L’autorité bancaire européenne, l’EBA, a estimé que Bankia avait besoin d’augmenter le montant de ses capitaux propres de 1,33 milliard d’euros pour respecter les règles prudentielles d’endettement bancaire (le leverage), chiffre non modifié à ce jour et même confirmé.
Les dirigeants de Bankia viennent de demander que l’Etat espagnol apporte finalement un total de 23,465 milliards d’euros pour la sauver d’une faillite présentant des risques systémiques.
En appliquant les bonnes règles prudentielles édictées par ce bon vieux Greenspan, sur la base des données comptables les plus récentes disponibles (fin septembre 2011), j’ai évalué ces besoins à 11,5 milliards, ce qui est beaucoup plus proche de la réalité que l’évaluation de l’EBA ! … et ce qui prouve une fois de plus que ce bon vieux Greenspan avait une fois de plus raison (entre temps, Bankia a dû absorber d’autres caisses d’épargne qui ont aggravé sa situation).
Pour Bankia, l’EBA a donc sous-évalué les besoins en augmentation des capitaux propres de 17,6 fois.
Comme l’EBA a évalué les besoins en recapitalisation des grandes banques européennes présentant un risque systémique à 114 milliards d’euros, il faudrait en réalité en compter 17,6 fois plus, soit un total de 2 000 milliards d’euros environ ! … chiffre qui est en concordance avec mes évaluations pour les besoins des seules banques européennes présentant des risques systémiques mondiaux, les SIFIs à savoir 1 300 milliards (sans compter les besoins de Bankia).
déjà que dans la rapport de natixis que j’ai relayé récemment depuis chez herlin on y pronait un assouplissement de ces règles déjà laxistes…
Incroyable… on nous aurait menti à la télé ???
moi qui croyais que « l’euro nageait en eaux calmes »… en plus y’en a qui ont payé pour savoir ça 🙂
qui a entendu parler du gros vent que la russie à mis à PaysBas, notre nouveau résident (aux frais) de la république… alors que j’entends dans la presse que « la parole de la france était à nouveau respectée » ???
personne de la crétinentsia* journalisteuse officielle ne s’est non plus étendu sur les recommandations de la BCE, ainsi que sur les chiffres du délabrement du tissu industriel français… là où la BCE préconise une déflation salariale pour améliorer notre compétitivitude, le résident parle d’un coup de pouce au smic …
(cela changera après les gentils audits qui permettent à babar de gagner du temps et de retarder l’annonce de l’austérité à après l’élection, sinon on aurait le fn élu au premier tour dans toutes les circonscriptions)
* adaptation réaliste du terme « intelligentsia »
Sans compter la situation de Bank(ster)ia et autres banques françaises, qui sont, rappelons-le, les plus solides du monde, selon notre bécassine.
Bécassine qui, elle, ne paye toujours pas ses impots et qui insulte ceux qui doivent bosser 50 ans pour gagner ce qu’elle touche en 1 an de voyages internationaux…
(notez la différence entre « ceux qui bossent » et ce qu’elle « touche »)
et que dire de la gentille libération du gentil « otage » en amsud… sur bfm, ils ont eu la décence de passer son interview où il explique qu’il n’a subi aucune forme de mauvais traitement et qu’il avait à manger, à boire et la même condition de vie que les autres guérilléros… mais alors merci france 3 pour le foutage de gueule…
la crétinentsia journalisteuse a une devise : « plus c’est gros, plus le bon peuple gobe »
Et le pire, c’est que même les stratégistes obligataires* sont incapables de trouver une « bonne nouvelle » pour nous faire rigoler un peu…
*pas uniquement natixis et crédit agricole, c’est « toutes banques confondues »…
Jeudi 31 mai 2012 :
L’agence d’évaluation financière Fitch a annoncé jeudi avoir abaissé la note de huit régions espagnoles, dont celle de Madrid, et envisage de les dégrader encore, en raison de leurs déficits budgétaires structurels.
Les autres régions concernées sont la Castille-La Manche, la Catalogne, les Asturies, l’Andalousie, le Pays Basque, les Canaries et la Cantabrie, alors que l’Espagne vit un moment de tension extrême sur les marchés et que le gouvernement doit publier vendredi les comptes des régions pour le premier trimestre.
(©AFP / 31 mai 2012 13h30)
La zone euro doit agir si elle veut éviter la « désintégration » (Olli Rehn).
« La zone euro n’a pas le choix et doit prendre des mesures sous peine de risquer la désintégration, qui mènerait à la dépression », a averti jeudi le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.
M. Rehn, qui s’exprimait devant le Brussels Economic Forum, a plaidé pour faire le nécessaire afin d’empêcher la contagion de la crise financière, « si nous voulons éviter une désintégration de la zone euro et si nous voulons qu’elle survive ».
Il a estimé qu’il fallait agir sur trois fronts: « d’abord rester sur la voie de la consolidation budgétaire, deuxièmement mettre en oeuvre des réformes structurelles, troisièmement soutenir les investissements publics et privés pour alimenter le moteur de la croissance ».
En l’absence d’action, une « désintégration de la zone euro mènerait à une dépression terrible en Europe et dans le monde », a-t-il averti.
M. Rehn a en revanche estimé que les euro-obligations n’étaient pas une solution aux problèmes actuels de la zone euro. « Nous ne parviendrons pas à surmonter nos problèmes en nous focalisant sur l’émission de dette », a-t-il jugé.
La Commission est pourtant la première institution à avoir défendu l’introduction d’euro-obligations, des titres mutualisant la dette dans la zone euro, auxquelles la France est favorable, mais l’Allemagne y est opposée.
Une des porte-parole de la Commission a cependant indiqué la semaine dernière que si leur introduction était « possible », ce serait à une date « pas spécifiée ».
(AWP / 31.05.2012 11h15)
Cette histoire de BANKIA me semble tout à fait représentative de l’opacité des bilans des banques et de la faiblesse des autorités de controle.
Je comprends parfaitement que cette banque doit posséder une quantité consirérable de créances douteuses dans son bilan et souhaite les provisionner: mais je me pose de nombreuses questions
1 de quoi s’agit-il exactement ?
2 s’il s’agit de créances sur des particuliers, il est totalement ridicule de vouloir tout provisionner en une seule fois
3 s’il s’agit d’entreprises qu’elles sont ces entreprises ?
4 dans le cas des subprimes US on avait fabriqué des produits structurés qui effectivement n’avaient soudain plus aucune valeur.
Monsieur Chevallier avez des précisions sur ces points?
On ne sait pas tout !
Excusez ma faute de frappe il faut lire considérable;
J’en profite pour ajouter que pour moi la faillite qui est un état de cessation de paiement, n’a rien à voir avec les besoins de fonds propres qui est un problème de présentation de bilan.
@ Daniel Rond : pertinent !, très pertinent.
Réponse de JP ( qui n’est pas commissaire aux Comptes ) : « on ne sait pas tout ».
La Messe est dite !.