministre grec selon lequel le risque d’une sortie de la Grèce de la zone euro est réel, alors que les cambistes attendaient nerveusement une rencontre des dirigeants européens mercredi.

    En fin d’échanges new-yorkais, dans un marché faible en volume, les déclarations de l’ancien Premier ministre grec Lucas Papademos déclarant que « le risque que la Grèce quitte l’euro était réel », selon l’agence Dow Jones Newswire, a fait plonger la monnaie unique face au dollar, considéré comme une valeur refuge.

    « On a vu une chute prononcée de l’euro en fin d’après-midi, avec les déclarations assez délétères de M. Papademos », a noté Sébastien Galy, de la Société Générale. Ces propos ont eu selon lui un effet « psychologique » déclencheur sur les cambistes, qui bien qu’ils anticipaient déjà une sortie de la Grèce de l’euro, se préparent désormais plus sérieusement à cette éventualité.

    « Mais cela reste un mouvement de recul modeste en ligne avec l’évolution anticipée de l’euro à la baisse » à court terme par rapport au dollar. « Tout le monde est positionné pour une baisse de l’euro face au dollar », a continué le cambiste.

    De nombreux observateurs craignaient en outre mardi que la crise frappant la Grèce se propage vers d’autres pays membres de la zone euro, particulièrement l’Espagne dont le secteur bancaire était fragilisé par ses actifs immobiliers risqués.

    Preuve de la défiance des investisseurs, si l’Espagne a pu emprunter mardi 2,526 milliards d’euros en bons à 3 et 6 mois, elle a dû une nouvelle fois concéder des taux d’intérêt en hausse.

    De plus, les cambistes restaient sur la défensive à la veille d’une réunion informelle des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE) pour discuter de la relance de l’économie, ont noté les analystes de Commerzbank.

    Cependant, « il y a peu de marge pour voir une avancée majeure cette semaine car les responsables de la zone euro continuent de n’agir que dans leur intérêt propre », a tempéré David Song, analyste chez DailyFX.

    http://www.romandie.com/news/n/DEVISESL_euro_baisse_le_marche_prre_ne_sortie_de_la_Gr_de_l_euro_RP_230520120914-22-183150.asp?

  8. Monsieur Chevallier,
    Merci pour vos calculs et vos explications.
    Permettez moi de présenter vos conclusions sous un autre angle.
    Avec votre leverage de 10 les engagements des banques systémiques sont trop élevés de 13.000 milliards d’€; si l’on ajoute les petites banques on peut multiplier ce chiffre par 2 même 3: on approche alors des 40.000 milliards.
    Il est clair qu’un tel dépassement est insoutenable et même incompressible sur une longue période.
    Ne vaudrait il pas mieux faire exploser ce système rapidement, plutôt que d’essayer de le maintenir en vie par des plans dit d’austérité qui n’ont de toute façon aucune chance de réussir?

  9. L’Eurogroupe est la réunion mensuelle (et informelle) des ministres des Finances des États membres de la zone euro, en vue d’y coordonner leur politique économique.

    Mercredi 23 mai 2012 :

    L’Eurogroupe appelé à étudier un abandon de l’euro en Grèce.

    Le comité de préparation de l’Eurogroupe a demandé aux gouvernements de la zone euro de préparer chacun de leur côté un plan d’urgence dans l’éventualité d’un abandon de la monnaie unique par la Grèce, a-t-on appris mercredi de deux responsables européens.

    Cette initiative a été approuvée lundi au cours d’une téléconférence du groupe de travail chargé de préparer les réunions mensuelles des ministres des Finances de la zone euro. Les membres du groupe de travail constituent aussi le conseil d’administration du FESF, le Fonds européen de stabilité financière.

    Outre la confirmation de deux responsables européens, Reuters a pu consulter une note de travail rédigée par un Etat membre qui détaille notamment le coût potentiel, pour chaque pays de la zone euro, d’une sortie de la Grèce du bloc.

    Ce document estime que si un tel scénario devait se produire, un « divorce à l’amiable » devrait être recherché, et qu’un soutien de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) pourrait accompagner Athènes dans sa sortie de la monnaie unique.

    « Pour l’heure, rien n’a encore été préparé au niveau de la zone euro, de crainte que cela s’ébruite », a précisé l’un des responsables.

    Un deuxième responsable a confirmé l’existence de l’accord conclu lundi.

    Les Bourses européennes sont en net repli à mi-séance, alors qu’une sortie grecque de la monnaie unique n’est plus considéré comme un tabou et que les investisseurs redoutent qu’aucune solution concrète pour stimuler la croissance n’émerge du sommet européen informel prévu dans la soirée.

    http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE84M06820120523

  10. C’est une bonne nouvelle pour facebook… tous les gens fuyant l’euro pour des USD pourront par exemple acheter des actions facebook. et ainsi soutenir le cour d’une action basée sur projections de croissance virtuelles et des bénéfices fictifs.
    Donc mon conseil : profitez de la baisse de facebook pour un achat à court terme (1 mois ou deux) et revendre quand elle aura remonté.
    🙂

    ci-joint une vidéo de stratégiste obligataire de natixis et de crédit agricole qui font cause commune et qui sont déjà devant la BCE à faire la danse de la pluie pour implorer le dieu Draghon au consentir au LTRO 3 et ainsi déverser de la liquidité dont ils ont tant besoin

    https://www.youtube.com/watch?v=gvWsDXexHdE

  11. Monsieur Chevallier,
    Je me suis livré à la réflexion suivante:
    comment se fait-il que les banques principalement européennes et surtout de la zone € soient arrivées à de tels niveaux d’engagements, et je crois avoir trouvé la réponse.
    En fait elles se sont hypertrophiées en se réservant le monopole du crédit aux états, aux entreprises et aux particuliers; exemple les particuliers ne peuvent plus acheter en direct ni d’obligations d’entreprises ni d’obligations d’état et sont obligés de passer par des produits très opaques émis par les banques qui ont permis pendant un moment de majorer de façon artificielle leurs résultats.
    Par ailleur la BCE ne pouvant elle non plus souscrire à l’émission des obligation de la zone € le système se trouve totalement bloqué.
    Qu’en pensez-vous ?
    La seule solution me semble être une faillite générale du système banquaire européen.

  12. L’affaire BANKIA indique que la situation est encore bien pire que les chiffres officiels ne le montrent.
    Il se confirme que certaines banques présentent de faux bilans et que les autorités de controle laissent faire.
    On comprend très bien alors les dépôts quotidiens à la BCE.

  13. Attention,

    Le deleveraging des banques va avoir un impact dur l’économie globale. Sans financement, sans inflation, on arrive à de la stagflation.

    Ne forçons pas le démarrage d’une décennie perdue à la japonaise, il faut encourager les acteurs économiques à avoir des projets…

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