Banque de France, agrégats et monétarisme

Les chiffres des agrégats monétaires publiés par la Banque de France donnent des résultats qui ne sont pas en concordance avec d’autres indicateurs comme je l’ai relevé dans mon article précédent.

Le montant de M1, 598 milliards d’euros fin octobre 2013, ne représentant que 29 % du PIB, est manifestement sous-évalué,

Document 1 :

Effectivement, d’après les données de l’Insee qui se base sur celles de… la Banque de France, de 1980 à… 2007, M1 atteignait déjà 600 milliards d’euros en 2007 !

Document 2 :

Un site de base de données, Tradingeconomics.com reprend les données de la Banque de France qui sont manifestement les bonnes : M1 se montait à 810 milliards d’euros fin octobre dernier

Document 3 :

… et M2 à 1 613 milliards d’euros…

Document 4 :

… ce qui donne 802 milliards d’euros pour M2-M1,

Document 5 :

Les données de la Banque de France ne sont donc pas cohérentes entre elles. Sur le graphique ci-dessus, sont reprises les données de l’Insee de 1980 à 2007 puis celles de la Banque de France manifestement erronées pour M1.

Dans ces conditions, M1 représente 40 % du PIB annuel et non pas 29 %.

Il y a donc bien hypertrophie de M1 en France de l’ordre de… 500 milliards d’euros ! … et aussi un peu beaucoup d’exilés fiscaux ayant fui l’enfer français, ce qui est en concordance avec les autres données.

L’Allemagne, qui est possiblement un refuge en cas d’éclatement de l’euro pour les malheureux Euro-zonards de ces cochons de pays du Club Med, M1 représente 55 % du PIB, ce qui est en concordance avec les données de la BCE,

Document 6 :

Cliquer ici pour voir les données de la Banque de France.
Cliquer ici pour voir les données de l’Insee.
Cliquer ici pour voir les données de Tradingeconomics.com .
Cliquer ici pour voir mon article précédent sur les agrégats monétaires en France qui se basait encore sur d’autres données de la Banque de France !

4 réflexions sur “Banque de France, agrégats et monétarisme”

  1. A propos des Etats européens périphériques, leur dette publique bat des records.

    La dette publique de ces Etats atteint des sommes inimaginables.

    La question est donc :

    « QUAND vont avoir lieu ces défauts de paiement ? »

    Chiffres du deuxième trimestre 2013 :

    1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 316,969 milliards d’euros, soit 169,1 % du PIB.

    2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2076,182 milliards d’euros, soit 133,3 % du PIB.

    3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 214,801 milliards d’euros, soit 131,3 % du PIB.

    4- Irlande : dette publique de 204,495 milliards d’euros, soit 125,7 % du PIB.

    5- Belgique : dette publique de 397,851 milliards d’euros, soit 105 % du PIB.

    6- Chypre : dette publique de 16,906 milliards d’euros, soit 98,3 % du PIB.

    7- France : dette publique de 1912,205 milliards d’euros, soit 93,5 % du PIB.

    8- Espagne : dette publique de 943,410 milliards d’euros, soit 92,3 % du PIB.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-23102013-AP/FR/2-23102013-AP-FR.PDF

    Vendredi 13 décembre 2013 :

    Espagne : nouveau record de la dette publique, à 93,4% du PIB.

    La dette publique de l’Espagne a atteint un nouveau record au troisième trimestre, à 93,4% du Produit intérieur brut, s’approchant de l’objectif révisé par le gouvernement pour l’année (94,21%), selon les chiffres publiés vendredi par la Banque d’Espagne.

    La dette de la quatrième économie de la zone euro a augmenté de 14,3 points de pourcentage par rapport à la même période de 2012.

    La dette, qui ne cesse de gonfler depuis le début de la crise en 2008, dépassera les 100% du PIB en 2015, à 101,13%.

    En montant brut, l’endettement de l’Espagne atteignait 954,863 milliards d’euros au troisième trimestre, un record absolu depuis l’année 2000, contre 818,003 milliards un an plus tôt.

  2. « Tout d’abord, une conférence sur la dette est nécessaire, dans laquelle les créanciers des gouvernements et des banques d’Europe du sud acceptent d’annuler une partie de leur dette. Les créanciers renonçant à une partie de leurs créances doivent inclure des entités publiques, d’abord et avant tout la BCE, qui ont maintenant largement remplacé les prêteurs privés. »

    Certains pays devraient quitter l’euro, temporairement (…) La douleur liée à la sortie devrait être amortie au moyen de l’aide financière communautaire, qui ne serait pas nécessaire pour longtemps puisqu’une dévaluation de la nouvelle monnaie aurait vite fait de restaurer la compétitivité. »

    Hans-Werner Sinn est professeur d’économie et de finances publiques à l’Université de Munich et président de l’Institut Ifo.

    Moralité ? Trop de l’euro tue l’euro ? Euro, mais pas trop ?

  3. Je ne suis pas sûr de comprendre la remarque sur l’Allemagne.
    Le mot de « refuge » était-il ironique avec 55% pour M1?
    Ou est-ce à relativiser en face d’autres critères?

  4. (…) «gestion défaillante, excès d’ambition, manque de professionnalisme». La Cour des comptes consacre une bonne part de son discours à souligner l’absence de poursuites contre ces dirigeants, dont six ont eu le bénéfice d’une retraite chapeau. Par une négociation, l’ancien PDG Pierre Richard a vu sa retraite chapeau ramenée de 563.000 a 300.000 euros. «Il est encore possible jusqu’en 2014 d’exercer un recours en justice susceptible de réduire substantiellement les pensions de l’ensemble des bénéficiaires», souligne la Cour. (…)

    Moralité de l’histoire pour Didier Migaud, le premier président de la Cour, le cas Dexia illustre «l’absolue nécessité d’améliorer la supervision et la résolution bancaire au niveau européen»

    http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/dexia-a-deja-coute-6-6-milliards-a-l-etat-francais-460774

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