Bank of America 2° trimestre 2012

Bank of America respecte déjà largement les règles d’endettement de Bâle III depuis un certain nombre de trimestres avec un ratio Tier 1 à 11,2 % au 1° trimestre 2012 soit un multiple d’endettement (mon µ, leverage en anglais) de 8,9 c’est-à-dire largement inférieur à la limite maximale autorisée de 10 pour Bâle III !

Bank of America2011 Q22011 Q32011 Q42011 Q12011 Q2
Pref. stocks16,56219,4818,39718,78818,762
Liabilities2 055,712 008,861 917,341 967,741 943,64
Equity205,614210,772211,704213,711217,213
Leverage (µ)109,59,19,28,9
Tier 1 (%)1010,51110,911,2

Sommes en milliards de dollars.


Le plus remarquable dans ces big banks américaines est cette rigueur de gestion dans les fondamentaux : il a suffit que ce bon vieux Greenspan rappelle que les dettes des banques ne doivent pas dépasser 10 fois le montant de leurs véritables capitaux propres (en excluant les actions de préférence et les minoritaires) pour que la communauté bancaire cherche à respecter au plus tôt cette exigence.
Une fois de plus, ce ratio µ (leverage) est bien le problème le plus important à résoudre pour les dirigeants des big banks et non pas d’afficher des bénéfices : Bank of America a publié précédemment des pertes importantes mais elles ont permis d’assainir ses comptes.

Les bénéfices, hors charges exceptionnelles, se montent à 2,463 milliards de dollars, ce qui correspond à un ROE de 4,5 % (Return On Equity) largement inférieur aux normes et aux autres concurrentes.

De bons fondamentaux doivent impérativement être restaurés, ce qui a été fait.
C’est simple, tout est simple

Cliquer ici pour lire le communiqué de Bank of America pour ce 2° trimestre 2012.

3 réflexions sur “Bank of America 2° trimestre 2012”

  1. Mr Chevallier, on remarque, grâce à votre site internet :

    1. la quasi non-recapitalisation des banques européennes,
    2. la recapitalisation massive, rapide, efficace, rentable, des banques US.

    2 questions :
    – Sur le point 2 : qu’ont à rembourser les banques US ? à qui ? sous quel délai(s) ?
    – Sur le point 1 : considérant le rythme manifestement trop lent de recapitalisation des euro banques, que va-t-il se produire fin 2014 au moment de rembourser les 1000 milliards d’euros ?

  2. Jeudi 19 juillet 2012 :

    Scandale du Libor : deux banques françaises suspectées.

    Les régulateurs bancaires examinent les liens entre Barclays, à l’origine du scandale, et quatre banques européennes, dont Crédit Agricole et Société générale. Une réforme du système du Libor est en projet.

    Deux banques françaises sont soupçonnées aux côtés de Barclays dans le scandale du Libor, qui fait l’objet d’investigations parallèles aux Etats-Unis, en Europe et en Grande-Bretagne. Les régulateurs se penchent sur l’implication présumée de traders travaillant pour le compte de quatre autres grandes banques européennes. De sources concordantes, les enquêtes qui se concentraient jusqu’à présent sur Barclays, à l’origine du scandale, s’étendent désormais au rôle joué par les deux banques françaises Société générale et Crédit agricole ainsi que l’allemande Deutsche Bank et la britannique HSBC.

    Des traders des banques citées se seraient entendus, selon les documents de l’enquête consultés par le New York Times , pour faire pression à la hausse ou à la baisse sur les taux Libor et Euribor qui régulent les prêts interbancaires – respectivement sur le marché britannique et en zone euro – et qui se fixent automatiquement selon l’état du marché.

    Un régulateur affirme notamment que les traders de Barclays «ont coordonné une action pour que les traders de plusieurs grandes banques adoptent les mêmes stratégies», un comportement formellement interdit. «Je pense que le principal effet négatif qui peut ressortir de l’affaire du Libor, c’est que cela risque de miner la confiance dans l’intégrité du système financier alors qu’elle a déjà été laminée», a ainsi estimé hier Lloyd Blankfein, PDG de la banque Goldman Sachs, jusqu’à présent à l’écart du scandale.

    En marge des enquêtes, des voix appellent à réformer le système du Libor. Selon le Wall Street Journal , Mervyn King, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, aurait envoyé une lettre à ses homologues des autres banques centrales pour leur demander de faire des propositions. Des suggestions qui pourraient être discutées lors d’un dîner des banquiers centraux qui se tiendra le 9 septembre à Bâle.

    http://www.lefigaro.fr/societes/2012/07/19/20005-20120719ARTFIG00248-scandale-du-libor-deux-banques-francaises-suspectees.php

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