Depuis le début des années 2000, les banksters font courir de très grands risques à tout le monde et partout dans le monde…
Pour rappel, les banques sont des entreprises dont la fonction principale est de prêter l’argent qu’elles ont (il s’agit alors de leurs capitaux propres tangibles) et l’argent qu’elles n’ont pas mais qu’elles empruntent, il s’agit alors de dettes pour elles.
Il existe une règle de bonne gestion qui est la suivante : le total des dettes des banques ne doit pas dépasser 10 fois le montant de leurs capitaux propres tangibles.
C’est le leverage qui est le meilleur indicateur de leur fiabilité.
Les banksters cherchent généralement à gonfler l’importance de leurs capitaux propres tangibles par différents moyens pour faire croire que la banque qu’ils dirigent a un bon leverage et qu’elle est donc digne de confiance.
Pour déjouer leurs tromperies, il est donc nécessaire de bien analyser leurs comptes afin de déterminer leur véritable leverage : celui qui donne une image fidèle de la réalité.
Le résultat de ces analyses est le suivant pour les big banks too big to fail américaines et françaises :
Document 1 :
C’est clair.
Les banques américaines ont de bons leverages, c’est-à-dire inférieurs à 10 (sauf Bank of America qui n’en est pas loin) alors que les banksters français (et ceux de Deutsche Bank) ont des leverages qui dépassent largement les normes, ce qui est grave.
Ce graphique est tiré de mes analyses précédentes sur les données des banksters français et celles des banquiers américains qui sont d’anciens banksters dont l’un d’entre eux a été flingué pour l’exemple (la banque des frères Lehman) ce qui les a conduits à devenir vertueux car tout le monde, y compris les banksters, a finalement envie de vivre encore un peu en liberté pour en profiter…
Les big banks américaines (des États-Unis) too big to fail sont critiquées dans le monde entier y compris aux États-Unis pour être trop grandes, trop puissantes, trop influentes, or, le total des actifs des 4 Gos banques françaises (8 248 milliards d’euros) est au même niveau que celui des 4 big banks américaines avec 9 150 milliards de dollars soit 9 094 milliards d’euros au cours de ce jour !
Document 2 :
Données en milliards de dollars pour les banques américaines et en milliards d’euros pour les banques françaises ainsi que sur les documents suivants.
Le gros problème des banques françaises est qu’elles n’ont pas assez de capitaux propres tangibles (Tangible equity) car ces banques sont dirigées par des banksters incompétents et dangereux,
Document 3 :
Les Français sont totalement inconscients des dangers qu’ils courent !
Evidemment, les banksters français ne s’en vantent pas et les journaleux et bonimenteurs français prétendument spécialistes des problèmes financiers montrent ainsi leur totale ignorance ou leur totale dépendance vis-à-vis de ces banksters.
Cependant, les bons spéculateurs, c’est-à-dire les investisseurs qui voient juste et loin, ne s’y trompent pas : ils ne placent pas leurs capitaux chez ces banksters comme le montre leur capitalisation boursière,
Document 4 :
Ya pas foto !
Conclusions…
Les banksters français sont au bord de la faillite. Ils ne survivent que miraculeusement.
C’est en particulier la raison pour laquelle leurs clients ont souvent de grandes difficultés pour récupérer leur propre argent en dépôt dans ces établissements.
L’Amérique gardera son leadership sur le monde libre car l’argent y reste sain, grâce d’abord et avant tout parce que les banques américaines respectent les règles prudentielles d’endettement avec des leverages généralement inférieurs à 10.
Cliquer ici pour lire mon article précédent à ce sujet pour le 2° trimestre 2019.
Tout est simple.
© Chevallier.biz
Bonjour Mr CHEVALLIER encore merci pour cette analyse !
connaissez-vous la chaine YouTube de GrandAngle ? je trouve que le mec est plutôt pédagogue en revanche dans sa dernière vidéo ou il nous dit que ce sont les crédits qui font les dépôts la je ne suis pas d’accord je vous laisse le lien pour en juger.
https://www.youtube.com/watch?v=jweJz7nobCI
En couleurs cela fait encore plus froid dans le dos.
Cette situation me rend fataliste :
Ce qu’on a connu en 14/18 comme en 39/45 doit être bien moindre comme impact qu’un pays qui disparaît de l’intérieur.
Comme disaient les prophéties, deux terribles évènements arriveront avant le grand châtiment.
Selon un trader bien au courant des évènements dans une officine d’or (et oui) , il affirmait que la situation bancaire ne nous laisserait pas 2 mois avant le crash.
Bonjour,
Merci !
Et soudain, on apprend que le ministre allemand des finances est finalement favorable à une garantie financiere européenne des depots bancaires – pour assurer la garantie des 100k euros… Un lien avec la situation de Deutsche Bank et de Commerz Bank…
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-ministre-allemand-des-finances-favorable-a-une-garantie-europeenne-des-depots-20191106
A propos des Allemands, comment doit-on comprendre l’augmentation sensible de la volatilité sur le bilan Target2 de la Buba, ainsi que l’inversion de tendance qui devient clairement baissière ?
https://www.bundesbank.de/dynamic/action/en/statistics/time-series-databases/time-series-databases/745582/745582?treeAnchor=AUSSENWIRTSCHAFT&tsTab=1&statisticType=BBK_ITS&tsId=BBFI1.M.N.DE.4F.S121.S1.LE.A.FA.O.F2___T2.S._T.N.N&listId=www_s201_b12&id=0
@GISA
Réponse ici : https://www.youtube.com/watch?v=yGYhlQllBt0&t=12s
à 30’35 »
Non ! Quelle horreur Brousseau !!!
Mais encore ?
Je ne crois pas à cette explication.
– ça n’explique pas l’augmentation de la volatilité
– les ordres de grandeur ne sont pas du tout les mêmes
– la balance target du Luxembourg est plutôt plate depuis environ un an
Il suffit de regarder les courbes sur une même échelle des dettes target du Luxembourg et de l’Allemagne : https://sdw.ecb.europa.eu/browseChart.do?org.apache.struts.taglib.html.TOKEN=e5e5c99515a33a85ab647f12114c4133&df=true&ec=&dc=&oc=&pb=&rc=&DATASET=0&removeItem=&removedItemList=&mergeFilter=&activeTab=TGB&showHide=&MAX_DOWNLOAD_SERIES=500&SERIES_MAX_NUM=50&node=9689724&legendPub=published&legendNor=&SERIES_KEY=347.TGB.M.DE.N.A094T.U2.EUR.E&SERIES_KEY=347.TGB.M.LU.N.A094T.U2.EUR.E&SERIES_KEY=347.TGB.M.DE.N.A094T.U2.EUR.A&SERIES_KEY=347.TGB.M.LU.N.A094T.U2.EUR.A&trans=N
https://www.armstrongeconomics.com/world-news/banking-crisis/understanding-the-repo-crisis/
Eh voui, c’est ce que j’ai toujours écrit, depuis le début de cette crise de liquidités… qui a fait 1 mort, pour l’instant… !!!
Bonjour monsieur Chevallier,
Merci pour vos analyses.
Néanmoins je ne comprends pas la divergence d’analyse que vous avez avec l’ACPR.
Lorsqu’on lit son CR de 2018 il semble que les banques françaises y soient bien « notées ».
Comment expliquez-vous cette divergence ?
https://acpr.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/2019_as_104_situation-grands-groupes-bancaires-francais-fin-2018.pdf
Cordialement
Votre commentaire est amusant… quand on connait ce petit monde de banksters !
Un article assez intéressant qui semble confirmer vos explications concernant the repo crisis: https://24plus.ilsole24ore.com/art/a-japanese-bank-forced-the-fed-to-inject-huge-amount-of-liquidity-ACwlJM1